DEVIATION DE CAMBES : OÙ ALLONS-NOUS ?

Quel est le véritable enjeu de la liaison rapide Figeac-Montfaucon sur laquelle se trouve la déviation de Cambes ? C’est la question que se posent trois associations locales : "Le Chêne et le Sureau", "Protection Pays du Drauzou" et "Du Côté de Puy-Blanc".

"La déviation de Cambes passera sur les communes de Lissac-et-Mouret et de Camboulit".

Quand la nouvelle est arrivée à Péret, on s’est d’abord étonné, puis interrogé, puis révolté et enfin organisé. L’association « Le Chêne et le Sureau » est née de cette dynamique.

Aujourd’hui, une trentaine de foyers l’ont rejointe. L’information s’étoffe progressivement sur un projet qui se révèle être bien plus important que celui d’une simple déviation.

QUEL EST LE VÉRITABLE ENJEU DE LA LIAISON RAPIDE FIGEAC-MONTFAUCON SUR LAQUELLE SE TROUVE LA DÉVIATION DE CAMBES ?

Cette déviation a d’abord été présentée comme un chantier nécessaire à la réalisation d’une liaison rapide entre Figeac et l’autoroute A20 à Montfaucon ; dans ce cadre, c’est une bonne chose, attendue depuis des années par les habitants du centre bourg. Mais les premiers tracés présentés traversent non seulement la zone habitée de Péret sur la commune de Lissac-et-Mouret, mais n’épargnent aucunement un bon nombre d’habitations de la commune de Cambes. D’autre part, les riverains redoutent que, pour diverses raisons, la véritable envergure de cette déviation sur l’axe Figeac-Montfaucon ne soit pas exposée dans le dossier de concertation.

L’ENVERGURE QUE VA RÉELLEMENT PRENDRE CET AXE

En effet, il semble que le problème n’est présenté que de façon parcellaire puisque cet axe sera aussi destiné à recevoir l’essentiel du trafic transitant par Figeac. Il recevra ainsi le flux aller et retour entre Aurillac/Rodez et l’autoroute A20 (par Montfaucon). Une fonction remplie auparavant par la nationale 140 pour les véhicules allant vers le nord et par la route de Villefranche pour les véhicules allant vers Toulouse. Pour cette dernière, les difficultés avec le pont de la Madeleine pourraient confirmer cette hypothèse. Quant à l’ouest de Figeac, le trafic délaisserait la N140 pour être canalisée sur cette liaison Figeac-Montfaucon. En effet, la N140 doit être détournée de Figeac mais seulement en partie puisque la déviation ouest par la vallée du Drauzou est pour l’instant, et heureusement, abandonnée ; mais aucune autre solution n’est envisagée. Cet état des lieux laisse entendre que le début de la liaison départementale Figeac-Montfaucon servira de nationale 140 bis. Dans ce cas, comment et où seront raccordées les départementales (D13 et D2) avec la nationale existante ? Quelle est l’ampleur du trafic réel que prendrait alors la liaison ? Enfin, sachant que les départementales sont à la charge du Conseil Général, et les nationales à la charge de l’état, le Département du Lot peut-il financer un projet d’envergure nationale?

DES CRÉDITS À LA HAUTEUR DE L’ENJEU RÉEL DE LA LIAISON

Les tracés présentés dans le dossier dit de concertation passent tous au nord de Cambes, dans un fuseau de 100 mètres. Pourquoi aucun autre tracé n’a-t-il été proposé ? A l’ouest de Cambes par exemple. On peut aussi envisager la construction d’un tunnel qui, au premier abord, semble cher mais quel est le coût d’aménagements style murs antibruit et autres ?

En prenant un peu de recul, on peut simplement s’interroger sur la façon dont a été envisagé l’ensemble d’une liaison dont le véritable enjeu n’est pas révélé au départ. La déviation de Cambes est nécessaire, d’accord, mais dans le cadre du projet actuel de liaison rapide elle est simplement au service d’un transit national de transports routiers ; elle n’améliore en rien la liaison entre Figeac et Cahors qui resteindispensable aux Lotois. Le programme routier départemental est ainsi dicté par une logique nationale visant à rapprocher deux pôles importants éloignés. Où est la préoccupation d’aménagement du territoire et de lutte contre la désertification des départements ruraux ? Les trois associations locales qui se sont réunies attendent des réponses claires de la part des élus et des techniciens, qu’elles demandent à rencontrer le plus tôt possible. Elles espèrent fermement, dans un premier temps, reprendre à zéro ce qui a été nommé "concertation" par les décideurs, sans les interlocuteurs intéressés.

Contact : ASSOCIATION "LE CHÊNE ET LE SUREAU",
PÉRET 46100 - LISSAC-ET-MOURET.

Tél. : 05.65.40.08.49 - 05.65.40.00.87 - 05.65.40.07.20


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