* Peux-tu nous expliquer l'origine du mouvement actuel des chômeurs et l'évaluation que tu en fais ?
- En ce qui concernent les conditions d'éclosion du mouvement,
tout
remonte pour nous à 1983, c'est-à-dire au début
de la conversion de
l'Unedic au libéralisme pur et dur. Le principe appliqué
consiste à ajuster
les prestations Assedic à la baisse sur les nouveaux entrants
dans le
chômage, de la même façon que les salaires d'embauche
des nouvelles
générations sont inférieurs à ceux des
générations précédentes.
Cette politique exacerbe la concurrence entre des salariés contraints
à la
recherche de l'emploi à tout prix. Elle a débouché
sur la réforme du régime
d'indemnisation du chômage de 1992. L'Allocation Spécifique
de Solidarité
(ASS), moins avantageuse, remplace l'allocation de fin de droit. Réclamée
par le patronat, une dégressivité très rapide
de l'allocation de chômage a
été instaurée ; en 1976, un chômeur bénéficiant
du régime Assedic pouvait
toucher 90% de son salaire pendant un an en cas de licenciement économique
(voire 110% s'il entrait en formation). À partir de 1992, non
seulement
l'allocation démarre à un maximum de 57% du salaire du
dernier emploi, mais
elle est brutalement amputée tous les trois mois de 17%. Enfin,
la moitié
des chômeurs n'est plus indemnisée du tout. Les jeunes
sont
particulièrement touchés par la non indemnisation. 80%
des embauches se
font aujourd'hui sur des contrats à durée déterminée,
du temps partiel, de
l'intérim. Les CDD ont une durée moyenne de deux mois.
Avec les règles
adoptées en 1992, il faut une durée de quatre mois de
cotisation à temps
plein pour devenir ayant-droit. Résultat : parmi les chômeurs
recensés,
plus d'un 1 million ont cotisé lors de multiples petits contrats
sans
réussir à ouvrir aucun droit à l'allocation. Le
revenu de remplacement des
exclus de l'allocation est déterminé par de soi-disant
minima sociaux. Ces
"minima" sont en réalité des maxima dont le montant théorique
est soumis à
conditions. L'allocation spécifique de solidarité se
monte au maximum à
2400 Francs par mois mais son attribution est conditionnée aux
revenus du
ménage. Le revenu minimum d'insertion (RMI) lui non plus n'est
pas
individuel, puisque son montant varie à la baisse en fonction
de la
situation familiale de l'allocataire et qu'on lui retranche les allocations
familiales. Comme l'Allocation de parent isolée (API), il est
amputé d'une
somme de 300 Francs lorsqu'on dispose d'un logement ou d'une allocation
logement. Sans parler des comptes d'apothicaires qui réduisent
le RMI en
fonction du nombre de m2 de jardin potager de l'allocataire, même
si cette
règle a du mal à être appliquée ! Ces minima
dont le montant est
insuffisant et conditionnel soumettent leurs allocataires à
un contrôle
administratif tatillon. L'allocataire subit des visites domiciliaires,
il
doit prouver sa volonté d'"insertion" et répondre de
son mode de vie... Le
caractère paritaire de la protection du chômage avait
été conçu dans une
période de plein emploi, il reposait sur un salariat à
temps plein. Dans la
période actuelle il montre toutes ses limites. Les chômeurs
ont occupé les
Assedic, les ANPE ou les Centres d'action sociale cet hiver et continuent
à
le faire quand ils n'en sont pas chassés par les CRS, parce
qu'ils sont
tous les jours confrontés à des situations de précarité
extrême, à la
contrainte d'accepter n'importe quel emploi au SMIC horaire et, chaque
hiver, aux morts de misère. Aujourd'hui, la majorité
des chômeurs ne sont
pas des "sans-emploi" mais des salariés pauvres : pour ne prendre
qu'un
exemple, en France 20% des 400 000 sans domicile fixe sont employés
quelque
part.
L'interdiction d'accès au RMI pour les moins de 25 ans est un
verrou
central de l'organisation délibérée de la misère.
En Seine Saint Denis, un
lycéen de plus de 16 ans sur quatre travaille au SMIC horaire
pour aider sa
famille sans que cela lui donne droit à la moindre garantie
de protection
sociale autonome ni à l'ouverture de droits aux Assedic. Un
lycéen qui suit
32 heures de cours et travaille 15 heures par semaine arrive péniblement
à
gagner entre 1800 et 2500 Francs par mois. On fait ainsi en France
du
Reagan avec vingt ans de retard !
* Et à l'origine du mouvement de lutte actuel ?
- Comme tout véritable mouvement social, celui des chômeurs
et des
précaires se compose d'expériences multiples et souvent
anciennes.
Grosso-modo, on dénombre quatre composantes organisées
du mouvement.
L'APEIS (Association pour l'Emploi, l'Information et la Solidarité)
est
liée à l'évolution du communisme municipal. Elle
est représentée
essentiellement dans le Val de Marne et dans la Seine-Saint-Denis.
Dans ces
départements, les mairies communistes se sont mises à
jouer un rôle actif
dans l'organisation des chômeurs. Cela a provoqué une
crise entre l'APEIS
et la CGT qui ne voulait pas entendre parler de comités de chômeurs
organisés de façon autonome.
Avec la persistance du chômage de masse et l'influence croissante
des
organisations autonomes de chômeurs depuis les années
90, la CGT a dû
évoluer. Tout récemment, ses comités de "travailleurs
privés d'emploi" ont
été rebaptisés "comités de chômeurs".
Dans la région de Marseille, des
comités initialement formés de militants CGT licenciés
des Chantiers navals
de La Ciotat se sont considérablement élargis. Les familles
des quartiers
Nord de la ville jouent désormais un rôle important :
la majorité des
occupants des Assedic des Bouches du Rhône étaient des
femmes... À Arras,
dans le Nord, la CGT et Agir ensemble contre le Chômage (AC!)
agissent de
concert. Pour donner une idée de l'étendue de la transformation
de la
position de la CGT, il faut savoir qu'est actuellement en discussion
dans
ce syndicat l'organisation d'une marche des chômeurs en mai 98,
ce qui, du
côté syndical, n'a pas eu lieu depuis les années
Trente.
Troisième composante du mouvement, le Mouvement National des
Chômeurs et
des Précaires (MNCP) - issu d'une scission du Syndicat des Chômeurs
de
Maurice Pagat - participe activement à AC! et tente de fédérer
des
associations de chômeurs locaux. Enfin, Agir ensemble contre
le chômage !
(AC!). AC! est issu du refus par la gauche syndicale du tournant libéral
pris dans la gestion de l'Unedic, particulièrement au moment
de la mise en
place de l'allocation spécifique de solidarité (ASS)
et de l'instauration
d'une dégressivité draconienne pour sauver le régime
paritaire.
C'est autour de la revue de débat syndical "Collectif" que s'est
constitué
AC! en 1993. Cette initiative a permis de construire un réseau
de
collectifs locaux qui vit une transformation continue au fur et à
mesure de
son développement. Lors des assises d'AC! en 1995, les orientations
initiales, réduction du temps de travail et mesures d'urgences
pour les
chômeurs se sont vues adjoindre la revendication d'un revenu
garanti pour
tous. Il s'agit par là de renforcer la capacité de résistance
à la
précarité de l'emploi précaire. Le montant minimal
de ce revenu garanti a
été fixé au SMIC mensuel. C'est que, progressivement,
la conquête de droits
sociaux pour l'ensemble des salariés, en poste, en formation
ou au chômage
est devenu le centre d'un mouvement qui tend à s'émanciper
des visions
syndicales et à mettre en ¦uvre des formes d'autodéfense
sociale (contre
les coupures, les expulsions, pour les transports gratuits, etc.).
Cette
revendication du revenu garanti unifie les mouvements de chômeurs
et
précaires dans un refus de la pauvreté qui est offensif
par rapport au
salariat précaire, à l'emploi intermittent.
Avec les marches contre le chômage de 1994, avec la campagne d'occupation
d'Assedic de l'automne 96 contre la convention régissant l'Unedic,
avec le
mouvement d'occupation de l'hiver 97, AC! est devenu un mouvement composé
essentiellement de chômeurs et de précaires. Ainsi aux
premières "journées
d'été" organisées en 1997 comptait-on 70% de chômeurs.
Cette mutation
soulève des problèmes organisationnels car l'infrastructure
repose toujours
presque exclusivement sur l'armature syndicale initiale.
* Peux-tu préciser les structures de la Gauche syndicale qui soutiennent AC! ?
- L'opposition interne à la ligne confédérale
de la CFDT est très
présente. Cette opposition à la ligne Notat était
majoritaire, mais s'est
retrouvée sans ligne forte. De plus en plus de syndicalistes
abandonne la
CFDT pour rejoindre SUD (Solidaire, Unitaire, Démocratique)
qui participe
également à AC ! On compte aussi des syndicats, comme
le Syndicat National
Unifié des Impôts (SNUI) ainsi que les syndicats regroupés
au sein du
Groupe des Dix.
* Peux-tu nous parler des objectifs du mouvement en cours ?
- Trois revendications concrètes ont permis d'unifier le
mouvement, et
toutes ces revendications ont pour coeur la question du revenu garanti
:
prime d'urgence de 3000 Francs pour tous ; relèvement de 1500fr
des minima
sociaux ; ouverture du droit au revenu (en particulier RMI) pour les
moins
de 25 ans. Le gouvernement a répondu en mettant en place un
fonds d'urgence
sociale d'un milliard qui permet de distribuer des aides d'urgence
pour des
cas de "détresse sociale" et a annoncé de très
faibles augmentations de
l'ASS. On est vraiment très loin du compte. Depuis le début
du conflit, le
gouvernement de la gauche plurielle se voit obligé de multiplier
les effets
d'annonce sans que cette politique de communication ne produise de
démobilisation.
On ne compte plus les expulsions policières, les inculpations
se
multiplient, mais, malgré le développement d'une répression
incessante qui
est allée jusqu'à l'incarcération de quatre chômeurs
et précaires durant
deux semaines, la mobilisation se poursuit et elle va se poursuivre
au long
des mois qui viennent à la faveur du débat sur la future
loi contre
l'exclusion.
* Quelle est l'histoire de ces revendications ?
- Celle de la prime de 3000 Francs est liée dans les Bouches
du Rhône à
l'histoire locale du mouvement. La CGT a pris l'habitude de mobiliser
des
chômeurs pour l'obtention d'une prime de fin d'année.
La suppression par
l'Unedic des fonds sociaux des Assedic dans lesquels ces mouvements
allaient rituellement puiser a eu pour effet d'étendre et de
généraliser
cette revendication. Le mouvement s'adresse désormais à
l'État.
L'immobilisme social du gouvernement est sanctionné par cette
revendication
d'un "treizième mois" qui pour beaucoup de chômeurs mobilisés
constitue le
seul mois de l'année dont le revenu s'approche du SMIC mensuel.
L'exigence
d'une revalorisation mensuelle des minima sociaux, de 1500 Francs a
été la
deuxième revendication du mouvement. Une traduction concrète
de cette
position de principe sur le revenu garanti au SMIC s'est faite à
l'automne
1997 sur la revendication de 1500 Francs de hausse immédiate
de tous les
minima. Comme la régularisation des sans papiers, une hausse
égalitaire
rapide des minima sociaux nous semble constituer une étape nécessaire
à une
régulation du marché du travail davantage favorable aux
salariés.
La revendication d'une extension des minima sociaux aux jeunes de moins
de
25 ans est fondamentale. Dire que leur attribuer le RMI serait
"catastrophique" comme le soutient Rosanvallon est vrai. Ces jeunes
privés
d'un revenu minimum sont actuellement contraints d'accepter des contrats
précaires pour des salaires de misère sans bénéficier
d'aucune protection
sociale en période de chômage. L'absence de droit au chômage
indemnisé
permet tout simplement d'accroître la concurrence entre salariés
et de
baisser les salaires d'embauches.
AC! a introduit la thématique du revenu par le mot d'ordre :
"Un emploi
c'est un droit ! Un revenu, c'est un dû !" slogan rapidement
repris par la
CGT. AC! affiche maintenant : "Avec ou sans emploi, un revenu c'est
un
droit !"
* Dans quelle perspective de longue haleine AC! inscrit-il son action ?
- Nous avons lancé une compagne de long terme sur le revenu
garanti.
Organiser les chômeurs sur cet objectif signifie être confronté
à une
intermittence du militantisme encore plus marquée chez les précaires
et
chômeurs que dans les mouvements de masse classiques. Malgré
cette
caractéristique, le combat contre le chômage apparaît
de plus en plus comme
une activité émancipatrice développée par
les chômeurs et précaires
eux-mêmes. Pour le plus grand nombre, il ne s'agit évidemment
pas de
défendre un illusoire retour au plein emploi mais d'inventer
et
d'expérimenter un plein emploi de la vie. Cela commence par
la constitution
collective dans un conflit fondateur. Dès lors, assumer des
tâches de
permanence d'accueil pour résoudre des cas concrets, former
des chômeurs et
précaires à la connaissance de la protection sociale,
analyser de manière
critique la production législative et réglementaire,
sont autant
d'activités qui permettent la production d'un savoir social
opposable aux
experts gouvernementaux. Pour un mouvement, réalité éphémère
parmi
d'autres, la longue durée se résume au projet immédiat
de construction.
* Certains prônent (je pense à Daniel Cohen
de la Fondation Saint-Simon,
voir le supplément de Libération du 27/01/98) la possibilité
de cumuler les
minima sociaux et un salaire ? Comment voyez-vous concrètement
le revenu
garanti par rapport aux minima sociaux ?
- Sur l'articulation entre le revenu social, les minima sociaux
et les
revenus du travail précaire, une discussion est en cours actuellement.
Nous
ne parlons pas d'allocation universelle, mais plutôt de revenu
garanti. Les
projets chiffrés d'allocation universelle proposent des montants
dérisoires. Nous ne plaçons aucun espoir dans une pauvre
loi pour pauvres.
Notre mouvement se développe à partir des formes réellement
existantes de
revenu socialisé. L'accès des jeunes de 16 ans à
25 ans au RMI par exemple.
Cette garantie de revenu n'implique pas exclusivement la lutte pour
une
réforme sociale, elle définit les bases d'une pratique
d'autodéfense
sociale. Le revenu et les services dont les chômeurs disposent,
ceux qu'ils
souhaiteraient voir disponibles, sont autant de terrains d'intervention.
Nous avons commencé à mener des actions contre les actions
de saisie des
huissiers, contre les coupures EDF, téléphone, contre
les radiations des
listes de demande de stage.
* Comment vois-tu l'effet des revendications des chômeurs
et des
précaires sur une structure paritaire comme l'Unedic?
- Ce que nous demandons aboutirait à la destruction de
l'Unedic, au moins
dans sa structure paritaire actuelle. Une structure tripartite de fait
existe déjà car l'État décide en dernier
ressort comme dans le cas de
l'Allocation Retraite Pour l'Emploi (ARPE) même s'il a toujours
évité
soigneusement d'être directement impliqué au premier rang.
Nous, nous voulons un organisme quadripartite où les véritables
interlocuteurs apparaissent, en plus des syndicats et du patronat,
il faut
ajouter l'État et les organisations de chômeurs. La CGT
soutient une
présence des organisations de chômeurs dans un Conseil
Consultatif. Mais ce
n'est pas suffisant.
Cela dit la question est compliquée et nous ne savons pas encore
comment
nous y prendre pour ne pas défendre simplement l'Unedic actuel
où 1,9
millions de cotisants, les plus précaires payent pour les mieux
garantis et
pour ne pas laisser le terrain libre au patronat qui rêve d'aller
encore
plus loin comme l'ont montré les dernières proposition
d'E.A. Sellières de
créer des emplois payés carrément en dessous du
SMIC, l'État venant combler
la différence. Après la phase de décentralisation
de l'action sociale, de
ce volet aléatoire des minima sociaux réels, l'État
risque de mettre en
¦uvre une politique de guichet unique, comme nous l'avons revendiquée,
mais
clairement par souci exclusif de contrôler la dépense.
* Peux-tu nous dire, le plus précisément
possible, ce que les chômeurs
ont déjà obtenu, ce qu'ils ont bougé dans le
projet de loi de Martine Aubry
sur l'exclusion sociale qui va être voté au printemps
?
- Après avoir concédé un petit milliard de
fonds d'urgence sociale et des
hausses indignes de l'ASS au plus fort du mouvement d'occupation, le
gouvernement répond au mouvement des chômeurs et des précaires
par
l'annonce d'une loi contre l'exclusion. Ce projet comporte certes quelques
avancées. Les sans domicile fixe pourront obtenir gratuitement
une carte
d'identité. C'est dès 16 ans que l'on pourra disposer
d'une carte
individuelle de Sécurité sociale. Mais l'essentiel des
mesures positives
sont des poussières de droit, bourse vacances ou coupon sport
et autres
bons de réduction contingentés. Le niveau de l'ASS sera
indexé sur
l'inflation et atteindra les 2400 Francs !
Le projet exclu en effet toute augmentation sensible des minima sociaux.
Comment arriver à survivre quand on a pas les moyens de se loger,
de se
soigner, qu'on est endetté ? En institutionnalisant la misère
comme dans ce
projet de loi qui, loin de s'attaquer aux causes, applique une myriade
de
pansements, souvent anciens et déjà budgétisés.
Sur les 50 milliards de
dépenses annoncées, 22 milliards seulement sont de nouvelles
dépenses, et
encore ce chiffre inclut-il des mesures déjà annoncées
ailleurs.
Concernant les mesures emploi, aucune imagination n'a guidé le
projet. Ce
ne sont que des dispositifs préexistants : contrats de qualification
étendus aux adultes, emplois jeunes, CES, Contrat Emploi Consolidés
(CEC)
réorientés. Ces emplois précaires ont déjà
montré leur inefficacité à faire
reculer le chômage, ils ont permis d'accroître la précarité
de l'emploi. La
seule offre de logement sociaux nouveaux concerne le logement précaire.
"Logements d'intégration", contrats de sous location, place
en foyer, le
tout sans droit au maintien dans les lieux.
Quantitativement, les moyens nouveaux concernent surtout "l'accompagnement
vers l'emploi". Près d'un million de chômeurs seront touchés
chaque année,
d'ici deux ans. Ils seront convoqués au moins deux fois par
mois pour
rendre des comptes à leurs "référents" pour justifier
de leurs démarches
quant à "l'objectif à atteindre". On peut craindre, c'était
déjà le cas
quand Martine Aubry était ministre de l'emploi au début
des années 90, une
gestion du chômage par la radiation. Pour les 600 000 jeunes
chômeurs
interdits de revenu un parcours de contrats précaires sera proposé
sur une
période de 18 mois maximum pour quelques dizaines de milliers
d'entre eux
seulement.
La seule possibilité de sortie de la misère sera de cumuler
en partie le
salaire d'un emploi à temps partiel (qui seront donc favorisés)
avec un
minimum social (RMI, ASS, API) pendant un an avec une dégressivité
du
revenu.
Bref, le gouvernement se refuse à répondre positivement
au mouvement des
chômeurs et précaires. Gérer l'exclusion ce n'est
pas la combattre. Voilà
pourquoi nous devons continuer à nous mobiliser pour le développement
du
rapport de force qui doit nous permettre de gagner des droits sociaux
pour
tous.