Sa thèse "Différence de la philosophie naturelle chez Démocrite et chez Épicure" de 1841 contient une critique définitive du matérialisme de Démocrite ("L’atome reste pour lui une catégorie pure et abstraite, une hypothèse, résultat de l’expérience et non principe énergétique de celle-ci".64) alors que "Chez Épicure, l’atomistique, avec toutes ses contradictions, est la science naturelle de la conscience de soi". Le réel est assimilé au hasard, comme déclinaison de l’atome, pour rendre compte de la diversité contre l’unicité de la loi causale et défendre, donc, le principe de la liberté humaine, sa marge de manoeuvre qui est sa marge d’erreur et non pas pour accepter la fatalité d’une loi matérielle (fut-elle quantique). Comme pour Hegel, le Temps n’est pas ce qui permet le changement mais c’est le changement lui-même (l’accident de l’accident) et la sensation qui enregistre ce changement est ce qui donne unité et consistance au Temps comme à la matière, celle-ci n’étant qu’un effet de la conscience de soi. Il n’y a donc pas de réalité, ni de vérité, en dehors du sujet et la seule vérité qu’on peut atteindre est une "satisfaction de l’esprit", l’ataraxie du sage (qui est active, effective).