Nous vivons dans la terreur. Des organisations puissantes et maléfiques ont pu fomenter des attentats sans commune mesure avec le nombre de victimes des terroristes jusqu'ici. En ce début 2004, en France, plus de 200 000 personnes ont été rayés des listes, disparues des statistiques, privées des Assedic et se retrouvant sans aucun revenu. C'est une catastrophe sociale devant laquelle l'Europe ne sait comment réagir. On attend des millions de manifestants pour clamer leur colère et leur solidarité !

Le Medef et son gouvernement savent bien où porter les coups et ceux qu'ils veulent terroriser. Il s'agit de terroriser toujours plus les chômeurs et les pauvres, renforcer les contrôles, les contraintes, briser les caractères rebelles, priver les plus faibles de toute protection et de toute ressource, les condamner à la déchéance et pour les plus fragiles jusqu'à la mort dans l'isolement, avec de terribles souffrances. Il faut terroriser les populations, faire du pauvre un criminel, un resquilleur, un paresseux, un pleutre pour le faire travailler dur et faire peser la menace du chômage sur tous les salariés (chômage qui ne dépend pas des chômeurs mais de la politique monétaire!). Nous sommes tous menacés, cela peut arriver à n'importe qui.

Le gouvernement s'attaque maintenant à la sécurité sociale, c'est tout le système qui va exploser. La lutte contre le terrorisme d'Etat devrait être notre priorité absolue même s'il est sans doute déjà trop tard, car ce sont maintenant des armes de destruction massives qui sont utilisées contre les institutions sociales. Le nombre de victimes risque d'être beaucoup plus considérable encore.

Il faut se dresser en masse contre cette barbarie, ne pas se laisser intimider par les terroristes et montrer notre solidarité en acte, c'est une question de vie ou de mort. Il ne suffira pas de faire une minute de silence cette fois-ci, c'est le silence des médias qu'il faut briser et l'hypocrisie générale alors que l'insécurité sociale et la misère sont organisées ouvertement, la guerre aux pauvres, aux jeunes, aux marginaux. Le terrorisme, islamique ou autre, a toujours pour résultat de justifier le renforcement de ce terrorisme d'Etat, de l'Etat de guerre qui permet d'éliminer les indésirables et de faire taire les oppositions, union sacrée qui légitime l'état d'exception contre les "populations dangereuses", tous les perdants et les opprimés.