Comme on le soutenait à l'époque (ce n'est pas l'énergie qui manque) contre ceux qui annonçaient une fin du pétrole imminente (et continuent à y croire!!), la question n’est certes pas du pic pétrolier sans cesse repoussé puisque, tout au contraire, il faudrait garder dans le sol un tiers des réserves pétrolières, la moitié du gaz naturel et 80% du charbon qui s’y trouvent ! Ce serait absolument vital mais paraît pourtant complètement irréaliste. On ne peut pas compter, en tout cas, sur un manque de carburant qui nous ferait entrer dans un monde à la Mad Max, ni se reposer sur cette "apocalypse pétrole" pour des "villes en transition" - car pendant ce temps là les émissions de gaz à effet de serre n'arrêtent pas de monter. Dans l'état actuel du monde, la seule façon de limiter l'extraction des énergies fossiles et nos émissions, semble bien d'accélérer le développement des énergies renouvelables qui atteignent leur maturité et deviennent enfin compétitives (notamment le solaire) aussi bien par rapport au pétrole qu'avec le nucléaire, donnant accès à une énergie gratuite et décentralisée. Il faut s'engager également dans la capture du CO2, l'isolation des bâtiments ainsi que la sauvegarde ou l'extension des forêts voire la réduction de l'élevage et de la consommation de viande, mais se concentrer sur cet objectif à notre portée de reconversion énergétique devrait être notre priorité, avec la plus grande capacité de rassemblement (suffisante?).
Philosophie politique et politique effective
Dans notre situation actuelle, il ne m'a pas paru inutile de confronter les prétentions de la philosophie politique depuis ses origines à la réalité des rapports de force et des processus matériels. La question de la politique remonte en effet aux débuts de la civilisation et de la philosophie. Ce n'est vraiment pas nouveau. Les réponses qu'on y a donné ont été, tout comme de nos jours, soit aussi irréalistes qu'effrayantes (comme la République de Platon) soit un simple rabâchage de jugements de valeur ou de condamnations morales sans aucune portée. On en a beaucoup voulu à Machiavel, pourtant on ne peut plus progressiste, de se préoccuper de l'effectivité du politique et de la politique effective telle que pratiquée à son époque comme du temps des Romains, en contradiction souvent avec les discours de façade. Il y a une profondeur historique qu'on s'imagine pouvoir superbement ignorer comme si rien ne pouvait nous empêcher de faire "tout autre chose" que les anciens peuples. Aussi intolérable cela puisse nous paraître, il y a bien une réalité qui s'impose à nous et qu'on peut juste essayer d'améliorer. Maintenant qu'on ne peut plus croire à l'histoire sainte marxiste, on peut y voir une simple variante d'illusions anciennes (victoires éphémères des prophètes armés) nous ayant ramenés au point de départ.
Dans nos sociétés de zapping permanent, il est difficile de croire qu'il n'y aurait rien de nouveau sous le soleil, rien que nous puissions radicalement changer et, il est vrai que notre distance avec ces époques reculées est considérable, en particulier depuis l'essor du numérique, mais il ne faut pas croire que cela rendrait caduque l'histoire ancienne (ce qu'on appelait les "humanités") et tout notre passé. On reste frappé au contraire de la similitude avec les déplorations de notre actualité la plus brûlante. Le constat est toujours le même du gouffre entre les prétentions du politique et la réalité du gouvernement. Plutôt que de s'imaginer être les premiers au monde à vouloir le transformer, comme tout juste débarqués, il faudrait quand même finir par prendre la mesure de tout ce qui s'y oppose depuis toujours, en particulier nos limites cognitives qui nous font adopter des solutions simplistes et surévaluer nos capacités. La question n'est pas théorique mais au plus haut point pratique car il est désormais vital de transformer le monde. D'une part pour s'adapter aux nouvelles forces productives et aux réseaux globalisés, d'autre part pour faire face aux dérèglements écologiques que nous provoquons. Il le faut et pourtant on n'y arrive pas. C'est de là qu'il faut partir et se focaliser sur nos moyens, eux aussi tellement limités, pour aboutir à des résultats concrets au lieu de se déchirer sur nos visions du monde et des objectifs lointains inatteignables.
Notre actualité est celle de la confrontation de conceptions fascisantes de la politique (ou de la démocratie comme volontarisme), ne pouvant que mener au pire, en opposition frontale avec la réalité de la politique et d'une démocratie pluraliste qui sont le lieu de la diversité et du compromis. Rien de révolutionnaire à en attendre, c'est la réalité qui est révolutionnaire avec l'accélération technologique et l'emballement du climat, ce qui rend notre impuissance d'autant plus dramatique et inexcusable, impossible de ne pas bouger, on n'a pas le choix. Le problème, c'est que plus la crise nous réduit à l'impuissance et plus on s'accroche à des rêves de révolutions miraculeuses, de communauté retrouvée, délivrés de nos dettes, de l'argent, du travail, véritable royaume de Dieu sur terre - qui n'est pas seulement trompeur mais en rajoute encore à notre impuissance. D'autres s'y sont essayés tant de fois, au nom de Dieu, de l'amour, de l'altruisme, de la solidarité, de la fraternité ou de la Nation (la race, la civilisation, la tradition, etc.). Toujours la même chanson. Il faut prendre au sérieux ces effusions qui remuent les âmes mais elles n'ont aucune prise sur les choses. Ce n'est pas comme cela qu'on s'en tirera mais en trouvant des solutions concrètes à des questions matérielles et en construisant les rapports de force nécessaires. On ne peut laisser se développer précarité et exclusion ni le creusement des inégalités ni la dévastation de nos territoires mais il faut pour cela désidéaliser la politique, la désenchanter pour revenir au réel enfin, il y a urgence !
Revue des sciences avril 2015
Pour la Science
La Recherche
Physique, espace, nanos
- Confirmation du Boson de Higgs et de la théorie électro-faible
- Intrications en masse
- La matière noire n'interagit pas avec elle-même
- Il y aurait eu des super-Terres dans le système solaire
- Le plus gros impact de météorite, il y a plus de 300 millions d'années
- Boeing brevète un arc électrique pour atténuer les ondes de choc
- Un "isolant-topologique" optique
- Une sorte de Lego chimique avec les nanotechnologies clics
Climat, écologie, énergie
- Le début de lAnthropocène remonte à la découverte de l'Amérique
- Les éruptions volcaniques influencent durablement le climat
- Déclin du puits de carbone amazonien lié à une surmortalité des arbres
- La fonte de l'Antarctique s'accélère
- Refroidir les eaux de surface avec les eaux profondes ?
- On passe des smartgrids aux microgrids, du global au local
- Un béton photovoltaïque
- Un drone capable de planter 1 milliard d'arbres par an
Biologie, préhistoire, cerveau
- Cyanure et sulfure d'hydrogène avec du cuivre à l'origine de la vie ?
- Premières images des plus petites des bactéries possibles
- L'insertion d'ADN de mammouth laineux dans celui de l'éléphant
- Des loups devenus pêcheurs
- Nous avons de l'ADN bactérien acquis par transfert horizontal de gènes
- Le premier Homo, il y a 2,8 millions dans la vallée de l'Omo ?
- La religion à l'origine de la civilisation
- Des souvenirs modifiés pendant le sommeil
- Pour prendre une décision, le cerveau fonctionne comme une entreprise
Santé
- Les agents sénolytiques pour éliminer les cellules sénescentes
- Des traitements efficaces contre l'Alzheimer ?
- Des nanoparticules magnétiques pour stimuler le cerveau sans fil
- Bientôt un médicament pour refroidir le cerveau ?
- Le premier joint électronique 100% légal
- L'allergie au cannabis
- Le cholestérol accapare la vitamine E
- Le foetus fait la grimace quand la mère fume
- Des vers attirés par le cancer pour le détecter dans l'urine
- Reconstruire la cornée à partir des dents... en passant par la joue
- Une imprimante "Lego" pour produire des médicaments
Techno
Des situationnistes aux djihadistes
De la difficulté d'être radical
Le Réel, c’est ce qui s’impose à nous, qu’on n’a pas choisi et qui nous échappe ou nous surprend, ce qui n’est pas conforme à notre vouloir, c’est la transcendance du monde sur lequel on se cogne, indifférent à notre existence. Le réel, c'est notre ennemi sans visage, de quelque nom qu’on le qualifie : que ce soit la finance, le marché, l’injustice, la violence, la domination, l'égoïsme, la bêtise, etc. A chaque fois, cependant, on cherche des coupables (il y en a), désignant quelques boucs émissaires commodes dont il faudrait se débarrasser afin de nous délivrer du mal. Pour cela, il semble bien qu’il suffirait d’un sursaut collectif (démocratique, religieux ou identitaire), sursaut révolutionnaire qui nous sortirait soudain de notre passivité et prétendue soumission volontaire, en laissant place à une merveilleuse société conviviale qui n’aurait plus d’ennemis !
Ces fadaises théologico-politiques sont assez universellement répandues, y compris chez de grands penseurs. Non pas qu'il n'y ait des moments révolutionnaires décisifs mais qui ne résultent pas tant que cela de la volonté des acteurs auxquels la situation échappe continuellement, car le réel est toujours là, quoiqu'on dise. Il y a dans l'idéologie révolutionnaire (à distinguer des révolutions effectives) deux contre-vérités patentes : d'abord l’idée qu’on pourrait se mettre d’accord entre nous, ce que pourtant tout réfute dans nos sociétés pluralistes (qu'on pense aussi bien aux religions qu'aux idéologies, aux controverses sur l'économie ou le climat, les impôts, etc.), ensuite l’idée que l’histoire pourrait s’arrêter, sans plus de pression évolutive, dans une vie vécue d’avance au service des biens et de l’ordre établi. Car, le comique dans l'affaire, c'est que le révolutionnaire qui prend le pouvoir (ou croit le restituer au peuple) ne voit plus du tout de raisons que celui-ci soit contesté désormais, prêt au règne de la pire terreur s'il le faut !
Le problème n'est pas seulement que ces illusions populistes sont fausses mais qu'elles sont dangereuses en particulier parce qu'elles font très logiquement de tous ceux qui ne suivent pas ces illuminés les responsables de l'injustice du monde, devenus de simples ennemis à éliminer, les chantres de l'unité produisant leur propre division. Être persuadé détenir la vérité divise en effet l'humanité en amis et ennemis, comme s'il y avait "eux", les esprits pervers de mauvaise foi qui refuseraient la vérité pour soutenir l'ordre établi, et "nous", les purs, les hommes de bonne volonté, ou les vrais Musulmans, sachant très bien ce qu'il faut faire pour détruire le système et sauver ce monde en perdition.
Ces tendances fascisantes sont à la mode un peu partout, reflets d'une impuissance de plus en plus flagrante qui appelle des politiques autoritaires qui s'y casseront le nez tout autant. Le point qu'il faut souligner ici, c'est que, bien sûr, ne pas adhérer aux délires des complotistes ou de militants "anti-système", plus ou moins violents ou stupides, ne peut absolument pas signifier qu'on ferait partie des partisans du système en place. Et ce n'est certainement pas en renforçant cette dichotomie entre eux et nous qu'on fera reculer la violence. En effet, le plus insupportable face au terrorisme, c’est l’indécence avec laquelle on célèbre une République idéalisée qui feint de découvrir la désespérance de ses banlieues alors qu’elle traite si mal tous ses exclus et qu’elle est accaparée par des élites complètement coupées de la population et des immenses transformations en cours. Non, ce monde dans lequel nous sommes venus à l'existence n’est pas le nôtre, ce n’est pas nous qui l’avons fait et, en dehors des progrès sociaux attaqués de nos jours, il n’y a aucune raison de le glorifier ni de s’en faire les rentiers satisfaits. Ce monde est inacceptable et il faut le dire. Cela ne suffit pas à savoir comment le rendre meilleur, mais c’est un premier pas incontournable.
On ne peut en rester à une condamnation morale, il faut avoir le souci de la traduire dans les faits, même si la mise en pratique n'a rien de l'évidence (j'en sais quelque chose pour la coopérative municipale). Il n'y a pas de raisons de ne pas essayer d'aller au maximum des possibilités du temps, encore moins de se satisfaire du monde tel qu'il est, mais il nous faut tenir les deux bouts d’une révolte nécessaire contre les injustices sociales en même temps que le réalisme obstiné des solutions qu'on y oppose en mesurant, hélas, l’insuffisance de nos moyens - au lieu de se chauffer la cervelle avec des rêves d'absolu qui ne font qu'empirer les choses.
A l'opposé de cette radicalité bien trop prosaïque, il y a, en effet, les révoltés métaphysiques. C'est ce qui va permettre l'étrange rapprochement des situationnistes avec les djihadistes d'aujourd'hui (prenant la place des guérillas communistes d'antan), rapprochement contre-nature et qu'on ne peut pousser trop loin mais qui est plus éclairant, sans aucun doute, que le recours à des diagnostics psychiatriques dignes de la façon dont le régime traitait ses ennemis à l'époque soviétique.
Revue des sciences mars 2015
Pour la Science
- Des exoplanètes plus accueillantes que la Terre
- L'héritage épigénétique
- Les blockchains, clefs d'un nouveau monde
La Recherche
Physique, espace, nanos
- Pas de Big Bang mais un univers éternel ?
- Le chat de Schrödinger à l'échelle moléculaire
- La fonction d'onde existe bien et n'est pas un artefact informationnel
- Une naine rouge a frôlé le système solaire, il y a 70 000 ans
- Les cycles d'activité solaire stables depuis 400 ans
- La matière noire au coeur du soleil modifie la diffusion de chaleur
- Tous les 30 millions d'années la matière noire attire les comètes sur nous et augmente le volcanisme
Climat, écologie, énergie
- Les volcans sous-marins suivent les cycles climatiques
- Du soleil et des bactéries pour fabriquer du carburant
Biologie, préhistoire, cerveau
- Plus les écosystèmes sont complexes, plus ils sont stables
- 2 milliards d'années sans évolution pour des bactéries sulfureuses
- L'ADN de nos bactéries peut transmettre des caractères à notre descendance
- 8 neurones suffisent pour jouer à Tétris !
- Les ondes cérébrales renforcent ou affaiblissent les synapses
- Face à la déforestation, l'orang-outang opte pour la marche à pied
- Neandertal disparu il y a 45 000 ans ?
Santé
- Ovule et sperme obtenus à partir de cellules de la peau
- Une protection contre le VIH
- 24% des psychoses à cause du cannabis de forte puissance !
- Le cannabis, la moins dangereuse des drogues
- Une mauvaise pilule d'ecstasy gagne l'Europe
- Des guides pour réparer les nerfs imprimés en 3D
Vous trouverez encore dans ce numéro des nouvelles terribles ou extraordinaires, avec des exoplanètes plus accueillantes que la Terre, la transmission des caractères acquis, l'avenir insoupçonné des documents numériques infalsifiables inspirés du bitcoin ou, encore, qu'on puisse obtenir ovule et sperme à partir de cellules de la peau - débouchant notamment sur la possibilité d'engendrer entre homosexuels. On apprend que pourrait se faire en 2017 le projet fou de Sergio Canavero de greffer une tête d'homme sur un autre corps. On apprendra aussi avec surprise qu'une étoile est venue nous visiter à l'aube de l'humanité moderne, il y a 70 000 ans et que tous les 30 millions d'années la matière noire attire sur nous les comètes et augmente le volcanisme...
Non, les robots ne sont pas la cause du chômage !

Une étrange rumeur se répand : nous serions menacés du grand remplacement par les robots qui nous voleraient nos emplois, alors même que nous connaissons actuellement un chômage de masse sans que les robots n’y soient pour rien, ou si peu ! Décidément, cette peur du remplacement prend toutes les formes. On a peur d'être remplacés par d'autres cultures, d'autres religions, comme on a peur d'être remplacés par des robots ou des transhumains. Cette peur d’un monde dont nous serions expulsés est on ne peut plus originaire, témoignant de la fragilité de notre ex-sistence et du caractère éphémère de la vie - car nous serons remplacés, cela ne fait pas de doute, pas plus que notre condition de mortels dont nous ne serons pas délivrés de sitôt !
L'idée que les progrès techniques feraient disparaître le travail est un classique qu’on retrouve à chaque grande crise où l’effondrement économique détruit les emplois en masse et crée soudain une « surpopulation » d’inemployables. Ce n'est pas du tout la première fois mais, à ne pas vouloir croire aux cycles économiques, on s’imagine à chaque fois que ce serait définitif cette fois, comme Dubouin dans les années 1930 qui parlait alors de « la grande relève par la machine » s’appuyant sur une déjà prétendue fin du travail pour justifier un revenu d’existence (qui se justifie tout autrement, par la non-linéarité du travail immatériel et non sa fin). Ce n'était pourtant un mystère pour personne que les causes de la crise de 1929 étaient bien financières !
Il faudrait quand même prendre conscience de toute la distance entre ces prophéties réitérées et les faits qui ont suivi. On peut rapprocher ces fausses évidences de ceux, pour qui ce sont les immigrés qui nous volent nos emplois mais, au fond, vouloir faire de la réduction du temps de travail un remède à la raréfaction des emplois procède de la même erreur d’analyse sur le fonctionnement économique et la nature du travail dans une société développée, qui n’a plus rien de la couverture de besoins basiques ni d'un ensemble de tâches fixes à partager mais évolue avec la technique et dépend largement de facteurs monétaires.
Comment l’esprit vient à la matière avec le numérique
La question se pose de l’enseignement du numérique à l’école, entre simple apprentissage de son utilisation ou initiation à la programmation. J’avais émis l’opinion à Antonio Casilli, qui m’avait pris pour un débile, qu’il faudrait enseigner les rudiments du langage machine pour comprendre l’interface entre hardware et software, comment l’esprit venait à la matière, dissiper enfin le mystère de nos appareils numériques en même temps que celui de la pensée.
En effet, rien mieux que le numérique ne rend visible le dualisme de la pensée et de l’étendue, de l’esprit et du corps qui ne sont pas « une seule et même chose » comme le prétend Spinoza, le programme n’est pas l’envers de la machine, leurs existences sont à la fois distinctes et liées (mais pas inséparablement). Les conséquences philosophiques du numérique me semblent complètement négligées tant on rechigne à réduire « Les lois de la pensée » à une algèbre booléenne. Le risque de réductionnisme existe si on n’y introduit pas le langage narratif au moins et le mode de fonctionnement des réseaux de neurones ou du machine learning qui n’ont rien à voir avec un programme linéaire, cela ne doit pas empêcher de savoir par quelles procédures le numérique se matérialise, une pensée s’incarne (comme dans l’écriture) et les instructions s’exécutent (« comment l’esprit meut le corps »).
Revue des sciences février 2015
Physique, espace, nanos
- L'énergie et le temps
- La rupture de déterminisme entre niveau quantique et macroscopique
- Les isolants topologiques remis en cause
Climat, écologie, énergie
- Les nuages réduisent la pollution en oxydant les polluants
- La montée des océans réévaluée
- Pas d'effondrement à l'Île de Pâques ?
Biologie, préhistoire, cerveau
- Un système solaire de 11 milliards d'années favorable à la vie ?
- Des traces de colonies microbiennes sur Mars
- Des bactéries modifiées ne pouvant survivre hors du laboratoire
- S'adapter avant d'évoluer
- Des animaux mâles d'un côté et femelle de l'autre
- Les premiers mammifères grimpaient dans les arbres
- Les macaques rhésus pourraient apprendre à se reconnaitre dans un miroir ?
- Nos représentations sont centrées sur la main
- L'asymétrie de notre cerveau nous distingue des chimpanzés
- Des rétrovirus améliorent l'expression des gènes dans les neurones
- Les premiers apprentissage influencent le cerveau pour toujours
- Les Australopithèques utilisaient des outils il y a 3 millions d'années
- Les chasseurs-cueilleurs non violents ?
- Un crâne de Sapiens croisé avec Neandertal en Israël, daté de 50 000 ans
- Les Bushmen submergés depuis 5000 ans par les agriculteurs bantous
- Le stress de la présence d'étrangers réduit l'empathie
- Les hommes se marient quand les femmes se font rares
Santé
- En éliminant les cellules endommagées, une mouche vit 60% plus longtemps
- Une prise de sang suffit pour analyser un cancer
Techno
Les 1% contre-attaquent
Même si elle est critiquable sur de nombreux points, une étude d'Oxfam prétend qu'en 2016 les 1% les plus riches du monde possèderaient autant que les 99% autres. En fait, ce serait surtout les 0,1% qui en détiendraient la plus grande part, grâce aux bénéfices mirobolants de la pharmacie ou de la finance. On a donc confirmation d'un monde dominé par une toute petite oligarchie, conformément aux thèses de Piketty et du mouvement d'occupation des places. Un peu comme devant les désastres de la saignée grecque, on se dit que la simple connaissance de ces faits devrait suffire à mettre fin à ces aberrations. Ce n'est pas du tout ce qui semble se passer. Non seulement il n'a pas suffi de révéler le complot pour que les conjurés tout honteux soient mis hors d'état de nuire mais l'oligarchie organise la contre-attaque, justifiant d'un côté ces inégalités par des lois de la nature (loi de puissance) ou de l'économie (compétitivité) et achetant des politiciens de l'autre. Il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils baissent la garde et se laissent dépouiller par souci de justice !
Contre le retour de l’ordre moral
Nous sommes facilement le jouet de nos émotions. Il y a incontestablement une exaltation de la foule, une puissance des masses qui renforce notre idéal du moi et nourrit pour un temps l’illusion de l’unanimité - si dangereuse à rejeter les récalcitrants hors de la communauté nationale (émotionnelle). On a beaucoup trop parlé de cette communauté retrouvée dont on savait pourtant bien qu’elle serait presque aussitôt perdue - mais dont la nostalgie pourrait nourrir, hélas, les régressions nationalistes et xénophobes. Ceux qui en espèrent plus de solidarité seront sûrement bien déçus alors que, paradoxalement, on récolte plutôt un renforcement du moralisme et de la répression, y compris de la liberté d'expression !
Cependant, au-delà de cette mobilisation générale devant l’ennemi, ce qui distingue cette fois son objet si singulier n’est pas tant la liberté d’expression, erreur vite corrigée par l’emprisonnement de gamins, ni même le droit à la caricature, mais bien plutôt le droit aux transgressions morales si ce n'est aux « gauloiseries » les plus grossières. La façon la plus favorable d’interpréter cette levée en masse en réponse au massacre, avec le slogan identitaire "Je suis Charlie", c’est de constater en effet qu'on ne peut en évacuer ce que cela contient d'opposition résolue au retour de l’ordre moral - auquel on assiste pourtant effarés ! Il ne faut pas se leurrer. En temps ordinaire, cette opposition est loin d'être majoritaire, tant de gens semblent rêver d’un Nouvel Ordre Moral supposé merveilleux et régler tous nos problèmes, sauf que les rêves des uns sont le cauchemar des autres... Le tournant moraliste de la politique est déjà ancien mais c'est une impasse dont il faudrait sortir. On ne peut oublier non plus que les grandes manifestations précédentes étaient dirigées contre le mariage homosexuel au nom des valeurs chrétiennes. Il paraît donc opportun de s’appuyer sur ce qui restait d'immoraliste, de provocateur et de raillerie des autorités dans Charlie Hebdo pour résister aux dérives actuelles et revenir à une conception véritablement laïque de la politique, y compris vis à vis de la morale et des idéologies, fussent-elles déclarées républicaines : droit de ne pas respecter les bonnes moeurs et l'opinion dominante, droit à la liberté individuelle, principe même de la laïcité, dans une stricte séparation du public et du privé !
Le piège de l’islamophobie
Evidemment, malgré les appels à ne pas faire d’amalgame entre terrorisme et musulmans, cela ne fait pas un pli, on sait à qui va profiter le crime dans une Europe où l’islamophobie est à son comble, notamment en France avec le succès des Finkielkraut, Zemmour, Houellebecq et la montée du Front National. On le voit avec les crétins qui accusent immédiatement le Coran, rien que ça, d’être le véritable coupable de la tuerie ! Ce ne sont plus des caricatures cette fois mais un livre qui serait maléfique. Au moins, il n’y a pas à s’embêter avec des causes plus concrètes et complexes, le simplisme est bien plus satisfaisant pour l’esprit et pour protéger les si gentils chrétiens que nous sommes, pleins d’amour et d’ouverture à l’autre, contrairement à ces chiens de musulmans. Il serait bien justifié de massacrer ces barbares, au moins de les renvoyer « chez eux » sinon les parquer dans des camps…
Revue des sciences janvier 2015
Pour la Science
La Recherche
Physique, espace, nanos
- La dualité onde-particule explique le principe d'incertitude d'Heisenberg
- Les deux directions du temps ?
- Planck: révélations sur la matière noire et les neutrinos fossiles
- La Terre a produit son eau elle-même
- La supraconductivité à température ambiante avec une impulsion laser
- Un métamatériau constitué de microbilles poreuses en suspension dans un gel
Climat, écologie, énergie
- Des centrales nucléaires au sel fondu recyclant les déchets nucléaires
- Tuer les insectes avec une lumière bleue
Biologie, préhistoire, cerveau
- La vie sur Mars ?
- Le loopome ou l'épigénétique des boucles de l'ADN
- Une puce contrôlant par laser l'expression de l'ADN
- Mécanisme de synchronisation entre le noyau et les mitochondries
- La mémoire dans les neurones, pas dans les synapses ?
- La compétition crée un petit nombre de dominants
- Nous partageons des dizaines de gènes vocaux avec les oiseaux
- Plus les primates innovent et partagent, plus ils ont de parasites
- Un coquillage gravé par Erectus, il y a 300 000 ans
- Le cheval, la plus belle conquête de l'homme
Santé
- Copier des virus qui protègent les neurones qu'ils infectent
- Le gaz hilarant contre la dépression
- Un pacemaker contre l'arthrite
- Traiter la microglie pour guérir de l'Alzheimer ?
- Les phtalates affectent les performances cognitives
- Une paralysée bouge un bras robotisé par la pensée
- Des lentilles révolutionnaires restaurent la vue des personnes âgées
Techno
Il faut que ça pète !
La situation est étrange avec à la fois l'impression que tout s'écroule de partout et que rien ne bouge, comme englués dans un passé immobile en même temps que passent devant nous des trains à grand vitesse. Il semble bien inutile de continuer à écrire sur le sujet tant on pourrait ressortir d'anciens billets sur la crise pour décrire notre présent où rien n'a été résolu, seul a été évité - ou reporté - l'effondrement général mais avec pour résultat de l'éterniser. Chacun peut constater le prix exorbitant payé par les populations les plus fragiles, à cause d'obstinations dogmatiques surannées, condamnées même par le FMI et les USA, ainsi que le caractère irréel des discours tenus, sans qu'il semble qu'on ne puisse rien y faire...
C'est peut-être pour cela qu'on n'entend pas plus parler de ce qui se présente pourtant comme le plus grand défi à l'Europe et à l'Allemagne depuis les pétards mouillés de Matteo Renzi et Hollande. On ne semble pas croire qu'il sera impossible d'acheter à coups de millions une vingtaine de députés pour éviter des élections ! Et si le 29 décembre le compte n'y est toujours pas, que des élections sont inévitables, une victoire de Syriza reste inimaginable. Et pourtant c'est, à l'heure actuelle le plus probable et ce qui pourrait changer complètement les perspectives de l'année à venir, mais dans quel sens ? Tout est là. Dislocation de l'Europe ou son renforcement ? L'hypothèse que cela se passe bien n'est certes pas la plus plausible mais comme toujours qu'il ne se passe rien alors qu'à l'évidence, au point où certains pays sont étranglés, il faudra bien que ça pète un jour ou l'autre !
La fin programmée de l’humanité
Trouble dans le genre humain
L'humanité a le chic pour se créer de faux problèmes, qui la détournent des vrais, et s'effrayer de sa propre disparition mais non pas pour des raisons écologiques, qu'elle néglige au contraire beaucoup trop, alors que cela pourrait faire de très nombreux morts. Non, ce qui est redouté, c'est la probable fin de notre espèce comme telle, à très long terme et sans faire aucune victime, par la faute de la génétique, des robots ou de l'intelligence artificielle (comme, pour d'autres, ce serait la faute du féminisme, de l'homosexualité ou autre transgression des normes) ! On ferait mieux de s'occuper des êtres humains qui partout sont en souffrance, mais non, on s'inquiète de l'Humanité avec un grand H, comme avant de la race des seigneurs!
Aux dernières nouvelles, il est effectivement certain que les frontières de l'humanité ne sont plus aussi assurées, ce n'est pas une raison pour s'en inquiéter outre mesure mais pour réinterroger nos catégories. C'est sûr que ce serait exaltant de se croire engagés dans un conflit hollywoodien de dimensions cosmiques où nous serions du côté des humains contre les machines, mais il faudrait se demander si on ne donne pas ainsi dans une bêtise trop humaine, en effet, à voir les déclarations récentes de quelques sommités faisant preuve d'une singulière peur de l'intelligence qui nous menacerait, fichtre ! Je croyais le contraire...
Revue des sciences décembre 2014
Pour la Science
La Recherche
Physique, espace, nanos
- Le boson de Higgs remis en cause
- Un propulseur spatial à plasma dans le vide
- Les trous noirs supermassifs étrangement alignés et parallèles
- Les sursauts gamma rendent la vie impossible dans 90% des galaxies
Climat, écologie, énergie
- Révision de la physique de base du réchauffement
- Expérimentations de géoingénierie à très petite échelle en 2017
- Une pile à combustible qui marche au kérosène
- La réfrigération magnétique arrive
- Les abeilles remplacées par d'autres pollinisateurs
- Une ville-globe flottante sous la mer
Biologie, préhistoire, cerveau
- L'origine de la vie dans la croûte terrestre ?
- Des colliers de ribosomes pour produire en masse des protéines
- Les plantes coupées doublent leur ADN
- Rendre des cellules immortelles, c'est facile
- Activer des gènes par la pensée
- Réplique numérique du cerveau d'un ver (à roulette)
- Contre l'infanticide la polyandrie plus efficace que la monogamie
- Le fonctionnement multitâche des neurones
- La séparation des asiatiques et des européens daterait de 40 000 ans
- La violence est plus causée par la moralité que par son absence
- Le langage n'arrête pas d'évoluer
Santé
- Un transistor imprimé pour détecter les maladies
- Des chromosomes géants cancéreux et circulaires
- Les propriétés anti-inflammatoires du curcuma en émulsion
Techno
- Une imprimante de textiles intelligents
- Communiquer de cerveau à cerveau
- Des lentilles de contact qui intègrent la vidéo
- Courez aussi vite quUsain Bolt avec ces bottes bioniques
- Des voitures transparentes pour plus de sécurité
- Le train qui ne s'arrête pas pour prendre les voyageurs au vol
- Un nouveau moyen de transport aérien personnel
Morale et politique dans la Phénoménologie
Comme j'ai eu du mal à le retrouver et que je considère que c'est très éclairant, toujours utile à faire connaître et à relire, je republie ce condensé, qui date de 1996, des parties de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel consacrées à la moralité et à la politique, parties bien trop peu étudiées qui suivent la dialectique du Maître et de l'esclave. Je trouve que condenser ce texte touffu en fait mieux apparaître la dialectique des positions subjectives qu'on peut illustrer avec des exemples très actuels - comme je l'ai fait dans la "version longue" - bien que cela ne puisse évidemment en restituer toute la richesse (et la difficulté). Juste un outil pour ne pas rester coincé dans une posture morale ou politique et mesurer toutes les étapes à franchir...
Moralité
Après la confrontation à la nature extérieure (observation), nous en sommes au point où la conscience de soi n’est plus la certitude de la réalité immédiate, sensible, et de son objectivité, mais se rapporte essentiellement à une autre conscience de soi comme vérité sur soi-même, re-connaissance. "Elle est alors l'esprit qui a la certitude d'avoir son unité avec soi-même dans le dédoublement de sa conscience de soi et dans l'indépendance des deux consciences de soi. Cette certitude doit maintenant s'élever à la vérité".
La conscience de l'unité avec les autres prend d'abord la forme du traditionalisme. Mais celui-ci échoue à se justifier devant des traditions étrangères aussi bien qu'il renonce à se réaliser véritablement. Du coup, sous les critiques des intellectuels, l'unité avec les autres se réduit dès lors à l'égoïsme de la jouissance que chacun dispute à chacun. Mais la vérité de la jouissance est sa fin, consommation du désir qui s'épuise dans la répétition. Avec l'exaltation de la chair, "c'est l'esprit qui se nie avec la force infinie de l'esprit" mais ne peut empêcher que revienne à la conscience la présence angoissante de la mort. Par son côté universel, la conscience surmonte cette menace et trouve en soi le principe du dépassement de son plaisir égoïste comme de la mort dans l'universalité. Cette aspiration morale éprouvée immédiatement comme loi du coeur s'oppose au monde sans plus de raisons que de lui imposer une logique subjective (bonne volonté) qui ne rend pas compte d'elle-même. Ce rejet de la réalité extérieure au nom de pures utopies par une conscience individuelle qui se croit supérieure au monde relève d'un délire de présomption qui peut aller jusqu'à la "folie des grandeurs" et la paranoïa. Si la loi du coeur advient à se réaliser un tant soit peu et se cogne sur le réel, elle perd de son assurance, de sa légitimité face à tous ses ratés et le coeur invoque la fureur extérieure du complot, la main du diable sur de pures intentions. La leçon à tirer de ce délire de persécution est le rejet des prétentions de l'individualité à imposer son arbitraire au cours du monde. C'est plutôt contre cette individualité que va désormais s'appliquer son zèle par la discipline de la vertu. Le cours du monde auquel s'oppose la vertu est justement le règne de l'égoïsme universel et de la recherche du plaisir désormais rejetés. Mais la vertu ne se réalise qu'à la mesure des forces de chacun et sa valeur ne réside donc plus dans sa réalisation mais dans son effort et sa foi. Le mérite se mesurant à la peine, le monde qui nous fait souffrir est revalorisé d'autant comme révélateur de la vertu et de la foi. De plus l'effort et la foi concernent l'individualité dont la discipline voulait se défaire, ne pouvant jouir de ses propres réussites et sans pouvoir modérer l'orgueil de l'ascète comme une boursouflure vide. Plutôt que de rester tournée vers sa propre excellence la vertu ne se suffit plus de la foi mais exige les oeuvres. La vertu est jugée à ce qu'elle fait. Les oeuvres pourtant sont fragiles et multiples, éphémères, disparaissantes. Le but est dès lors tout entier dans le chemin mais l'oeuvre ne vaut plus alors que comme occupation et non plus comme accomplissement. La tromperie, l'escroquerie de cette vertu satisfaite se manifeste dans la compétition sociale ce qui finit par imposer la loi morale, dans son universalité inconditionnelle qui pourtant ne peut rendre compte de la singularité concrète et imposer sa loi sans réflexion. Du coup, ce qui importe à nouveau c'est bien encore la réflexion elle-même, la conscience qui examine la loi et se l'approprie, l'interprète, la loi se réduisant à son application par la conscience. Pourtant là encore la limite est vite trouvée dans le jésuitisme des rationalisations égalisant tout contenu. La conclusion qui s'impose est bien celle de l'impuissance de toute théorie générale à rendre compte des choix pratiques particuliers, tombant dans l'arbitraire. La théorie dépend plutôt désormais de la pratique, devenue politique et qui en détermine la perspective.
Devrons nous refaire des ateliers nationaux ?
Ce n'est certes pas le moment de tirer des plans sur la comète ni de rêver à quelque sixième république fantasmée. On doit plutôt s'attendre au pire dans les années qui viennent avec sans doute une droite dure décidée à démanteler nos protections sociales et l'effondrement annoncé du parti socialiste. Il ne semble pas qu'on prenne la mesure de notre situation catastrophique avec le chiffre officiel de 3 millions et demi de chômeurs et près de 6 millions d'inscrits au total (auquel on peut ajouter 1 ou 2 millions qui ne sont plus inscrits). Avec ça, inciter les chômeurs à rechercher un emploi est mission impossible. Plus durablement, la précarité se généralise avec la perte des droits sociaux attachés au salariat traditionnel. Cela fait des millions de vies détruites et participe à la désespérance générale sinon une colère sourde pas forcément orientée sur les véritables coupables.
Les politiques démontrent leur impuissance à influer sur ces phénomènes économiques massifs et on peut trouver assez risible que face à cette marée, on annonce 10 000 emplois aidés de plus ! histoire de dire qu'on fait ce qu'on peut, sans doute, mais qui fait une belle jambe à tous les autres chômeurs... On retrouve cette disproportion entre l'étendue du problème et le léger des solutions qu'on prétend y apporter avec ceux qui défendent encore une réduction du temps de travail. En dehors du caractère complètement irréaliste de cette revendication dans la France actuelle, alors que les 35h risquent plutôt d'être abrogées, ce qui frappe, c'est qu'on ne pourrait en attendre qu'une centaine de milliers d'emplois dans l'immédiat, ce qui ne serait là encore qu'une goutte d'eau par rapport aux millions de chômeurs. Les 35h avaient effectivement créé 300 000 emplois sur le moment, pense-t-on, mais si cela nous avait protégé durablement du chômage, cela se saurait, ne pouvant constituer une réponse proportionnée. Il y a une véritable dissonance cognitive dans ce type de propositions complètement déconnectées de la réalité, tout autant que dans les rêves de plein emploi à coup de grandes politiques macroéconomiques.
Revue des sciences novembre 2014
Pour la Science
- Quand l'homme est devenu prédateur
- Le climat moteur d'évolution
- L'émergence de la coopération
- Aux origines de la division sexuelle du travail
- La monogamie, un atout pour notre espèce
- Quand est apparue la richesse ?
- L'outil a-t-il forgé l'homme ?
- Le bond technique d'il y a 50 000 ans
Physique, espace, nanos
- La colonisation de Mars
- Découverte de l'axion comme matière noire au coeur du soleil ?
- Fragmentation de la fonction d'onde d'un électron dans l'hélium liquide
- Attirer des particules avec un laser
- Combiner réseaux de neurones et informatique classique pour s'auto-programmer
Climat, écologie, énergie
- L'emballement climatique des feux de forêt qui noircissent la neige
- Le réacteur de fusion annoncé par Lockheed Martin
- La spectroscopie par drone au service des agriculteurs
Biologie, préhistoire, cerveau
- Le mécanisme de division des brins d'ADN
- Le premier amant pourrait influencer les futurs enfants
- Quand les babouins adoptent des chiens et des chats en ville
- Le plus proche parent de l'Eve primitive en Afrique du sud
- Le croisement avec Neandertal vers 50 000 ans
- Les plus vieilles peintures rupestres en Indonésie (-40 000 ans)
- The language myth, Vyvyan Evans
- L'écologie des émotions
Santé
- La perte musculaire accélère le vieillissement
- La dépression rend le cerveau plus lent
- Les flavanols du chocolat freineraient le déclin cognitif
- Les 8 sortes de schizophrénie
- Un robot opère un épileptique en passant par la joue
- Des pénis cultivés en laboratoire, prêts à être implantés
- Transplantation cardiaque d'un coeur mort
- L'impression 3D des lunettes
Techno
Le féminisme d’un point de vue matérialiste
Le féminisme fournit un exemple emblématique de représentations collectives intériorisées et d'un changement idéologique qui se fonde sur des changements matériels et n'a donc rien d'arbitraire ni ne dépend d'inclinations personnelles et pas autant qu'on le croit de l'activisme féministe. Le féminisme manifeste ce qu'il y a de culturel mais aussi de lié à l'évolution technique, dans la division sexuelle qui n'explique donc pas tout, ce qui ne doit pas aller jusqu'à nier la part du biologique qui saute aux yeux (de façon trompeuse parfois). C'est un réel qui détermine l'idéologie, pas l'inverse. Le féminisme l'illustre à merveille, même à se persuader du contraire et s'imaginer que ce ne serait qu'une question de valeurs individuelles...
Revue des sciences octobre 2014
Pour la Science
- Effets relativistes dans l'atome
- Comment s'ouvrent les vésicules
- Détecter les épidémies plus vite et plus tôt
- Des pyramides de Ponzi dans l'économie (bulles)
La Recherche
- Le principe d'incertitude d'Heisenberg remis en cause
- Les outils ont fait l'homme
- Le rôle de la conscience
Physique, espace, nanos
Climat, écologie, énergie
- Concentrations records des gaz à effet de serre
- L'explosion démographique ne s"arrêtera pas au cours de ce siècle
- La fibre optique amène la lumière du jour dans les pièces sombres
Biologie, préhistoire, cerveau
- Le rôle de l'électricité dans l'apparition des acides aminés
- Dinosaures
- Le gène du langage FOXP2 rend les souris plus intelligentes
- Les meurtres chez le chimpanzé
- La moitié des guerriers vikings étaient des femmes
Santé
- Une hormone contre le vieillissement
- Voir avec des sons
- Effets psychiatriques et cognitifs de la toxoplasmose
- Débarrasser le sang des pathogènes avec des nanoparticules magnétiques
Techno