Feuille Verte No 4
Feuille Verte No 6 
 
 Janvier 1997                                                                                               Numéro. 5 

 La petite feuille Verte 
Bulletin des Verts du Lot

L'en Vert du Lot  
 
La Planète des Singes

L'approche du troisième millénaire réveille chez certains de très anciennes peurs animales et beaucoup se posent cette angoissante question : de quoi demain sera-t-il fait ? Question tellement angoissante que les patrons du CNPF, pourtant bien connus pour leur amour du progrès, préfèrent détourner la tête et choisissent le retour au début du siècle avec l’élection de Seillière (Ernest-Antoine, profession : baron). A part le progrès social, ils montrent ainsi qu’ils ne craignent rien, et en tout cas pas la caricature.  

Héritier direct des marchands de canons et des pires exploiteurs, lui-même grand profiteur des deniers publics, ce gars-là est décidément bien sympathique. Dans ce numéro, et pour lui rappeler le bon temps, nous lui dédions quelques dessins parus dans L’Assiette au Beurre entre 1902 et 1907 (à cette époque, on appelait un patron un " singe "). 

 

 
Singe
 
 Dessin de A. Willette, L'Assiette au Beurre du 20 décembre 1902
 
 
 
 
 

 
 
La situation politique
 

Plus dure sera la chute...

Le monde : La fin du libéralisme  

Au moment où on pouvait croire que tout était perdu, quand le discours libéral s'emballe sans plus aucun complexe de l'ex-fasco Madelin au Baron des Patrons (l'arrogant Ernest-Antoine), la crise financière asiatique pourrait bien sonner la fin de cette idéologie néolibérale qui nous promettait un " bonheur " éternel. La Corée qui connaît maintenant un président démocratique et social, avait déjà connu des grandes grèves, elle devrait connaître maintenant le chômage (on parle d'un million de chômeurs). Ce n'est plus la concurrence d'un pays sous-développé mais le modèle social européen qui s'implante chez nos concurrents du bout du monde. Les Japonais, secoués par la crise financière et qui ont peurs du pire, réfutent désormais le modèle libéral américain désocialisant et se rapprochent des européens. On n'a pas vu la fin de la crise. Il ne faut pas écarter l'éventualité d'un effondrement des États-Unis suite à la crise asiatique (rapatriement des capitaux investis aux USA), dans un contexte de marché surévalué (surtout dans les nouvelles technologies) et d'endettement des ménages qui investissent massivement en actions. Ces dangers remettent au jour les théories critiques du marché parfait (Walras 1870) ramené à une dissymétrie de l'information entre producteur et consommateur, ainsi qu'au poids des routines plus qu'au jeu du calcul rationnel. Le meilleur contre-exemple du marché est l'entreprise elle-même, à l'intérieur de laquelle les transactions de marché sont remplacés par une organisation (en général hiérarchique, ce n'est pas encore le lieu de la démocratie). Certaines entreprises américaines remplacent bien leur production interne par des sous-traitances externes (Outsourcing), mais c'est une structure très fragile, dangereuse et peu durable. Il semblerait que la véritable efficacité ne soit jamais confiée au marché. Pour une fois, à Kyoto, tous les pays ont reconnu leur solidarité face aux dangers de la planète, aux véritables besoins humains les plus concrets : respirer et vivre. Ces débuts modestes sont le germe de l'avenir. 

La France : Fin de l'état de grâce  

Ici, aussi, il nous a fallu redescendre sur terre. Jean-Pierre Chevènement est sans doute le plus grand adversaire des Verts au gouvernement. Il nous barre la route sur tous les sujets : l'immigration, la régionalisation ou la libéralisation du cannabis. Sur tous ces sujets, ses positions sont proches de celles de la droite (dont il provient d'ailleurs) et nous semblent très dommageables. Mais que les socialistes laissent faire ce mépris des Verts au parlement montre simplement que nous ne pesons rien. Il suffit de lire le commentaire que fait Philippe Boursier de l'accord Verts-PS. Les quelques postes gagnés grâce aux socialistes ne nous ont pas miraculeusement transformés en force sociale. Nous restons tout aussi minoritaires politiquement bien que nos idées pénètrent de plus en plus la société. Nous ne servons qu'à donner aux socialistes une crédibilité dont ils redemandent : Ils veulent des Verts sur leur liste aux régionales. Mais en position limite et surtout sans tenir compte de nos exigences politiques ni de l'urgence sociale. Les 35 heures ont étés gâchées, ne servant qu'à instituer la flexibilité, nous n'avons plus d'armes contre le chômage. Il ne faut pas trop compter sur la demande internationale qui tire notre croissance depuis septembre. Certains prétendent que l'Europe pourrait profiter de la crise asiatique, il est plus probable qu'elle soit atteinte si les États-Unis, seuls maîtres de la terre actuellement, sont sérieusement touchés. Le salut ne pourra venir que de nous-mêmes, de notre résistance aussi nécessaire aujourd'hui qu'hier. 

Le Lot : Fini de rire  

Les Verts du Lot se structurent mais restent trop faibles. L'essentiel de l'action militante porte sur trop peu de militants et nous sommes conscients de l'insuffisance de nos actions : rejoignez-nous dans cette période où l'action politique est décisive pour préparer les adaptations nécessaires de notre société. Malgré les contradictions de la stratégie des Verts, c'est bien là que sont les idées d'avenir et la lucidité sur notre présent. Et malgré les tractations nationales, les Verts du Lot ont publié un communiqué dont le titre "opposition radicale" ne laisse aucun doute sur notre opposition au conservatisme actuel qui gagne les gestionnaires socialistes. Nous sommes donc opposés à tout accord, ici dans le Lot, avec les socialistes. Malgré ce que croient nos notables endormis par de longues années de calme et d'affairisme, il ne leur reste pas beaucoup de temps à jouir de leurs rentes alors que les populations qu'ils "représentent" perdent tout pouvoir sur leur vie. 
 

La vie des Verts
 
Communiqué de presse des Verts du Lot
 
Opposition radicale
 
Les Verts et la majorité 

Avoir un ministre au gouvernement ne doit pas bâillonner les Verts, au contraire, il faut en profiter pour nous faire mieux entendre et montrer qu’on ne peut continuer ainsi, qu’il faut des transformations radicales de la société et de l’économie. Nous avons déjà vu où menait un parti socialiste hégémonique. Pour faire un bon socialiste, il faut qu’il soit encadré par la gauche plurielle. Nous sommes l’aiguillon indispensable pour redonner à la politique sa dimension humaine et son pouvoir de transformation sociale au-delà des ambitions politiciennes. Au moment où se tient la convention de Kyôto et où les menaces écologiques se font plus pressantes, rejoignant les menaces économiques, il est important, devant les reculs du gouvernement, de marquer l’importance des enjeux en s’opposant aux tentations d’un immobilisme criminel. 

Les élus et les militants 

Dominique Voynet n’est pas responsable de la politique du gouvernement et elle a su montrer son désaccord sur les lois contre l’immigration ainsi qu’en manifestant pour les 35 heures tout de suite, mais devait-elle cautionner le maïs transgénique ? Les députés Verts ont montré leur opposition aux lois Guigou et Chevènement pendant le débat parlementaire mais on ne peut se contenter d’une abstention qui, jointe à celle des communistes, devient équivalente à un vote favorable puisqu’il permet à la loi d’être votée. La présence d’écologistes au gouvernement et à l’assemblée est plus que nécessaire pour faire entendre la voix de la raison qui ne se fait entendre encore que trop faiblement de Rio à Kyôto. Cependant la situation est trop grave, socialement et écologiquement, pour qu’on puisse se contenter d’un réformisme mou, et donner notre caution au conservatisme socialiste qui revient aux "affaires". Bien que tout élu soit réformiste, un écologiste uniquement réformiste est un écologiste irresponsable. Au contraire, il appartient aux militants écologistes de dénoncer le consensus de la croissance et d’un immobilisme coupable face au chômage et aux destructions causées par l’économie. Il nous appartient de proclamer notre solidarité avec les exclus, les laissés pour compte d’une société réduite au marché, ainsi qu’avec les générations futures auxquelles nous devons laisser une terre habitable (de l’air ! de l’eau !). 

Rupture avec la majorité 

Face à la nécessité d’une réponse radicale aux problèmes actuels, qui ne fasse pas que rendre un peu plus durable une situation insupportable, les Verts du Lot appellent à une rupture avec la dérive de la politique socialiste actuelle. Conscients de l’urgence de la situation, et constatant l’immobilisme de Jospin, malgré les sondages de satisfaction, nous nous opposons au gouvernement et nous refusons tout accord avec un parti socialiste qui ne respecte pas ses accords passés. 

Sauver l’avenir 

Notre combat politique d’écologistes est de faire prendre conscience des risques de continuer la politique actuelle, et d’appeler à une opposition forte contre cette passivité suicidaire, contre ce gouvernement centriste et les élus socialistes à courte vue clientéliste. Rien ne sert de s’allier contre la droite si c’est pour préparer la venue de l’extrême. 
 

   

 
Chute du capitalisme 
 
CONFÉRENCE DE KYÔTO (suite)
  
  Nelly Beaufour
 
Courrier 

LE CAFÉ PHILOSOPHIQUE :
un phénomène de société

L'homme n'a jamais cessé de philosopher, de penser, de s'interroger sur lui, son environnement social et naturel. C'est le problème des valeurs qui se trouve ainsi posé, le sens de l'existence, les finalités de la société, Pourtant, l'interrogation philosophique a souvent été reléguée au rang d'exercice de rhétorique scolaire ou de relation dialectique nécessaire et fondatrice de notre identité. Dans l'Antiquité, Epicure rappelait que " quand on est jeune, il ne faut pas remettre à philosopher et quand on est vieux, il ne faut pas se lasser de philosopher, car jamais il n'est trop tôt ou trop tard pour travailler à la santé de l'âme " (lettre à Ménécée). Aussi, l'émergence des cafés philosophiques n'est-elle pas seulement un simple phénomène de mode, elle exprime un besoin, une nécessité intellectuelle qui n'a jamais cessé d'exister sous des formes différentes. Il s'agit bien d'échanger, de penser ensemble mais sous une forme structurée qui passe par la conceptualisation et l'argumentation, ce qui nous éloigne d'un simple exercice d’autosatisfaction. Cette démarche peut susciter la recherche de la connaissance et donc de la vérité à travers le dialogue. 

Le café philosophique qui s'est ouvert à Cahors depuis un an se situe dans cette préoccupation en commun de réfléchir à des thèmes qui posent problème même s'ils semblent évidents, banalisés, désinvestis de tout intérêt. Par exemple : qu’est-ce que le temps ? n'est-il pas la dimension complémentaire de l'espace dans lequel j'existe nécessairement ? Il suffit de faire un tour de table pour découvrir une multitude d'interprétations : le temps-durée, le temps subjectif, le temps objectif des horloges, le temps "scientifique", le temps des religions, le temps du souvenir, le temps biologique de la naissance à la mort, le temps sociologique rythmant les activités humaines, la semaine de travail, le temps du repos... Bref, le temps comme limite à mon existence mais, antithèse, le temps comme facteur de réalisation, de construction progressive. D'autres séances porteront sur la conscience, l'inconscient, la finitude, la morale… On peut distinguer plusieurs structures, d'ordre relationnel d'une part, institutionnel d'autre part : les séances se déroulent dans un lieu convivial, le café, et accueillant sans nécessité de présence obligatoire pendant les deux heures de fonctionnement, de 18 à 20 heures, tout public, extra-scolaire ou non, en désacralisant le savoir et en le popularisant, au sens démocratique et noble du terme. Les animateurs, professeurs de philosophie, n'ont pas, dans ce contexte, pour fonction de dispenser un cours mais de permettre l'émergence des problématiques, d'animer le débat, d'orienter et de resituer les interventions, d'apporter des éclaircissements sur tel aspect d'une question. Dans la mesure où les participants représentent un horizon socioculturel et/ou socioprofessionnel élargi, la gestion de cette salutaire diversité n'est pas sans poser des problèmes de résolution des attentes, des présupposés (les préjugés), des pré-requis en fonction des thèmes sélectionnés par les participants eux-mêmes, à la fin de chaque réunion, pour la séance mensuelle suivante. Cette hétérogénéité reflète une multitude de références spécifiques selon les divers domaines de préoccupation. Elle doit pourtant permettre l'instauration de penser ensemble, ou plutôt de penser individuellement dans un groupe hétérogène afin de faire surgir les contradictions et les résolutions, la restructuration de la réflexion et la prise en compte de systèmes de représentation différents. On peut s'interroger sur l’intérêt d'une telle demande collective, à une époque où les moyens audiovisuels et les médias n'ont jamais été aussi développés. Les frustrations, les insatisfactions rencontrées dans la vie sociale quotidienne exigent l'extériorisation de ses problèmes, de ses réflexions et l'écoute de l'autre, non pas perçu comme un moyen en vue d'une fin, mais d'une personne douée de conscience, qui me juge, dialogue et me fait exister. 

Michel Darnaud
 

 

Dans ce numéro  
 

 
 
 

 ASSEDIC IMPRESSIONS

La décentralisation de l'Assedic vers des sous-préfectures comme Figeac est un signe des temps. Pas un bon signe, seulement l'indication qu'une petite ville n'échappe pas au phénomène chômage, véritable toile d'araignée retenant plus de 3 millions d'adhérents le plus souvent non volontaires. 

Mais cet aménagement de l'antenne Assedic a du bon. Autrefois on vous recevait dans une des salles de la mairie et vous attendiez plusieurs jours un courrier vous informant de vos droits. Désormais vous êtes fixé en temps réel sur votre sort. 

Situés allées Victor Hugo, les bureaux de l'Assedic occupent un ancien bâtiment dont la restauration résolument moderne ne laisse pas indifférent. La porte franchie, vous découvrez une grande salle blanche, tout en longueur, dans un style contemporain, à cheval entre la prison et l'hôpital. En guise d'accueil, une machine qui, dès que vous avez appuyé sur un bouton, vous délivre un ticket comportant votre numéro de passage. Si vous aviez l'intention de doubler la personne arrivée avant vous, c'est râpé ! d'autant que dans le fond du hall, un écran numérique indique clairement le numéro du chômeur en train de consulter. 

En attendant votre tour, c'est un peu comme chez le docteur. Vous prenez place sur une des chaises alignées le long du mur. Interrompant cette linéarité, une table, elle aussi bien dans les tons de notre époque, en plastique fumé, comprenant deux ou trois brochures d'informations ou quelques revues à l'actualité périmée que vous pouvez consulter. Mais cette possibilité de révision n'apporte rien de bien constructif pour un demandeur d'emploi. Fuyant la démesure de cet accueil sans âme, la conversation pas très gaie (mettez-vous à la place de celui qui a perdu son boulot ou de celle qui rêvait d'un meilleur avenir après le bonheur d'avoir obtenu son diplôme) s'installe et meuble cet univers sans espoir, démesuré et impersonnel. 

En face, les petits bureaux, à la conception proche de la cellule, où chaque employé Assedic, seul avec son ordinateur, instruit le dossier. La machine, dûment programmée, ne fait pas de sentiment. 

Sa conclusion sans appel attire quelquefois le commentaire de l'employé : " Je suis désolé mais vos droits sont de 75 francs par jour ". Juste de quoi faire la fête ! 

Question horaires, là aussi c'est parfait : en conformité avec les idéaux de cette fin de XXe siècle puisque l'ouverture entre midi et deux ne lèse pas les travailleurs au noir, qui n'auraient pas d'autres créneaux. 

Non, excusez-moi, je plaisante : moi qui cumule quelques-unes des qualités du chômeur-type : femme, avec des diplômes inadaptés et en voie de dépasser l'âge d'être dynamique. 

Enfin, ne sombrons pas dans le pessimisme. Dans ces locaux presque vides, une photocopieuse est à la disposition des chômeurs. Un détail qui, quelque part, indique que les concepteurs de cet espace n'ont pas oublié qu'ils s'adressaient à des êtres humains et à une population démunie. Et puis bientôt il y aura les 35 heures ; nouvel Eldorado des demandeurs d'emploi ! 

Martine Bégné

  
RÉACTION

Une image difficile à oublier et à comprendre : Dominique Voynet annonçant devant les caméras de télévision la décision du gouvernement français d'autoriser la culture du maïs transgénique. N'y a-t-il pas d'autre alternative que de se soumettre ou de se démettre ? Une image bien éloignée de ce cri de Charles Baudelaire : "L’or ? Je le hais !" 

Martine Bégné


  

Selon le Canard Enchaîné, un milliardaire (pesant environ 15 milliards) ne paie pas d’impôt sur la fortune : c’est un "restructurateur d’entreprises" ! 

Un restructurateur peut devenir riche et un " restructuré " peut devenir SDF : ils demeurent libres, égaux et fraternels !… 

 
Carlo Oliva
 
 
 
 UN ATELIER DE 800 TRUIES ? 
  

A nouveau, bruits, rumeurs, sources sûres... La Confédération Paysanne du Lot avait attiré notre attention cet été sur un gros projet d’atelier porcin dans notre région (Grèzes, Brengues, Blars, Quissac). Une réunion d’information organisée par la Confédération Paysanne vient d’avoir lieu à Grèzes. 

Le danger représenté par l’installation de ces élevages industriels est multiple : 

  • Pollution des nappes phréatiques, nous sommes sur une zone karstique fragile, très sensible aux pollutions.
  • Consommation d’eau très importante, surtout en été (40 à 50 m3/jour pour un projet de 800 truies).
  • Suppression d’emplois paysans, un atelier de ce type contribue à la désertification de nos campagnes déjà bien touchées.
  • Pollution olfactive, les enfouisseurs de lisier sont inadaptés sur le Causse où le rocher est omniprésent (surface de 120 hectares d’épandage prévus).
  • Conséquences pour le tourisme, "le Lot : une surprise à chaque pas", les ruraux propriétaires de gîtes apprécieront.
  • Projet en contradiction avec la charte du Parc Naturel des Causses.
Les porcheries industrielles, du fait de leur mécanisation, ne créent pas d’emplois. De plus, elles ne sont pas assujetties à la taxe professionnelle : les populations et les communes n’ont donc aucune retombée positive à en attendre. Par contre, elles en subissent, avec l’environnement, tous les inconvénients. 

Les avantages sont donc exclusivement pour les seuls industriels de l’élevage, de l’agro-alimentaire et les laboratoires pharmaceutiques, qui en retirent tous de très confortables profits (calmants, antibiotiques). Nous en avons assez que l’intérêt général subisse l’intérêt particulier : l’opposition des populations concernées doit être prise en compte. 

La Bretagne est submergée par les pollutions porcines, les industriels cherchent donc à s’implanter en Midi-Pyrénées, notamment dans le Lot. Face à ces projets, agriculteurs et consommateurs s’organisent dans l’Aveyron et dans le Tarn. 

Les porteurs du projet, des agriculteurs locaux, embrigadés par les instances agricoles à la solde de la FNSEA, ne voient d’autre issue à leurs difficultés d’existence qu’une fuite effrénée dans un productivisme destructeur. Des solutions alternatives existent (productions de qualité, circuits courts de production/distribution, ...), des exemples locaux l’attestent. 

 
" LE LOT NE DOIT PAS DEVENIR
UNE BRETAGNE BIS ! "
" LE LOT DOIT RÉAGIR ! "
  

Plusieurs communes, le SIVOM de Livernon, ont voté des délibérations d’opposition à ce projet. La Confédération Paysanne du Lot appelle donc à la création d’un collectif de lutte.  

Nous attendons du pouvoir actuel qu’il prenne en compte la diversité syndicale (la Confédération Paysanne est riche de propositions crédibles et réalistes qui assurent réellement un avenir à l’agriculture) et qu’il ne cède pas aux pressions qui vont à l’encontre d’un développement soutenable : non-plafonnement des primes, aides à l’irrigation, autorisation de la mise en culture du maïs transgénique. 

Jean Luc Morestin 
(d’après un tract de la Confédération Paysanne du Lot)
 
Moutons du Quercy. Max Roumigor
 
Comité de rédaction : Catherine Alcouloumbré, Nelly Beaufour, Dominique Deschamps, Pascal Mallet (responsable de ce numéro), Jean-luc Morestin, Jean Zin. 

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