Guerre

Guerre, guerre, guerre
Pouvons-nous laisser des populations massacrées ?
Pouvons-nous laisser impunis assassins et tyrans ?

Guerre, guerre, guerre
Pouvons-nous laisser nos droits humains bafoués ?
Pouvons-nous abandonner les victimes, les enfants ?

Guerre, guerre, guerre
L'Amérique nous protège, l'Amérique veut notre bien
Nous nous battons pour une noble cause, notre droit est moral, la force est avec nous !

Guerre, guerre, guerre
Assez d'oppression, de misère, de massacres
Assez de silences, de complaisances, de complicités

Aux armes citoyens ! Mobilisation totale contre la misère !

Guerre aux mafias, aux colonialistes, aux exploiteurs
Guerre à la corruption, à l'hypocrisie, au mensonge
Guerre au nationalisme, au racisme, à l'exclusion
Guerre aux militaires, aux milices, aux fascistes, Guerre à la Guerre

Liberté, égalité, fraternité : c'est la démocratie retrouvée

Finie la barbarie, l'indifférence, le laisser faire
Nous serons tous plus solidaires, attentifs à la vie et aux droits de chacun
Ne laissant plus les faibles s'éteindre de mépris sur le bord du chemin
Les sans-droit, sans logement, sans revenu, sans-papier

Nous nous dresserons en rempart contre les immenses destructions de notre Terre

Nous voilà prêts au combat, décidés à résister, et rester debout
Nous nous levons par milliers, enfin le monde est à nous
Notre droit va triompher et notre liberté sauvée

Guerre, guerre, guerre
Pour nos fils, pour nos frères, pour la planète entière
Guerre à la violence, guerre à la misère, guerre à toute inhumanité

Où donc arrêterons-nous la guerre ?


Tout gouvernement, toute force a besoin de se justifier dans une idéologie. Comme le dit Rousseau : "Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme pas sa force en droit, et l'obéissance en devoir". Aussi, la propagande nous appelle à nous mobiliser au nom de nos valeurs de solidarité et d'humanité. Prenons la propagande au mot, utilisons la force de l'idéologie contre ceux qui nous manipulent. Retournons contre nos maîtres les armes de la critique.

Il ne sert à rien de prendre parti dans un affrontement qui nous échappe complètement, où il est impossible de départager le gendarme et l'assassin, où nous nous trouvons engagés par une logique d'alliances et où la guerre est toujours une façon de payer ses dettes, justifier les prétentions d'imposer un droit international qui est, en dernier ressort, celui des américains. C'est la crédibilité de la force américaine qui se joue encore ici malgré nous, mais ce n'est même pas une raison suffisante pour arrêter la guerre maintenant contre la purification ethnique, le désastre est là. Nous ne sommes pas aux commandes, inutile de faire comme si. Nous ne pouvons influencer la guerre ; plutôt que d'être utilisés et empirer les choses, utilisons la propagande humanitaire contre la domination marchande et l'isolement individualiste, utilisons la politiquement, comme critique sociale.

Sur quelle terre dévastée devrons-nous reculer et reconnaître notre défaite ?
Chacun retournant chez soi et déposant les armes quand les affaires reprennent
Ignorant à nouveau férocement les malheurs de son voisin.



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