Rire et Guérir, biologie de la santé (gaz hilarant et NO)

Du gaz hilarant au Viagra

Le rire est le propre de l'homme... en bonne santé. La santé se manifeste par le rire et le rire peut rendre la santé. Les Chinois et les Grecs le savaient déjà il y a plus de 2000 ans mais on peut tenter aujourd'hui de comprendre avec la biologie du rire pourquoi c'est vraiment si efficace (et cela n'a rien à voir avec une "pensée positive" un peut idiote). Comment faire rire un malade est donc absolument vital, d'autant plus qu'on rit de moins en moins dans nos sociétés solitaires. Quelques clowns se dévouent bien à cette tâche en milieu hospitalier, mais ce n'est pas si facile et trop ponctuel, aussi certains cherchent une molécule du rire comme remède universel, véritable panacée. On connaît pourtant depuis longtemps les drogues appropriées. En premier lieu, le gaz hilarant (découvert par sir Humphrey Davy en 1799 mais dont la formule a été trouvée par Gay-Lussac ; ça me fait toujours rire !), et dans une moindre mesure, bien que beaucoup plus répandus, le cannabis réputé pour déclencher des rires, ainsi que l'alcool qui nous égaye souvent (mais qui peut rendre triste aussi).

Le gaz hilarant, on le sait depuis Gay-Lussac (rires de répétition!), c'est du protoxyde d'azote ou N2O (Nitrous oxide) constitué de deux atomes d'azote pour un atome d'hydrogène (voir "Mémoires de la Société d'Arcueil", 1809). Le problème c'est qu'il y a plusieurs autres noms (peroxyde d'azote, oxyde nitrique) dont l'emploi n'est pas assez bien fixé, favorisant la confusion avec un autre gaz, le monoxyde d'azote formé d'un atome d'azote (N) et d'un atome d'oxygène (O), ce qui fait NO (comme le dit une pub américaine, "Say yes to NO"). Le monoxyde d'azote (Nitric oxide) est un gaz relativement instable, bien que ce soit aussi le polluant responsable des pluies acides. Il s'oxyde en effet très rapidement en NO2 (dioxyde d'azote) avant de se transformer en acide nitrique. C'est pourtant, on le verra, un neurotransmetteur essentiel, tout-à-fait étonnant dans l'étendue de ses bienfaits, qui est à l'origine entre autres du Viagra et des prix Nobel de médecine 1998. Le protoxyde d'azote est par contre beaucoup plus stable. Il est surtout utilisé comme anesthésique dentaire (depuis Horace Wells en 1844) ou bien pour booster les moteurs à essence mais ses propriétés hilarantes sont bien établies. Les bienfaits du gaz hilarant, étant ceux du rire, recouvrent en grande partie ceux du NO, qu'on retrouve dans de nombreuses panacées comme le Ginseng. On peut donc se demander s'il n'y a pas un rapport entre les deux, ne serait-ce que par transformation de l'un en l'autre, alors même que leurs effets chimiques sont bien différenciées. En tout cas c'est l'objet de cet article de tenter ce rapprochement. Mais d'abord essayons de comprendre le rire.

Le (non-)sens du rire

Bernard Champion, http://amis.univ-reunion.fr/Conference/presentation/23/

La duplicité du rire est totale. Comme les pleurs, le rire a très distinctement un aspect entièrement psychologique ainsi que des manifestations entièrement physiologiques. Il peut être déclenché par une surprise, une contradiction, une histoire drôle mais aussi par des chatouillements. Le rire présente tous les caractères d'un réflexe, qui peut être incontrôlable, et pourtant c'est vraiment le propre de l'homme, incursion bruyante du corps dans la parole, annulation du sens qui implique le langage dont il semble s'échapper. C'est l'envers maniaque de la dépression désespérée, impuissante et sans force devant le même manque de sens des mots.

Bernard Champion insiste avec raison sur le fait que les émotions servent d'abord à communiquer. Les émotions comme les hormones relèvent donc de la théorie de l'information. On sait bien que le rire est facilement contagieux. On peut y voir une fonction de détente de l'agressivité et une sorte de transe qui met les corps en résonance sociale, soulignant leur appartenance à une communauté de sort au-delà de la solennité des mots et des enjeux symboliques. Dans le même ordre d'idée, le rire semble bien lié à la reconnaissance : pour faire rire un bébé on se cache et on réapparaît en faisant "coucou". Si on tombe sur un groupe d'amis, la reconnaissance mutuelle peut déclencher des rires, surtout en terrain ennemi. C'est en ce sens qu'on peut dire que "le rire ce n'est pas le désordre, c'est l'ordre".

Plus fondamentalement, il peut suffire d'une surprise pour déclencher le rire. On peut donc dire qu'il signale une "fausse alerte". C'est la chute qui provoque le rire, chute de l'histoire aussi bien que chute du corps pour peu qu'il n'y ait pas de mal. D'ailleurs, de même que le gaz hilarant sert d'anesthésiant, le rire diminue la sensation douloureuse ce qui est bien utile en cas de blessure légère. On n'est plus ici vraiment dans la communication mais plutôt dans la dimension cognitive de la "fausse reconnaissance" dont on se détache en riant, capacité de déconnection, de remise en cause, de correction, d'apprentissage. Bernard Champion va jusqu'à supposer que le rire est une conséquence secondaire de l'anesthésie par des substances provoquant la déconnection du cerveau de la réalité. "On peut l'analyser comme une suspension de communication entre le cerveau du réel et le cerveau de l'émotionnel". Mais le rire est bien le propre de l'homme car "ce qui caractérise le langage humain c'est la polysémie et le rire est lié à cette capacité à pouvoir suivre en même temps plusieurs séries sémantiques".

A cette description du rire on pourrait ajouter les réflexion de Freud sur le mot d'esprit comme retour du refoulé, mais ce ne serait qu'une extension de ce qui précède. L'étude de Bergson sur le rire est bien connue mais un peu trop réductrice. Si on peut l'approuver lorsqu'il dit qu'"il n'y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain", par contre, il ne suffit sûrement pas de faire du rire le résultat d'une "brusque interruption dans le déploiement de notre activité", ni d'un simple caractère d'automatisme ou bien un effet de la sympathie, comme il le prétend. Il y a un caractère négatif du rire qu'il faut prendre en compte, l'agressivité d'un rire moqueur, dérision qui doit aller jusqu'à l'auto-dérision pour être partagée. Il faut se dérider, se désinhiber. L'humour léger est le contraire de la bile noire, d'un esprit trop sérieux et rigide. "Cette raideur est le comique, et le rire en est le châtiment" dit justement Bergson. Enfin, si le lien à la sexualité est évident (ne dit-on pas qu'il suffit de faire rire les filles pour les conquérir), manifestant la présence épidermique d'un désir qui chatouille les sens, il faut reconnaître aussi que le rire peut la couper aux hommes, obstacle au sérieux de l'excitation et de la jouissance, quand ce n'est pas la honte du ridicule. "Le rire n'a pas de plus grand ennemi que l'émotion".

Biologie du rire
http://www.cegep-fxg.qc.ca/bi/Fichiers/MEProulx.pdf

Maintenant qu'on a vu à quoi sert le rire, examinons son mécanisme. Au niveau biologique, le rire est un état de crise, de stress, mais entièrement bénéfique semble-t-il et constituant une réaction stéréotypée, un réflexe largement incontrôlable qui peut être provoqué par surprise aussi bien que par des chatouillements. Tout comme les pleurs, il décharge le corps d'une tension accumulée, laissant au rieur une sensation de détente et de sérénité.

"Le rire est un réflexe qui peut être provoqué par des stimulations physiques ou psychiques".

"Le mécanisme du rire est incontrôlable. Peu importe la façon dont le rire est déclenché, le résultat est toujours le même. le cortex cérébral est déconnecté."

"Bref, le rire est à la fois un désintoxiquant physique et un dépolluant psychique, et une grande aide à lutter contre la fatigue, le stress, l'insomnie, le cholestérol, les difficultés de digestion, la douleur et la constipation".

La rire commence par une expiration de 5 secondes suivie d'une inspiration de 3 secondes, la ventilation respiratoire atteignant son maximum. Cette forme de respiration entraîne paradoxalement un manque d'oxygène et donc une augmentation du rythme cardiaque (qui passe de 60 à 120 battements par minute), très proche au fond de la peur. Puis les muscles se relâchent pendant que la pression artérielle baisse à nouveau. La sensation de détente et de sérénité peut durer jusqu'à 45 minutes après le rire. Après une brève montée en tension (respiration forte, muscles tendus, bouche sèche, transpiration abondante) on assiste donc ensuite à la relaxation du mauvais stress.

Le foie secrète alors plus de bile, ce qui a pour effet de baisser le taux de cholestérol et de lipides dans le sang (de 10%). Le rire augmente aussi la sécrétion de salive et de sucs digestifs améliorant la digestion. Il stimule les endorphines, diminuant la douleur, tout en augmentant adrénaline et noradrénaline qui combattent l'inflammation articulatoire. On peut d'ailleurs penser que le rire est provoqué par cette sécrétion simultanée d'endorphines inhibitrices et de catécholamines excitatrices (adrénaline, dopamine et noradrénaline).

Il faut noter que certaines lésions du cerveau (hypothalamus, lobes temporaux ou frontaux) peuvent provoquer le rire, comme si c'était un réflexe primaire normalement inhibé. En tout cas, si le rire est le propre de l'homme, on sait qu'il peut y avoir un rire bête ! Il est curieux tout de même que Marie-Elsa Proulx, dans son étude sur le rire dont l'adresse est donnée plus haut, semble rêver d'une molécule du rire comme si le gaz hilarant n'était connu depuis bien  longtemps...

http://www.construire.ch/SOMMAIRE/0251/51doss1.htm

En tout cas, le rire serait très efficace contre la constipation, les maladies cardiaques, les sinusites et l'insomnie. Il diminuerait le stress, la fatigue, la douleur, l'aérophagie, l'arthrite et l'asthme. Enfin, la franche rigolade freinerait le vieillissement. La panacée, en somme. On a pu constater que le rire joyeux a un effet positif sur l'activité des lymphocytes T, qui jouent un rôle important dans le processus de l'immunité, ainsi que sur celle de l'immunoglobuline (un anticorps). Ces effets se poursuivraient jusqu'à douze heures après l'accès d'hilarité.

Norman Cousins s'est fait connaître par son livre "La volonté de guérir" (Seuil, 1980) où il raconte sa guérison d'une spondylarthrite ankylosante (une maladie arthritique qui affecte la colonne vertébrale) par le rire et la vitamine C, alors qu'il était condamné par la médecine. Devant tant de bienfaits, le Dr Madan Kataria, a créé des Clubs de rire qui ont un certain succès depuis 1995, quoique fort peu en France pour l'instant. On y pratique le "rire sans raison", rire un peu forcé au début qui devient de plus en plus franc et spontané, surtout en groupe mais on peut rire aussi devant sa glace. Il y a des associations comme "le rire médecin", des rigolothérapeutes (ou plutôt "gélothérapeutes") issus de la psycho-neuro-immunologie, etc.

S'il est acquis que le rire peut nous guérir, il faut bien convenir aussi que plus on est malade, moins on a le moral, et moins on a le moral, plus on est malade. Le rire est déjà un signe de bonne santé, de même que "pleurer c'est déjà être consolé" (Hegel). Comme la plupart des processus vitaux, il y a une circularité des causes où les effets deviennent causes à leur tour. Ainsi, plus on a d'adrénaline ou de dopamine, plus on rit ; et plus on rit, plus on a d'adrénaline et de dopamine ! Les médicaments peuvent donc avoir au moins un rôle déclencheur pour renverser la vapeur, inverser le cercle vicieux en cercle vertueux.

Le gaz hilarant
 
Le protoxyde d'azote ou gaz hilarant ou oxyde nitreux (N2O), à ne pas confondre avec le monoxyde d'azote ou oxyde nitrique (NO) dont nous parlerons ensuite, est un gaz non inflammable, non irritant, qui, administré par inhalation, à concentration élevée, a un effet analgésique. Il est utilisé en anesthésie comme adjuvant depuis de nombreuses années. Des mélanges protoxyde d'azote-oxygène, à 50% par exemple, sont disponibles pour obtenir des analgésies de courte durée, en traumatologie ou lors d'actes médicaux douloureux. Inhalé, le mélange entraîne une analgésie en quelques minutes. Le protoxyde d'azote s'élimine par voie pulmonaire. Le mécanisme à l'origine de l'effet analgésique du protoxyde d'azote n'est pas connu mais doit utiliser sans doute le mécanisme anesthésiant du rire.

Ses propriétés hilarantes sont connues depuis que sir Humphrey Davy en a fait état (en 1799). Il faut dire qu'il testait les effets de toutes sortes de produits chimiques et n'a pas fait de vieux os, mais ce n'est pas à cause du protoxyde d'azote qui est considéré comme peu dangereux, sauf usage excessif. On l'utilise récréativement dans certaines soirées, bien qu'assez peu en France où sa vente n'est pourtant pas réglementée On s'en sert en effet pour booster le moteur des grosses motos qu'il transforme en "dragster" (il permet d'élever la température de combustion de l'essence).

Après avoir eu longtemps le monopole des anesthésies dentaires, son utilisation médicale est de plus en plus restreinte ne servant qu'exceptionnellement dans les accouchements difficiles par exemple. Pourtant il a récemment été préconisé pour le sevrage du tabac car il permet de reconstituer les réserves de dopamine et pourrait peut-être remplacer avantageusement le Zyban qui pose de nombreux problèmes comme toutes les amphétamines (peut-être les pires des drogues mais dont la vogue ne cesse d'augmenter, surtout en Asie, car ces "chimiques" sont bien plus faciles à fabriquer que des plantes naturelles). http://www.reseauproteus.net/signaler/2001100900.htm

Il ne faut pas négliger les effets indésirables d'une mauvaise utilisation ou d'une utilisation excessive provoquant par saturation des effets de manque, c'est-à-dire des effets contraires de dépression, douleurs, incontinence d'urine, colon irrité. A la longue le gaz hilarant déprime le système immunitaire et augmente le nombre de globules rouges au détriment des globules blancs. Ces conséquences sont très rares et les risques principaux sont plutôt liés à une mauvaise inhalation, soit en respirant un gaz trop froid qui gèle le nez et les muqueuses, soit en allant jusqu'à l'asphyxie si on respire du protoxyde d'azote qui n'est pas mélangé à l'oxygène. Comme le protoxyde d'azote peut provoquer une anesthésie, il y a aussi des risques de sédation, de vertiges et de chute. Mieux vaut ne pas être debout et comme il y a une modification des perceptions sensorielles on ne peut faire n'importe quoi (on ne peut évidemment pas conduire en respirant du gaz hilarant !). Il faut absolument éviter de le mélanger à l'alcool, ce qui explique sans doute son peu de succès ! Comme pour le Gamma-OH (ou GHB) c'est son principal danger, et qui est loin d'être négligeable. A part cela, son utilisation est contre-indiquée chez la femme enceinte car chez l'animal il a un effet tératogène.

Pour le personnel médical fréquemment exposé, notamment en salle d'opération mal ventilée où l'on emploie le N2O, une diminution de la fertilité a été rapportée, ainsi que des neuropathies, des anémies évoquant une déficience en vitamine B12, par inhibition de la méthionine synthase, ainsi qu'un manque d'acide folique (vitamine B9). On parle aussi d'impuissance et d'hyperthermie.

Bien qu'on puisse très facilement produire du protoxyde d'azote, par exemple en chauffant du nitrate d'ammonium à 250°, ce n'est absolument pas recommandé car on risque alors de respirer un gaz pollué et irritant, contenant entre autres du monoxyde d'azote (NO), classé jusqu'à maintenant dans les polluants à ne pas respirer. On verra que des petites quantités sont malgré tout très bénéfiques, mais il est vrai que c'est un gaz irritant.

Voir aussi :
http://www.reseauproteus.net/therapies/rire/index.htm
http://www.reseauproteus.net/biblio/nouvparu/fiches/14-10-22653.htm



- Bienfaits du NO

Maintenant, fini de rire. On passe à tout autre chose, beaucoup plus sérieux, en passant de N2O à NO, du "Nitrous oxide" au "Nitric oxide", du protoxyde d'azote au monoxyde d'azote ! Longtemps considéré comme constituant seulement un polluant des fumées industrielles, et responsable des pluies acides, l'oxyde nitrique s'est révélé récemment être une gaz exceptionnel en biologie, trace peut-être de l'origine de la vie dans une atmosphère où il était plus abondant. En tout cas, c'est le seul gaz ayant un rôle de neurotransmetteur mais son rôle de régulateur semble vraiment considérable sur de nombreux processus physiologiques jusqu'aux mitochondries. Les prix Nobel de médecine 1998 (Louis J. Ignarro, Ferid Murad et Robert F. Furchgott) ont été récompensés pour leurs travaux sur la place du NO dans la régulation sanguine, travaux qu'on ne peut réduire à la découverte accidentelle du Viagra (le sildénafil inhibant la dégradation du NO dans le pénis, ce qui favorise l'érection).

Le NO est présent en concentration élevé dans le cerveau où il est un neuromédiateur essentiel puisque son rôle est de provoquer l'afflux du sang dans les régions du cerveau qui s'activent. On sait aussi qu'il améliore la mémoire et combat la dépression.

Dans le reste du corps, il peut être utilisé par des cellules immunitaires pour "tuer" des microbes ou des cellules dangereuses (cancéreuses) qu'il asphyxie. Il participe aussi au contrôle de la digestion et de la défécation. Il pourrait y avoir un lien entre une production diminuée de NO et certains diabètes. Enfin, il soulage les rhumatismes, l'inflammation et la douleur.

Effets de la libération de NO :

- Biologie du NO

http://www.ann.jussieu.fr/~thiriet/csas/Glosr/Bio/ Vaisseau/NO.html
http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/jb/jb_2443_p0.html
http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Monoxyde_dazotea2.php
http://www.pharmacorama.com/Rubriques/Output/Monoxyde_dazotea3.php
http://www.john-libbey-eurotext.fr/articles/hpg/6/1/49-57/
http://www.uccs.edu/~rmelamed/MicroFall2002/Chapter%205/Mitochondria%20NO.html
 

Le NO est une molécule gazeuse instable qui dans l'organisme est transformée spontanément, en raison de la présence d'oxygène, en nitrite NO2- puis en nitrate NO3-. Cela pourrait en faire un anti-oxydant, en fait il se révèle plutôt fortement oxydant, au moins en grande quantité! Ce qui caractérise l'action du NO, c'est sa rapidité de diffusion et de dégradation, avec bien moins d'inertie que les autres neurotransmetteurs ou hormones, permettant des adaptations rapides.

Dès sa synthèse, le NO diffuse sous forme gazeuse; synthèse et libération sont simultanées et il n'y a pas de stockage de NO dans les tissus. Il y a une libération basale continue de NO qui, par la vasodilatation qu'il exerce, participerait à la régulation de la pression artérielle. Comme le milieu cellulaire reproduit le milieu marin originaire, le NO correspond à l'atmosphère originelle de la vie et régule directement l'activité des mitochondries en fonction de la chaleur ambiante.

Ce gaz est synthétisé dans l’organisme à partir de l'arginine (acide aminé chargé, basique) par une enzyme le nitric oxyde synthétase (ou oxyde nitrique synthase) activée par le calcium (Ca2+), il interagit avec le radical hydroxyle pour former la peroxynitite.

Le NO joue un rôle important dans les phénomènes de fermeture et d'ouverture des vaisseaux (vasomoteur) ainsi que dans la transmission de l'influx nerveux à travers les synapses, la sécrétion de la dopamine du striatum, de l'aspartate du cervelet, de l'acétylcholine du cerveau antérieur. Ces mécanismes ont été constatés dans la thyroïde et la glande surrénale pour la sécrétion de la noradrénaline. Il se pourrait que l'amélioration de la circulation sanguine soit à rapprocher de la légère diminution du transport de l'oxygène par l'hémoglobine provoquée par le gaz.

La NO-synthétase neuronale III rendrait compte de la corrélation entre l'activité cérébrale et l'irrigation sanguine. Dans les modèles théoriques, il est un agent inducteur des processus d'apprentissage et de mémorisation.

La NO-synthétase III participe aussi à la relaxation des muscles lisses de l'adventice de certains gros vaisseaux, des artères cérébrales et rétiniennes, du tractus intestinal, des sphincters, du pylore, ainsi que ceux du pénis, de la trachée et de l'urètre.

Un autre producteur de NO, ce sont les macrophages, les cellules chargées de débarrasser notre organisme des agents étrangers qui l'agressent. Dans ce cas, quand l'ennemi se présente, le NO est produit en grande quantité, environ cent fois plus que par l'endothélium. C'est l'arme chimique qui va occire tumeurs, virus et microbes

La NO-synthétase II dite inductible ne préexiste pas dans les tissus. Le système expérimental de référence est le macrophage murin: soumis à des extraits bactériens (endotoxine) et/ou des cytokines, il devient, après une période de latence (phase d'induction), capable d'exercer une action cytotoxique sur les cellules voisines, tumorales ou infectieuses. Il a donc bien une action anti-cancéreuse.

Il faut noter que la NO-synthétase II est inhibée par les corticostéroïdes, donc en cas de stress prolongé, ce qui expliquerait la phase d'épuisement qui suit la phase de résistance au stress. On sait aussi qu'une partie du nitrate est d'origine endogène, sa production étant augmentée au cours des infections et lors de l'activation du système immunitaire. Elle est augmentée aussi d'une manière physiologique dans la deuxième partie du cycle menstruel sous l'influence de l'élévation de la concentration d'estradiol (oestrogènes). Ce rôle des oestrogènes expliquerait l'efficacité de l'apport en oestrogènes végétaux par un certain nombre de panacées comme la sauge ou le soja (mais que la plupart des légumes apportent aussi car, s'ils sont en bonne santé, ils produisent comme nous des oestrogènes pour se protéger des insectes).

Le fait que la transformation de la L-arginine en NO soit exaltée par la fièvre pourrait expliquer les guérisons de cancers à la suite de grosses fièvres, telles que celles provoquées par les "toxines de Coley", ainsi que l'efficacité de la thermothérapie.

Enfin, le NO est l'une des molécules qui bloquent un des trente sites des récepteurs au glutamate de type NMDA. Or, quand ces derniers sont activés, il s'en suit la mort neuronale. Le NO aurait donc un rôle protecteur.

Le nombre des effets de ce gaz est considérable au-delà de la circulation sanguine et des neuro-transmetteurs (de l'humeur), beaucoup étant encore à préciser sur son rôle : dans la mémorisation et la régulation du sommeil, dans la différenciation, la maturation et la mort cellulaire (apoptose), dans l'angiogenèse, l'inflammation et l'effet cytotoxique des lymphocytes et des macrophages.

Ajout 05/2005 :

http://pro.gyneweb.fr/Sources/congres/jta/98/menop/e2cv.html

Le monoxyde d’azote (NO), autrefois appelé EDRF (Endothelium Derived Releasing Factor), est libéré en réponse à de nombreux facteurs parmi lesquels l’acétylcholine, mais aussi l’ATP, la bradykinine ... Sa libération entraîne une relaxation de la paroi vasculaire. Les artères endommagées ou celles dont l’endothélium a été expérimentalement éliminé ne réagissent plus à l’acétylcholine par une vasodilatation mais au contraire par une vasoconstriction. En effet, cet acétylcholine se lie alors aux récepteurs muscariniques des cellules musculaires lisses entraînant la vasoconstriction. Au contraire, lorsque la paroi artérielle est intacte en présence d’un endothélium sain, l’acétylcholine se lie à la membrane cellulaire endothéliale et stimule la libération locale de NO en activant les récepteurs muscariniques endothéliaux. Ceci aboutit alors à l’activation de la NO-synthase qui convertit l’arginine en NO + citrulline.

Les estrogènes sont donc capables de moduler la production de NO-synthase et la libération accrue de NO. Ils potentient en outre les effets de l’acétylcholine sur le récepteur muscarinique et prolongent la demi-vie du NO produit car l’estradiol exerce des propriétés anti-oxydantes.

Le NO, à son tour, provoque le relâchement des cellules musculaires lisses vasculaires, inhibe leur prolifération et favorise celle des cellules endothéliales. Des études in vitro réalisées dans notre laboratoire démontrent que l’estradiol stimule bien la production basale de NO.

Sudhir et coll. (1996) ont montré que chez les femmes en période de périménopause, la supplémentation estrogénique pendant 8 semaines diminue la pression artérielle périphérique, augmente la libération de NO et l’élimination urinaire de son métabolite stable, le NO2. Ces résultats suggèrent que l’augmentation de la libération de NO dans des conditions physiologiques peut contribuer à la protection cardiovasculaire conférée par le traitement hormonal substitutif de la ménopause.

 
- L'excès de NO nuit

Bien qu'il y ait beaucoup de marge avant une overdose, il y a comme toujours une limite, qui n'est pas la même pour tout le monde. C'est la base du pharmacon depuis les Grecs : une drogue efficace se transforme toujours selon la dose de remède en poison. On appelle certaines panacées comme le ginseng des "adaptogènes" pour leur absence de surdosage possible, c'est parce qu'il y a un facteur limitant à leur transformation en produit actif.

Le produit directement actif est lui directement sensible aux quantités entre déficience et démesure. Tout excès d'une substance régulatrice produit un déséquilibre. Ainsi trop de NO se comporte comme une déficience intracytoplasmique en fer (anémie). Le NO produit en excès au cours d'un état inflammatoire chronique pourrait ainsi être à l'origine d'une anémie dite de type inflammatoire, en tout cas il asphyxie les tissus inflammés et les détruit à la longue en bloquant la respiration des mitochondries au-delà d'un certain seuil alors même qu'il continue à en multiplier le nombre (voir article en anglais). Il faut noter que le froid stimule la production de NO (et de mitochondries et de chaleur en brûlant les graisses) via les récepteurs adrénergiques b3, cela peut justifier la pratique du sauna.

Alors que le NO était considéré initialement comme n'ayant que des effets bénéfiques, les études actuelles montrent qu'une production endogène excessive de NO peut avoir des effets néfastes : par exemple, à concentration élevée, il provoquerait des lésions cérébrales, peut-être par libération excessive de glutamate responsable de l'ouverture de canaux cationiques. Il jouerait un rôle dans la genèse de la maladie de Parkinson et au cours du choc septique. L'excès de NO pourrait participer à l'altération des cellules ß du pancréas lors de l'installation du diabète. Il pourrait aussi stimuler le développement de certaines tumeurs ainsi que l'angiogenèse.

Un stress oxydant peut conduire à un mauvais fonctionnement des cellules endothéliales qui produiront alors un excès de radical du monoxyde d’azote. Ce dernier pourra réagir avec des radicaux libres oxygénés pour former des substances particulièrement toxiques pour l’organisme, les peroxynitriques (HOONOH). Une fois formé, le NO peut aussi évoluer vers des nitrites ou des nitrates dont l’augmentation du rapport des concentrations plasmatiques reflète la production du monoxyde d’azote. Le NO pourra également interagir avec les protéines au niveau de leur groupement tyrosine (phénomène de nitration) ou avec le gamma tocophérol. L'anion peroxynitrite, ONOO-, peut altérer les membranes cellulaires, le ADN et l'ARN. La présence de résidus nitro-tyrosine dans les protéines peut être considérée comme un marqueur de la production excessive de NO.

Dès lors, des médicaments inhibiteurs de sa synthèse ou susceptibles de le neutraliser, comme les chélates de fer ou de cobalt, pourraient avoir des applications thérapeutiques. Ces effets restent assez rares et à confirmer mais cela plaide pour des cures courtes permettant de développer les mitochondries sans les asphyxier et de profiter ensuite de leur performance améliorées quand le niveau de NO baisse.

D'autre part, la dépendance aux dérivés nitrés a été mise en évidence chez les ouvriers travaillant dans des fabriques de munitions (la nitroglycérine et d'autre dérivés nitrés comme le trinitrotoluène, TNT, sont des explosifs) : après un arrêt de travail de deux à trois jours (privation), des crises d'angine de poitrine ont été observées chez certains. L'existence de cette dépendance chez les ouvriers suggère la possibilité d'une dépendance similaire chez les malades traités; on conseille donc un arrêt progressif et sous surveillance des dérivés nitrés.

Dans un premier temps je parlais des Poppers, utilisés par les homosexuels et qui sont des nitrates cardiotoniques (proches de la nitroglycérine), comme des produits apparemment inoffensifs (je n'avais rien trouvé de très négatif à leur sujet). En fait, pour certains, ils pourraient avoir un rôle déclencheur pour le Sida. Si cela se confirme, il faut s'attendre à une épidémie chez les utilisateurs de Viagra.

Malgré tout il semble bien que ce soit une déficience en NO qu'on observe dans de nombreuses maladies et dégénérescences, surtout après un stress prolongé.

- Panacées et autres merveilles

Ainsi, ce sont les bienfaits du NO qui expliquent l'efficacité de la Nitroglycérine, connue depuis longtemps, pour prévenir l'angine de poitrine et les infarctus, mais le plus frappant c'est de constater que l'efficacité de la plupart des panacées peut lui être attribuée.

Un certain nombre d'études ont montré que les préparations de Ginseng (Panax Ginseng, l'étymologie de panax est la même que celle de panacée) augmentaient la biosynthèse de NO (en baissant les corticoïdes), ce qui expliquerait les effets bénéfiques qu'on lui attribue.
Want a love potion? What to know before you try - CNN, 6/15/00 - "Tissue and animal studies of one form of ginseng, called panax, give some credence to the root's sexy reputation. A study published in the May 1995 issue of the journal British Pharmacology, for instance, concluded that substances in ginseng extract known as ginsenosides may work in a similar way to Viagra. Viagra enhances the effects of nitric oxide, which helps relax artery walls, allowing more blood flow into the penis. Ginsenosides may encourage the release of more nitric oxide."
Le Ginkgo Biloba (Tanakan), dont on connaît les capacités d'amélioration de la circulation sanguine et de diminution de l'agrégation des plaquettes sanguines devrait ces effets à une production accrue de NO.

Comme on l'a vu, les oestrogènes végétaux favorisant la production de NO, les bienfaits physiques et psychiques de la Sauge et du Soja pourraient, au moins en partie, être imputés au gaz.

htt p://imbeau.net/D-bogue/Aminoacides/Arginine.html

Du fait que le NO est produit, dans le foie surtout, à partir de l'acide aminé L-arginine, on trouve comme source de régénération de sa production des produits populaires comme le Sargenor (Aspartate d'arginine, on peut préférer l'Epuram à cause de l'association avec la L-citrulline), ou bien une plante moins connue le Gomphrena ou ginseng brésilien (ou suma ou pfaffia paniculata ). Il serait donc justifié de conseiller ces produits en cas de stress et de surmenage comme les prétendent les fabricants, mais surtout l'hiver. Sinon, les aliments qui contiennent le plus d'arginine sont : le chocolat, les noix (spécialement les arachides, les amandes, les noix d'acajou et les noix de Grenoble), les graines de tournesol et de sésame, la noix de coco, les pois, les lentilles, le maïs, l'avoine, le sarrasin et l'orge.

En plus de la production de NO, l'arginine diminue la production d'urée et surtout active l'hormone somatotrope (STH, hormone de croissance) par relais hypothalamo - hypophysaire, participant encore à l'augmentation la masse musculaire en diminuant les graisses. Il y a un besoin post-traumatique d'arginine, après blessure ou opération.

L'arginine par décarboxylation sous l'influence de l'arginine décarboxylase est aussi à l'origine de l'agmatine que l'on trouve dans divers tissus, en particulier le cerveau. L'agmatine paraît avoir les caractéristiques d'un médiateur, elle s'oppose à la dépendance et à la tolérance morphinique ainsi qu'à certaines formes d'hyperalgie.
 
Cependant, la diminution de l'efficacité des dérivés nitrés lorsqu'ils sont utilisés d'une manière continue est reconnue depuis longtemps. On l'explique par l'épuisement des réserves tissulaires en molécules à groupe SH. Cela expliquerait le conseil de se limiter à des cures de 3 semaines, aussi bien pour le ginseng que le Sargenor, mais on a vu que c'est la balance entre le nombre de mitochondries et leur rendement qui pourrait être en cause. Il faut noter enfin qu'à forte dose, l'arginine peut favoriser des poussées d'herpès (boutons de fièvre sur les lèvres, herpès oculaire ou herpès génital). La lysine constitue un antagoniste, utile contre l'herpès, bien qu'elle soit proche de l'arginine dont elle diminue la concentration. La sauge et la mélisse sont aussi à conseiller en cas d'herpès.
Nitric Oxide Gets Blood Flowing - Delicious! Online, 1/02 - "The biological gas nitric oxide (NO) lowers blood pressure, improves blood flow and blood vessel diameter, and is derived from the amino acid L-arginine ... Research has suggested that L-citrulline may be a more efficient way to get more L-arginine to the body, even better than consuming it directly, since dietary L-arginine is not readily absorbed"
Le sildénafil, constituant du Viagra, est un inhibiteur spécifique des phosphodiestérases de type V présentes au niveau des corps caverneux. La prise de sildénafil par voie buccale provoque une augmentation de la concentration de GMP cyclique (guanosine monophosphate cyclique), formé sous l'influence de NO, car l'inhibition des phosphodiestérases ralentit le catabolisme du GMP cyclique. Le sildénafil facilite les érections et est utilisé dans le traitement de l'impuissance. Son effet maximum est obtenu environ une heure après sa prise par voie orale. Si le Viagra se révèle utile dans l'impuissance des personnes âgées, le déficit en NO est impliqué dans bien d'autres phénomènes dégénératifs. Il faut noter, selon la revue Prescrire que "les patients prenant du sildénafil doivent être informés de l'éventualité de troubles visuels transitoires, surtout à type de modifications de la vision des couleurs et de la luminosité."

Mécanisme du Viagra et alternatives : http://www.nutranews.org/fra/index.php?articleid=1344

On peut citer aussi la Niacine ou vitamine PP ou B3, (soit acide nicotinique, soit nicotinamide) qui améliore un peu le niveau de NO, bien que marginalement. C'est une vitamine qui peut manquer à quelques végétariens, surtout s'ils mangent beaucoup de maïs, sa carence provoquant la Pellagre, maladie assez rare. Sinon des doses assez fortes donnent des rougeurs (dues sans doute au NO), abaissent le taux des lipides dans le sang (de cholestérol) en dégradant les sucres et transformant les graisses en énergie, ce qui augmente du même coup le taux de sucre dans le sang (glycémie). La niacine est aussi utilisée dans le traitement de l'arthrite. Elle est impliquée dans les fonctions de désintoxication et d'antioxydatation ainsi que dans la synthèse d'hormones telles que l'oestrogène, la progestérone, la testostérone, l'insuline. L'Eglise de Scientologie pratique des "rites de purification" à base de Niacine à haute dose, ce qui peut être excessif surtout pour le foie.

On pourrait parler de bien d'autres produits reliés au NO, du jus de Noni tahitien ou bien du Muira puama brésilien. Selon certains, le vin rouge aussi favoriserait la production de NO :
French Red Wines Show Blood-Vessel Benefits - Yahoo, 2/14/03 - "the French wines boosted the cells' production of nitric oxide (NO), a compound that helps dilate blood vessels and prevent blood clotting"
Depuis le prix Nobel 1998, plusieurs sociétés de par le monde (dont la société française NicOx) développent des nouveaux produits pharmaceutiques à base de NO, en ciblant plusieurs marchés thérapeutiques majeurs tels que la douleur et l’inflammation, les maladies cardio-vasculaires, l’incontinence urinaire, l’asthme, les entéropathies inflammatoires chroniques, les affections cutanées, la maladie d’Alzheimer et le cancer.

Les secrets de la santé

Voilà. Tout ceci semble bien trop simple pour être vrai. Le secret de la santé enfin trouvé ! S'il n'y a pas de lien évident entre le rire et l'oxyde nitrique, pas plus qu'entre le gaz hilarant ou protoxyde d'azote (N2O) et cet oxyde nitrique ou monoxyde d'azote (NO), beaucoup d'effets les rapprochent malgré tout (circulation sanguine, système digestif, humeur, douleur, inflammation). Il semble bien que le rire et les panacées, voire un grande partie des médecines traditionnelles, procèdent de phénomènes reliées à la biologie du NO. Rien de vraiment nouveau donc, sinon qu'on peut commencer à comprendre les mécanismes en jeu.

Pour retrouver la santé, rien de tel que des rires et un peu d'exercice. On peut faire attention aussi à ce qu'on mange, essayer la relaxation mais si on a été jusqu'à l'épuisement, c'est le coeur à rire qui nous manque justement, et c'est là que panacées ou médicaments peuvent nous aider à reprendre le dessus. Il n'y a pas de miracle pourtant, le stress est social, l'épuisement signale qu'un seuil a été franchi. Le message doit être compris et il faudrait que l'entourage en tienne compte, sinon la dépression ou le surmenage ne peuvent que revenir, plus dramatiquement encore. Des drogues peuvent nous guérir mais tout abus sera puni ! Tout se paye dans un organisme vivant qui tente toujours de rétablir son homéostasie, et les excès produiront des manques en retour. Ce n'est donc pas si simple effectivement, la guérison n'est pas individuelle, c'est souvent notre situation sociale qu'il faut changer, et il y a des limites au rire même. Du moins l'expérience millénaire des panacées semblent indiquer que l'augmentation de production du NO est bien la voie privilégiée de la guérison malgré tout, le meilleur des remèdes possibles, du moins la plupart du temps, c'est un des secrets d'une bonne santé et de la lutte contre le vieillissement ou la dégénérescence.


JZ 25/03/03
Jean Zin - http://jeanzin.fr/ecorevo/sciences/rire.htm

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