La Dialectique
Présentation et comparaison des dialectiques de Hegel, Marx et Lacan. Les 4 temps n'y sont pas encore distingués. Le savoir absolu, 02/09/03 Le Savoir absolu et la Fin de l'histoire comme certitude de notre ignorance (savoir d'un sujet historique) et responsabilité de l'avenir (histoire conçue). Les interprétations habituelles du savoir absolu et de la fin de l'histoire brouillent la compréhension de la dialectique et ne sont pas sans conséquence sur l'action politique et nos représentations communes. Le savoir absolu, c'est que la vérité et l'histoire sont entre nos mains malhabiles et que nous construirons collectivement notre avenir commun en toute conscience et responsabilité des conséquences de nos actes. Fragments
Phénoménologie de l'Esprit
Traduction commentée par Kojève de la section A du chapitre IV de la Phénoménologie de l'Esprit, intitulée "Autonomie et dépendance de la Conscience-de-soi : Maîtrise et servitude".
Mise en oeuvre de la dialectique à quatre temps. Essentiel pour comprendre le rapport sujet-objet et dépasser Heidegger, mais nous sommes là dans la plus grande difficulté. La Structure de la grande Logique avec quelques extraits du début de la Logique, n'est qu'un outil que je crois utile pour ce travail. Philosophie du Droit
Esthétique
- Actualité de Hegel : L'Avenir de Hegel, Plasticité, temporalité, dialectique, Catherine Malabou, Vrin, 1996 Déconstruction de la déconstruction, historicité de l'histoire, métamorphose de la négativité (deuil du deuil), la post-modernité (post-historique) est pensée comme plasticité, lecture responsable de l'actualité et prudence du "voir venir" mais il faut dépasser cette passivité et s'approprier l'histoire comme projet, passer de l'histoire subie à l'histoire conçue (écologie-politique). | Les articles les plus récents sur Hegel : L'histoire après l'histoire (Hegel 200 ans après), 14/03/07 Importance de la Phénoménologie de l'Esprit 200 ans après sa publication. Contrairement à ce que disait Kojève, la philosophie de l'histoire n'est pas la "fin de l'histoire" mais le passage de l'histoire subie à l'histoire conçue. Contrairement à l'idéologie dominante on ne peut se passer de Hegel et de sa dialectique, avec les contradictions de la liberté, mais il faut revenir sur l'histoire des idéologies depuis 200 ans. On a vu, en effet, la succession des totalitarismes communiste et nazi puis du néolibéralisme aujourd'hui, provoquant une réaction anti-libérale qui devrait déboucher sur une véritable écologie-politique... On n'y est pas encore ! Hegel et les extraterrestres, 09/04/18 Introduire l'existence d'hypothétiques extraterrestres permet de dépasser l'humanité comme espèce et l'universaliser, mais aussi d'insister sur la séparation de la pensée et de l'être, de l'Esprit et de la Nature qu'on ne peut unir qu'en reconnaissant leur contradiction. Dépasser cette contradiction n'est pas l'annuler comme on le croit trop souvent, mais implique une certaine négation de l'Esprit, science soumise à la discipline de l'expérience, à la Nature donc, à l'extériorité ainsi intériorisée (plus qu'intentionalité extériorisée). Kojève et l’illusion de la fin réconciliatrice, 27/03/19 Kojève a été très important en France pour la compréhension de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel dont il a donné une lecture limpide... mais qui en était une réinterprétation marxisante, anthropologique, matérialiste, assez différente de l'original sur de nombreux points (Etat universel, fin de l'histoire, rejet de la dialectique de la nature), constituant en fait une dogmatisation du système hégélien. Le paradoxe, c'est de partir de la reconnaissance de la contradiction et de son caractère inéliminable pour s'imaginer pouvoir y mettre un terme ainsi ! Kojève sera justement celui qui assumera jusqu'au bout ce paradoxe avec le thème de la fin de l'histoire identifiée à l'Etat universel et sans classes. Sur l’histoire de l’art et sa fin, 20/07/27 Hegel associait la fin de l'Art à la fin de l'histoire supposée, mais ceci juste avant que ne commence la riche histoire de l'art moderne, désormais achevée - bien que l'art post-moderne, qui a tant de mal à lui survivre, revendique d'en être la suite, mais se condamnant ainsi à ne faire qu'en réaffirmer la fin dans une répétition complètement stérile. Pourtant, ce que dit Hegel de la fin de l'art semble bien pouvoir s'appliquer à cet art contemporain. Il m'a donc semblé intéressant d'essayer de compléter l'histoire hégélienne par ce qui a suivi les tendances romantiques de son époque. L'art moderne pourrait y être compris comme une période particulière, car introduisant justement l'histoire dans l'art par sa déconstruction, ses révolutions artistiques. La fin de l'art moderne n'est, bien sûr, pas la fin de l'Art mais peut-être celle de son historicisation. Hegel écologiste à la fin du temps, 20/09/21 Pour mieux saisir comment Hegel pensait réellement la fin de l'histoire, dans l'Etat de Droit universel, ainsi que de la philosophie dans les sciences, c'est-à-dire l'achèvement du savoir absolu, de la pensée qui se pense elle-même parvenue à la pleine conscience de soi, il m'a semblé qu'il n'y avait rien de plus utile que de juxtaposer la fin de la Logique, de l'Encyclopédie et de la Phénoménologie, ce qui nous permettra d'en tirer quelque enseignement sur notre actualité confrontée sur tous les plans à la question de la fin, conscience de soi et de notre finitude qui nous ramène aux urgences immédiates. La fin de la Logique, en premier lieu, résonne en effet avec l'époque où notre liberté confrontée au savoir des risques écologiques s'engage dans les actions nécessaires dictées par le discours scientifique, monde qui nous reste pourtant étranger et hostile, l'extériorité ne se résorbant pas dans le savoir, toujours exposés à la mort, la souffrance et les injustices comme aux catastrophes cosmiques, naturelles ou sociales, la part du hasard, des probabilités et du non-sens qui reste, la division de la pensée et de l'être enfin. |
Pour ceux qui ne connaissent pas Hegel, on ne peut qu'en donner quelques
concepts principaux et, malheureusement, pas toute la richesse des analyses
et de l'érudition :
On peut résumer Hegel par sa dialectique,
ce qui signifie qu'il ne faut pas juger les choses d'après leur
état actuel mais considérer à chaque fois le processus
dans lequel chaque fait considéré est apparu. C'est
l'introduction de l'évolution et de l'histoire dans la pensée.
La Logique 1812-1816
(Être, Essence,
Concept) reprend le même projet d'un point
de vue abstrait où l'Être est opposé au Néant
puis unifiés dans le devenir.
La négation de l'être est l'essence, la négation de l'essence est le concept, la négation du concept est... l'Idée absolue. Mais qu'est-ce, maintenant, que l'Idée absolue? Elle se nie elle-même à son tour, si elle ne veut pas parcourir à nouveau toutes les étapes de l'abstraction depuis son commencement ni se contenter d'être une totalité d'abstractions ou l'abstraction consciente de soi. Mais l'abstraction qui se conçoit comme telle se reconnaît comme néant; elle doit renoncer à elle-même comme abstraction, et elle aboutit ainsi à un être qui est précisément son contraire: la nature. La logique toute entière est donc la preuve que la pensée abstraite n'est rien pour soi, que l'Idée absolue n'est rien pour soi, que seule la nature est quelque chose. Marx II-138Puis l'Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé1817forme un tout de la logique à la philosophie de la nature puis de l'Esprit (Anthropologie, Droit, Art, Religion jusqu'au savoir absolu), exposant toute la philosophie de Hegel sous une forme ramassée.
De la même façon, la qualité "déniée" devient quantité, la quantité "déniée" devient la mesure, la mesure "déniée" devient l'être, l'être "dénié" devient le phénomène, le phénomène "dénié" devient la réalité, la réalité "déniée " devient l'idée absolue, l'idée absolue "déniée " devient la Nature, la nature "déniée" devient l'esprit subjectif, l'esprit subjectif "dénié " devient l'esprit objectif moral, l'esprit moral "dénié " devient l'art, l'art "dénié" devient religion, la religion "déniée" devient savoir absolu. Marx II-135
Les Principes de la Philosophie du Droit 1821 sont aussi importants, même si c'est la partie la plus idéologique de Hegel. Il annonce Marx en de nombreux points. Le Droit est pour Hegel la liberté objective, et son but est la reconnaissance universelle par l'État (dont Marx critiquera l'abstraction).
Les cours de Hegel sont une bonne introduction à son oeuvre,
surtout La raison dans l'histoire qui est une description
dialectique vivante de l'histoire politique comme liberté devenant
conscience d'elle-même, mais aussi les cours
d'Esthétique, principalement le Beau, qui est une
histoire dialectique de l'Art (symbolique, classique, romantique).
Alexandre Kojève, Introduction à la lecture de Hegel,
Gallimard, Idées
Ernst Bloch, Sujet-Objet éclaircissements sur Hegel,
Gallimard, Philosophies