- Une greffe de peau contre l'hypertension artérielle
- L'émergence de la conscience
- Out-of-Body-Experience
etc.
Ecologie-politique, ère de l'information et développement humain
etc.
Une étude sur la musaraigne vient confirmer le potentiel controversé de la mélatonine pour retarder le vieillissement et les maladies dégénératives, s'ajoutant à une liste déjà impressionnante de propriétés thérapeutiques (antioxydant, régulation du sommeil, dépression, diabète type 2, cancer...).
S'il ne faut jamais croire au miracle dans le domaine de la santé et qu'il vaut toujours mieux un suivi médical, le peu d'effets indésirables de cette hormone justifie qu'elle soit en vente libre dans la plupart des pays... sauf en France où elle est carrément interdite (!), du moins sous sa forme naturelle. Cet excès de précaution n'est pas seulement contre-productif, il est plus que louche, protégeant à l'évidence les intérêts des firmes pharmaceutiques plus que la santé publique.
Dans la biologie artificielle, il faut distinguer 1) les organismes génétiquement modifiés qui sont bien des organismes vivants, même asservis, 2) la biologie synthétique qui se borne à reconstruire synthétiquement un génome donné, ce qui réussit à recréer effectivement une bactérie bien vivante (un mammouth peut-être un jour), 3) enfin, le projet d'une vie artificielle, c'est-à-dire la création de toutes pièces d'une cellule vivante à partir d'un génome minimal, voire d'autres bases que l'ADN ou l'ARN (comme l'APN).
On n'y est pas du tout mais l'intéressant, c'est que cela pose par avance la question de la création d'une nouvelle forme de vie car on peut être à peu près sûr que cette vie artificielle n'aura rien à voir avec la vraie vie. En effet, la vie c'est l'évolution alors qu'une vie artificielle se doit de ne pas évoluer, ou à la marge, afin de pouvoir répondre à nos impératifs techniques. Plutôt que des organismes vivants, ce ne sont que des machines biologiques, éventuellement programmables, qu'on devrait arriver à produire ainsi. Rien de vraiment vivant donc car la vie ne se réduit ni à la reproduction, ni au métabolisme alors qu'elle est plasticité, processus de transformation par interaction avec son milieu. Une vie sans évolution, c'est comme une intelligence incapable d'apprentissage, un contresens. Il n'y a pas de vie coupée de ses origines, sans une histoire qu'elle continue (héritage génétique) ni sans un monde qu'elle habite et qui la constitue (diachronie et synchronie).
Quand d'autres hommes peuplaient la Terre, Jean-Jacques Hublin
En toutes choses, il est bon de revenir au commencement, Ab Ovo. Le problème pour l'émergence de l'homme hors de l'animalité, c'est qu'il y a plusieurs commencements mais cela n'empêche pas qu'il est essentiel de comprendre d'où l'on vient. En particulier, contrairement à ce dont on voudrait se persuader, l'homo sapiens est loin d'avoir été non-violent, ni véritablement en harmonie avec son environnement dans les époques pré-néolithiques supposées époques d'abondance et d'an-archie.
Il est significatif qu'un paléontologue du XIXème siècle (Gabriel de Mortillet mort en 1898, p154), libre penseur attaché à la laïcité n'ait pu se résoudre à reconnaître les premières tombes de Cro-Magnon découvertes en 1868 et témoignant à l'évidence d'un rituel religieux. La religion n'était donc pas une création récente des prêtres pour nous dominer mais nous sortions bien de l'obscurantisme depuis l'origine ! Dans l'enfance de l'humanité déjà, les mots étaient chargés de magie et les choses de sens, animés par nos projections et nos terreurs. Le savoir n'est jamais donné au départ, si ce n'est dans l'instinct animal, il progresse avec le temps et, comme on sort de l'animalité, on sort de l'ignorance : petit à petit, pas à pas. L'émergence de l'humanité, c'est l'émergence de la conscience de soi de l'être parlant, d'une pensée matérialisée dans un langage et d'un savoir cumulatif, ce qui n'a pas commencé tellement avant 50 000 ans, et ce qui n'est pas si long au regard des temps cosmiques ou même de l'évolution biologique...