Thérapeutique ou subversion | Théorie et pratique | L'Inconscient freudien | Le Transfert | Le pouvoir de l'analyste | La fin de l'analyse | L'interprétation |
L'inconscient est un concept forgé sur la trace de ce qui opère pour constituer le sujet.
L'inconscient n'est pas une espèce définissant dans la réalité psychique le cercle de ce qui n'a pas l'attribut (ou la vertu) de la conscience. 830
Contrat, Dire-que-non |
"Meurtre du Père" |
|
Impératif, nécessaire |
Non-du-Père |
séduction, -phi |
|
réflexif, impuissance |
offre |
demande |
|
effectif, impossible |
interprétation de l'énonciation |
essaim |
|
écriture, symptômes |
moi idéal, interprétation du transfert (mise en cause |
idéal du moi, suggestion du savoir et de la jouissance) |
|
représentation, refoulement |
reconnaissance |
action, changement |
|
identification, négation |
(2) dans un deuxième temps, celui de la signification, l'initiative revenant au sujet analysant c'est un discours hystérique qui se met en place devant cette interprétation de l'énonciation constituant l'analyste en sujet supposé savoir. Ce sujet supposé savoir nous confronte à notre image pour l'autre et sa distance au moi idéal qui produit l'amour de transfert et sa tentative de séduction dans l'étalage de sa castration et la production d'une jouissance imaginaire, d'un être idéal, idéal du moi hors du temps prélevé sur le manque aperçu dans l'Autre. Cette production névrotique expérimentale du symptôme et du refoulement peut facilement s'éterniser dans une complicité sécurisante alors que la psychanalyse la plus dégradée doit bien avouer qu'elle ne peut avoir d'autre but qu'une restitution de la responsabilité et de la liberté du sujet par l'analyse du transfert. Toute la psychanalyse est contenue dans l'acte initial de Freud d'interprétation de l'amour comme transfert. C'est là ce qui singularise la psychanalyse à l'opposé de la suggestion des discours ou des prétentions du savoir et situe l'éthique révolutionnaire qui doit mener au troisième temps.
(3) le troisième temps est passage au discours du Maître
où le sujet, confronté à son transfert réalise
le "meurtre du Père" et reconnaissant le lieu de l'Autre comme affecté
de la même division [s(A)] se préoccupe plus
de ce qu'il produit, comme intervention, jugement, action que de ce qu'il
représente pour l'Autre, se considérant comme responsable
de son image, de son inconscient, du discours de l'Autre qui devient ouvertement
l'objet d'une stratégie aboutissant au contrat. Quand l'analysant
en est là, au contrat, c'est déjà la fin, ne s'identifiant
plus à un signifiant Maître, une image fascinante mais à
sa liberté, sa responsabilité envers les autres, son pouvoir
de Dire-que-non. Laissant les illusions du savoir théorique à
leur incomplétude plaintive et impuissante pour une décision
nécessaire qui requiert notre engagement.
On croit ne pas croire à ce qu'on fait profession de feindre, mais c'est une erreur, car il suffit d'un rien, qu'il en arrive par exemple ce qu'on annonce, pour qu'on s'aperçoive qu'on y croit, et que d'y croire, ça fait très peur.
Le psychanalyste ne veut pas croire à l'inconscient pour se recruter. Où irait-il, s'il s'apercevait qu'il y croit à se recruter de semblants d'y croire ?
L'inconscient, lui, ne fait pas semblant. Et le désir de l'Autre n'est pas un vouloir à la manque. (Discours à l'E.F.P. Scilicet 2/3 p29)
Précédent (Pour l'analyse révolutionnaire) |