En annexe, pour introduire aux articles suivants, j'ai ajouté
une présentation par Lévinas, et qui m'a paru assez claire,
de la philosophie d'Être et Temps ainsi que du rapport sujet-objet
en cause.
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Sujet-Objet (01/97)
complété par le sujet collectif (07/98) 35k
De Descartes à l'écologie, la vérité
comme sujet, processus dialectique à 4 temps (4 causes).
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Du relativisme en général
et de l'universel en particulier (08/97) 21k
Dialectique du relativisme et de l'universalisme, au coeur du Politically
correct et de la mondialisation mais qui est aussi la base de la philosophie
elle-même
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Heidegger et le Nazisme (09/97)
21k
Évolution philosophique et politique de Heidegger, importance
et critique de sa pensée. Présentation rapide des "Chemins".
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De la Phénoménologie
à la Psychanalyse (10/97) 33k
Parcours de Hegel, Marx et Brentano à Husserl et Freud puis
Heidegger et Lacan sur la constitution du sujet et de l'objet.
La pensée est la séparation de l'être, il faut
dès lors s'assurer toujours qu'on ne rêve pas, critiquer ses
propres présuppositions, dialoguer avec les autres. La négativité
de la liberté est mouvement vers le réel. La fin de la philosophie
est la réalisation de la philosophie comme prise de conscience de
l'humanité dans des institutions et des pratiques démocratiques,
réalisation du dialogue comme principe de contradiction.
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La Cause du sujet (03/98)
34k
Causalité et responsabilité. La cause du sujet est
la liberté de l'acteur transformant le monde (malgré le scientisme,
le biologisme, la sociologie, la psychologie, l'économisme, l'historicisme,
le structuralisme et le relativisme).
- La Séparation (07/98) 60k (assez difficile)
Séparation ontologique et séparation historique
(Histoire ou Destin), La séparation originaire, Le travail séparateur,
La Réification , L'idéologie individualiste, L'idéologie
de la complexité, La Totalité comme sujet, Le désir
révolutionnaire (Écologie révolutionnaire comme négation
de la séparation ou subversion de l'objectivation).
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Idéologie et Vérité (08/98)
25k
Fonction de l'idéologie, savoir et vérité,
le problème de la Fin.
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Pourquoi les drogues ?
(06/05/99) 39k
L'humeur, du corps à l'âme - Langage et
vérité, fonction sociale, fonction individuelle - Le refoulement
de la vérité - Politique des drogues.
Les drogues témoignent des rapports du corps et de l'esprit.
Elles favorisent les rapports sociaux et soulagent nos misères.
La reconnaissance de la fonction de la drogue, et d'abord de l'alcool comme
drogue, remet en cause les fondements de notre politique et de notre morale.
Intervention aux rencontres européennes du 29/05/99.
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Le refoulement collectif
(05/06/99) 26k
L'idéologie libérale individualiste - La
subjectivité comme liberté et finalité - Totalité
et infini : l'objectif de la subversion.
Le marché refoule le collectif et l'interdit sur la totalité
rend toute "société secrète", mais l'individualisme
échoue dans la recherche d'un bonheur individuel impossible et le
collectif nous revient comme totalitarisme et destruction de l'environnement.
- Ontologie du vivant
(18/11/99) 34k (difficile)
Évolution, apprentissage, histoire.
Le sujet comme (insuffisance du) savoir, la liberté comme apprentissage
et la fin de l'histoire comme passage de l'économie à l'écologie,
de l'en-soi au pour-soi, des droits abstraits au droit à
l'existence.
- La fin du monde (01/05/2000)
17k
Nous devons poser la question de nos fins sociales et
remettre le monde sur sa tête, ne pas réduire les fins à
de simples moyens, ne pas prendre les moyens économiques comme fin,
ne pas traiter les sujets en objets, ni les citoyens en administrés.
Pour un nouveau monde plus écologique.
- Pour un mouvement anti-sceptique,
07/08/01, 10k
Le libéralisme est un scepticisme et nous ne pourrons
le dépasser qu'en réalisant la philosophie.
La cause de la liberté, 03/01/02, 11k
La liberté ne contredit pas la causalité
mais constitue une fonction de l'apprentissage comme non-savoir.
Reconnaissance et vérité, 24/01/04, 15k
Paul Ricoeur, Parcours de la reconnaissance, Stock
A partir d'une émission de radio à propos
du dernier livre de Paul Ricoeur, quelques réflexions sur la reconnaissance
et la subjectivité. Une reconnaissance peut vouloir dire 1. retrouver
quelque chose ou quelqu'un, 2. assumer ses responsabilités (devoirs
ou fautes), enfin 3. remercier, manifester sa gratitude, reconnaître
les mérites de l'autre, l'aimer ou l'admirer. La reconnaissance mutuelle
exigerait simplement de reconnaître les capacités de chacun
mais le désir de reconnaissance comme désir de désir
favorise plutôt la rivalité et le refoulement.
Mes références
Aristote est toujours indispensable
mais c'est désormais Hegel, comme fondateur de la dialectique,
qui est la base de toute la philosophie moderne. Nous devons aussi, avec
Marx, tirer les conséquences de la vérité comme
pratique (processus), en exigeant que le citoyen fasse entendre sa voix particulière,
de sa place, de sa pratique, de sa position de classe, et ne soit pas réduit
à sa fonction d’objet passif d'un pouvoir universel et souverain,
alors que tout pouvoir procède du citoyen. Revendiquer sa liberté
est l’essence même de l’existentialisme, l’intervention d’un miracle,
d’une révolte improbable mais Guy Debord a su prolonger Hegel
et Marx avec plus de rigueur dans sa critique de la passivité du
spectateur auquel nous réduit la civilisation médiatique marchande.
Enfin Jacques Lacan a permis de séparer la psychanalyse de
tout biologisme et de toute norme oedipienne pour retrouver dans
la culpabilité et le symptôme la responsabilité du
sujet, c’est-à-dire sa liberté comme désir sans fin.
En inventant les
voyelles, c’est-à-dire facilitant grandement la lecture, les Grecs
ont considérablement démocratisé l’écriture.
Là où, avant, le scribe "interprétait " des signes
équivoques, participait à la construction du sens, la lecture
devient "transparente" et ouverte à tous. Le premier résultat
de cet accès à l’écriture est la confrontation de
discours contradictoires. Ainsi Parménide et Héraclite
qui ne sont pas considérés comme philosophes mais comme sages,
affirment chacun sa propre vérité (l’un que l’être
ne change pas, l’autre que tout change). Ensuite les Sophistes,
qui ne sont pas plus philosophes, fondent plutôt la rhétorique,
l’art de l’argumentation et témoignent du scepticisme qui frappe
alors toute théorie. Socrate et Platon, Descartes,
Kant, chacun son tour, vont pourtant refonder à chaque fois la philosophie
sur la critique d’un scepticisme intenable (critique pratique exprimée
par Woody Allen: "Si rien n’existe j’ai payé ma moquette beaucoup
trop cher") en même temps que sur l’échec du sens dont
il témoigne, échec d’une sagesse dogmatique et satisfaite.
La philo-sophie témoigne à la fois de l’insuffisance de tout
savoir et de la seule voie d’un progrès véritable qui est
celle du dialogue, de l’argumentation, du doute et de la critique. Après
Hegel, dont on fait volontiers le dernier philosophe théorique, la philosophie
a voulu ancrer sa critique dans le réel. C’est l’ère du soupçon,
représentée par Nietzsche, Marx et Freud.
Ensuite Husserl, Heidegger et Sartre vont suspendre
tout sens dont Debord montrera dans les faits (Mai 68) qu’il est
collectif et libération, présence au monde (vie quotidienne)
qui est présence aux autres (relation sociale), négation
de tout intérêt particulier (philia, dialogue), de toute certitude
objective (historicité) et de tout abaissement de notre liberté
(réduite au simple spectateur soumis).