Feuille Verte No 0 |
Juillet/Août 1997 Numéro. 1 |
La petite feuille Verte |
L'en Vert du Lot
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Ce n'est qu'un début
Voilà le premier numéro de notre "Feuille Verte" lotoise, réalisée par une équipe de Verts et sympathisants. Nous espérons nous améliorer constamment pour qu’il puisse être diffusé plus largement et servir de support au mouvement social local ainsi que de bulletin de liaison pour les différentes luttes qui se mènent dans le département. Notre première fonction est celle de fournir des informations et pas seulement à propos des Verts du Lot. Plus vous serez nombreux à nous fournir des informations, à nous envoyer des textes, voire de simples courriers, plus nous pourrons répondre à notre fonction. Les textes, informations et courriers peuvent être envoyés à Jean Zin, La feuille Verte, Crayssac 46100-Corn (tél. 05 65 40 04 06). Au-delà de ces fonctions nécessaires, nous espérons être un lieu de débat et de créativité, d’intervention dans la vie politique locale, de création d’une nouvelle solidarité. L’élaboration du bulletin est assurée par un comité de rédaction, ouvert à votre participation (réunion tous les mois, la troisième semaine. Les réunions mensuelles des Verts ont lieu le 1er mardi de chaque mois). |
Continuons le combat Le renouveau des Verts du Lot, surtout sur Figeac, et l’arrivée de Voynet au Ministère de l’Environnement et de l'aménagement du territoire, devrait nous permettre de faire avancer les dossiers urgents. Il ne s’agit pas de réduire l’écologie à l’environnement et c’est bien, à la rentrée, sur des enjeux sociaux, que s’engageront les véritables luttes. Des situations telles que le chômage ne peuvent être traitées comme des problèmes d’abord économiques, de simple rentabilité. La question est plutôt de savoir si nous pouvons encore être des citoyens, si nous pouvons constituer une communauté à laquelle nous participons activement, ou si nous voulons tout sacrifier aux aléas des marchés et s’enfermer dans la course absurde et suicidaire du chacun pour soi. Le bulletin des Verts pose la question d’une autre façon de faire de la politique. La question est loin d’être résolue, elle dépend de nous. JZ JZ
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Après s’être résolue, l’été dernier, à afficher les comptes-rendus (succincts) des réunions du Conseil Municipal, comme le stipulent les textes légaux en vigueur depuis de nombreuses années, la Mairie de Figeac poursuit son perfectionnement dans la démocratie locale et l’information des citoyens sur les affaires de la commune. Le 16 juin dernier, lors de la séance publique*, le Conseil Municipal de Figeac a franchi une nouvelle étape importante sur cette bonne voie et a voté le prix de vente des Recueils des actes administratifs, désormais mis à la disposition du public intéressé, pour la modique somme de 60 francs ! Vous y trouverez non seulement les délibérations du Conseil mais aussi les arrêtés municipaux et autres décisions importantes prises par nos élus locaux. Quant à la communication de ces actes "à la pièce", il a été décidé de les fournir au prix de 1 franc par page A4 et 2 francs par page A3. Accessoirement, le prix des extraits cadastraux a été fixé à 15 francs pièce. Voilà, tout finit par arriver ! L’article 18 de la loi n°92-125 du 6 février 1992 et le décret n°93-1121 du 20 septembre 1993, concernant la publication des Recueils des actes administratifs des collectivités territoriales seront enfin respectés. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! * Les séances des Conseils Municipaux sont publiques. Sous réserve de ne pas s’immiscer dans les discussions, chaque citoyen peut donc y assister. Or, cette possibilité qu’offre la démocratie est bien peu utilisée. Pourtant, à côté des élections, pour lesquelles chacun peut faire ce que bon lui semble, il est primordial de contrôler le travail de ceux qui ont en charge la gestion de la communauté, pour leur rappeler qu’ils sont là uniquement par la volonté de cette communauté et qu’ils ont à tout moment des comptes à lui rendre. La présence de nombreux observateurs peut alors influer sur les comportements et donc sur la prise de décisions qui se fait de manière moins discrète et moins "anonyme". José Lorenzo et Pascal Mallet
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"Ni l’un ni l’autre" : pour de vrai ou pour de faux ? Sans doute n’avez-vous pas entendu parler de ce livre : "Ni l’un ni l’autre" de Mats Berggren qui a bien du mal à être diffusé en France. L’auteur, suédois, est un ancien ouvrier de l’automobile qui s’est converti à la littérature. Dans son dernier roman, afin d’enrayer la pollution grandissante, il imagine une alternative : des écologistes marginaux "Les Pissenlits" proposent aux ouvriers de chez Scania, une usine automobile, de décider la grève afin de stopper la production de voitures et de "mettre fin à la bagnolite". "Ni l’un ni l’autre", c’est la réflexion de l’auteur à travers son narrateur "un gros bonnet du syndicat", écologiste dans sa jeunesse, qui dans la première partie du roman rejoint "Les Pissenlits" et dans la seconde partie, s’oppose farouchement à ses anciens amis en reniant ses idées de jeunesse, avec en toile de fond la question de l’emploi que sous-tend l’arrêt de la production automobile. Excessif, sans doute, mais sensible dans l’interrogation qu’il favorise, "Ni l’un ni l’autre", un chouette roman pour de vrai. A commander chez votre libraire : "Ni l’un ni l’autre" de Mats Berggren - traduit du suédois par Philippe Bouquet - Édition l’Élan, 9 rue Stephenson 44000 Nantes - 99 francs. Martine Bégné
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Le 31 juillet 1977, plus de 60.000 personnes manifestaient devant Superphénix à Creys-Malville. La répression policière fut si violente qu’un manifestant, Vital Michalon, y perdit la vie et qu’on compta plusieurs blessés graves. Superphénix a été construit, il est toujours là avec tous les dangers potentiels représentés par cette technologie non maîtrisée (refroidissement du cœur par 5.000 tonnes de sodium liquide qui peuvent s’enflammer spontanément à l’air). Le bilan économique et industriel de ce surgénérateur est catastrophique : 60 milliards de francs pour 178 jours de fonctionnement effectif. C’est donc fort logiquement, et conformément aux engagements préélectoraux, que le gouvernement a annoncé la fermeture prochaine de Superphénix. L’enjeu est considérable et les réactions sont fortes. Il n’est pas simple de fermer une entreprise qui abreuve les collectivités locales de taxes et qui est supportée par le puissant lobby électronucléaire. Il est temps que tous ceux qui, depuis des années, se mobilisent contre ce surgénérateur, manifestent pour demander que les engagements pris soient respectés et que la fermeture de Superphénix soit menée à terme. Vingt ans après la mort de Vital Michalon, retrouvons-nous devant la centrale de Creys-Malville, |
Feuille Verte No 0 |