Ce n'est pas parce que la Bretagne et les pays du Nord sont saturés de lisier polluant qu'il faut installer ces ateliers de reproduction et d'engraissage en milieu rural où l'espace est encore disponible et la nature pas trop polluée.
Cela paraît impensable face à tous les problèmes tant écologiques qu'économiques que cela pourrait engendrer :
* Pollution de l'air
La concentration d'animaux en un espace confiné nécessite une aération des locaux par le rejet à l'extérieur de l'air vicié et de ses odeurs pestilentielles auxquelles vient s'ajouter 2 fois par an l'épandage du lisier (de quoi faire piquer du nez les petits coucous de Livernon !)
* Pollution de la terre et de l'eau
Cet épandage de plus de 1000 m3 de déjections prévus sur au moins 10 hectares du Causse serait la meilleure façon de polluer sol et sous-sol.
En effet, ce lisier chargé, entre autres, de nitrates et résidus médicamenteux (hormones de croissance, antibiotiques, produits anti-stress...) va s'infiltrer aisément à travers le calcaire et atteindre les nappes phréatiques et les nombreux cours d'eau souterrains qui alimentent nos stations de pompage en eau potable.
* Paysage dénaturé
Pauvre causse ! On passe tes jolis murets et quelques vestiges archéologiques au concasseur pour agrandir des chemins ou faire des soi-disant remises en culture ou pare-feu ; on préfère installer des bergeries en plastique telles de grandes serres blanches plutôt que de restaurer celles existantes en belles pierres sèches... Alors, comment se présenterait une porcherie géante ?
* Problème d'emplois et d'impact touristique
Que deviendraient aussi les petits producteurs locaux face à cette concurrence industrielle ?
Enfin, il faut rajouter que tout y étant automatisé, il
n'y aurait donc pas de création d'emplois et, considérée
comme exploitation agricole, cette dernière ne paierait pas de taxe
professionnelle...