La maladie de la mort



 
"La dépression se caractérise généralement par une altération de la sensibilité des neurones post-synaptiques (récepteurs). Chez les patients dépressifs et les animaux stressés, ces cellules sécréteraient trop de récepteurs de noradrénaline " Prozac p185 ->Athymil
"Un stress aigu engendre une telle production de neurotransmetteurs que la cellule transmettrice finit par s’épuiser. Devant la pénurie de transmetteurs le cellule réceptrice libère un surnombre de récepteurs de noradrénaline (afin d’absorber le moindre neurotransmetteur restant). Ensuite, même si le taux de transmetteurs varient en fonction du stress, les cellules réceptrices demeurent chroniquement surexcitables. A l’état de repos, le taux de transmetteurs est faible car le cerveau compense l’hypersensibilité des cellules réceptrices par une réduction de la production d’amines." Prozac p186
Le symptôme spécifique de la dépression est un trouble du sommeil, le réveil matinal (3-4h du matin), tel qu’on peut appeler dépression masquée ce type d’insomnie lorsqu’il n’est pas accompagné d’autres signes et répond aux anti-dépresseurs. Il y a d'autres dépressions. La dépression atypique se caractérise, au contraire donc, par une prise de poids et une hypersomnie. Le Prozac a pu faire rentrer dans cette catégorie la sensibilité au rejet. La PMD (Psychose Maniaco-Dépressive) évolue par embrasements, en cycles de plus en plus courts de l'excitation maniaque à la dépression, provoqués par des stimuli de plus en plus faibles. Il est absurde de ne pas utiliser le Gamma-OH (utilisé comme anesthésique seulement) pour aider les simples dépressions suicidaires ou en début de prise d'anti-dépresseur.


La dépression est un seuil supplémentaire de la fatigue et du stress, accompagnant la plupart des maladies. Par un phénomène semblable à l'accoutumance aux drogues, la dépression résulte d'une saturation des récepteurs qui demande du temps avant de se rétablir à son niveau antérieur. Ni le repos, ni la volonté n'y peuvent plus rien. La volonté est atteinte "physiquement" : il faut compenser cette déficience chimiquement par les anti-dépresseurs qui rétablissent largement toutes nos facultés. Plus que la fatigue encore, la dépression appelle la perte, l'abandon, la passivité. L'idéal reste présent, en même temps que la certitude de n'y plus pouvoir prétendre. A ce stade, il ne sert à rien d'accuser le déprimé de ne pas vouloir guérir, de complaisance et de paresse. Le vouloir est inhibé, le désespoir incarné, la chimie est le seul remède. Beaucoup en semblent choqués, d'autant qu'il y a bien des deuils et des mélancolies qui ne sont que des culpabilités névrotiques. Mais la dépression chimique est une maladie physique demandant souvent plus de 2 ans pour se rétablir. Ses symptômes sont, en premier, l'insomnie vers 3/4H du matin, une fatigue persistante, jambes lourdes, mal au dos, les signes physiques vont de sortes de vertiges aux colites ulcératives. Mais il y a bien aussi les signes psychiques du pessimisme, de la tristesse et du désespoir. L'ensemble de ces symptômes sont traités par les anti-dépresseurs. Il ne sert à rien de le nier ou de vouloir s'en sortir tout seul dans un rêve de toute-puissance sur le corps, la fatigue a bien franchi là un seuil physiologique.