On a sans doute bien raison de nous vanter les mérites d'une retraite comme deuxième jeunesse puisque qu'une bonne hygiène de vie permet à de nombreux retraités de vivre la belle vie, avec une sexualité épanouie par dessus le marché, mais... pas tous, loin de là, et beaucoup risquent d'être bien déçus, le temps venu, de ne pas atteindre à ce paradis ! On en connaît tous qui en sont bien loin, voire pour qui "la vieillesse est un naufrage" et, question de vérité, il ne faut pas se raconter d'histoire dans l'espoir de conjurer la malédiction des maisons de retraite. S'il y a effectivement une vieillesse heureuse, il y a aussi le malheur de vieillir et la dégénérescence génitale, qu'il faudrait mieux prendre en compte pour alléger nos vieux jours.
Il est probable que le mode de vie a une grande importance dans les maladies dégénératives mais il y a certainement aussi une part génétique. En tout cas, ce n'est pas une question psychologique comme on voudrait s'en persuader, ni un manque de pensée positive, ni une erreur cognitive, mais bien plutôt la conséquence d'un déficit hormonal la plupart du temps : quand on ne peut plus engendrer, on dégénère, c'est la dure loi de la sélection naturelle même si elle ne s'applique pas à tous. Le plus troublant, en effet, c'est que la perte de la force vitale s'accompagne d'une perte de la joie et de l'envie de vivre, tout simplement. Comme si on était poussé à se diriger soi-même vers sa propre tombe. Voilà qui vaut d'être médité et participe sans doute au rejet de leur époque par de plus ou moins jeunes vieillards déjà trop usés par la vie !
On parlera ici des hommes, du moins de ceux qui subissent une "andropause" encore trop méconnue, mais les femmes ménopausées sont aussi concernées par le manque de testostérone, dont le rôle est trop sous-évalué sous prétexte que cela ne concerne pas tout le monde (question d'équité et de santé publique). En fait, la testostérone semble bien être une hormone cruciale, plus qu'on ne pouvait le croire. Ce n'est pas la seule, mais une des plus importantes sans aucun doute pour notre "vitalité".
Le thème de l'auto-organisation vient de la théorie des systémes et de la cybernétique dite de second ordre car elle inclut l'observateur dans l'objet observé, introduisant ainsi l'étude des processus autoréférentiels et le rôle de l'auto-organisation. La place de l'auto-organisation qui pouvait se présenter au début comme une simple limite apportée à la volonté de contrôle et de planification, a fini cependant par prendre toute la place et reléguer les apports de la théorie des systèmes et de la cybernétique aux oubliettes, si ce n'est pire, accusées de tous les maux dans leurs prétentions "totalitaires" ! L'idéologie de l'auto-organisation sera vite récupérée par le néolibéralisme avec d'un côté le bien (les marchés auto-régulés, la liberté) et de l'autre le mal (l'Etat, le système, la servitude). On ne peut se passer pourtant du point de vue global, macroscopique (keynésien), qui fait apparaître le système (économique, sanguin ou nerveux) avec la notion essentielle de circuit qui nous totalise, et plus précisément la circulation de matière et d'énergie mais surtout d'information (ou d'argent) qui les contrôle. Il y a donc aussi des limites considérables à l'auto-organisation, différents niveaux, différentes temporalités à prendre en compte.
Lorsque les religions ou les idéologies se mêlent de sciences, ce n'est jamais bon, ni pour la religion, ni pour les sciences. La théorie de l'évolution est particulièrement mise en cause par les théories créationnistes ou les tenants de "l'intelligent design" qui témoignent d'une incompréhension totale du darwinisme, dont ils contestent même le caractère scientifique au nom d'une fausse conception de la science (celle de Karl Popper notamment). Pourtant, le problème n'est pas tant l'offensive des fondamentalistes, offensive qui ne peut aller bien loin ni produire aucun progrès des connaissances, mais plutôt le raidissement des scientifiques pris dans la tourmente et qui les amène à une dogmatisation de leur science.
Il est toujours délicat de parler d'un supposé traitement miracle contre le cancer, il y a déjà eu tant d'espoirs déçus, mais il y a de bonnes raisons d'attirer l'attention sur une découverte très récente et qui provoque déjà un certain engouement outre-atlantique : un produit simple et peu coûteux le DCA (
La longévité a-t-elle une limite ?, Pour la Science, no 355
Sommes-nous seuls sur la Terre ou bien existe-t-il d'autres vies extra-terrestres ?