L'histoire et les principes

 * des paysans de régions laissées pour compte de la politique agricole.

Ceux-ci s'opposaient, dès les années 50 à la logique de modernisation qui les marginalisait, eux et leurs régions. Lors du comité de Guéret fut créé le MODEF. Il y eut aussi des résistances dans le milieu viticole. Ils revendiquaient la parité des revenus, une autre répartition des aides publiques, la rémunération de leur travail. Très tôt, ils ont posé la question du productivisme.
 

Nous avons choisi de réhabiliter le mot "paysan". C'est fait. Etre paysan, ce n'est pas seulement être exploitant, ce n'est pas seulement être producteur, c'est vivre et travailler au pays. C'est le faire-vivre.
 

 Les 4 principes fondamentaux qui regroupent nos propositions

Pour répondre aux objectifs assignés à l'agriculture pour qu'elle soit véritablement solidaire et durable, la politique agricole doit être fondée sur 4 principes indissociables :
 

1. Priorité absolue à l'emploi

Promouvoir l'emploi paysan, installer des actifs à temps plein, issus ou non du milieu rural. Aucune aide ne doit être versée si elle a pour conséquence la suppression d'emplois.

 2. Maîtriser et répartir

 A l'encontre des principes du libéralisme, qui tendent à laisser faire le marché pour réguler la production, sans aucun souci de la personne humaine, les principes de solidarité se fondent, en agriculture, sur la maîtrise et la répartition des producteurs sur l'ensemble du territoire.

 3. Un revenu par les prix

 Contrairement à ce qu'a instauré la réforme de la PAC en 92, la Confédération Paysanne affirme que le revenu des producteurs doit être apporté par des prix de vente rémunérateurs. Le versement des aides directes ne doit pas constituer la base même de leur revenu, comme nous le constatons aujourd'hui dans de trop nombreuses productions.

 4. Un autre développement

 La politique agricole doit promouvoir une agriculture durable, respectueuse de l'environnement, économe en intrants et en investissements, riche de savoir-faire paysan et soucieuse de la qualité des produits. L'agriculture paysanne préserve la qualité de vie, redonnant du plaisir dans l'exercice du métier et permettant un équilibre entre travail, temps libre et temps social.
 

Mémento de la Confédération Paysanne Siège à Bagnolet depuis 1993. 21% aux élections de la chambre d’agriculture 2ème syndicat agricole après la FNSEA-CNJA. Majoritaire dans 3 départements (Finistère, Loire Atlantique, Réunion). Participe aux offices agricoles nationaux depuis 1997. 2 journaux Campagnes Solidaires pour le grand public La lettre du paysan à diffusion interne. Adhère à la coordination paysanne européenne qui siège à Bruxelles. Ce regroupement des syndicats agricoles des états membres de la CEE milite pour une agriculture européenne ambitieuse, paysanne, solidaire, durable. Elle est elle-même adhérente à Via Campésina (1ère organisation agricole mondiale qui regroupe 69 organisations de 37 pays). Le comité national de la Confédération paysanne est de 21 membres (dont les 7 secrétaires nationaux). Le comité national définit les grandes orientations. Le secrétariat gère les décisions prises au comité national et fait tourner la boutique (finances, salariés, représentation du syndicat). Elle possède un organisme de formation, la FADEAR qui s’adresse aux paysans et aux animateurs. La Confédération a contribué à la création de l’alliance PAYSANS, ECOLOGISTES ET CONSOMMATEURS. Elle siège au sein de son conseil d’administration. Ce réseau a des antennes départementales. C’est un lieu de débats entre paysans, écolos et consommateurs.

 

Comme dans la majorité des départements, la Confédération Paysanne siège dans différentes instances agricoles départementales pour l'installation (attribution de la Dotation jeunes agriculteurs), la retraite, les prêts, les calamités agricoles, la gestion du foncier. Elle représente 15% aux élections de la chambre agricole en 1993 (800 votes !) et n'a qu'un seul siège.

Actions départementales
 

 * Dénonciation des cumulards fonciers qui bénéficient des aides européennes : 4 agriculteurs se partagent 4 millions de francs chaque année d'aides céréales et 19 autres reçoivent 400 000 F. chacun. Près de 60% des agriculteurs lotois touchent moins de 20 000 F. d'aides.

 * Dénonciation de la politique de la FDSEA qui privilégie l'agrandissement et le copinage.

 * Opposition au maïs transgénique et aux OGM.

 * Opposition aux gros ateliers : porcherie industrielle.

N'hésitez pas à nous contacter :

Thierry Dubuisson