Régulation et cancer
- Phyto-oestrogènes
Le rôle des oestrogènes d'origine végétale
n'est pas clair. Certains médecins prétendent qu'il n'y a aucune
différence entre oestrogènes de synthèse et oestrogènes
"naturels" selon le principe : une hormone est une hormone, une information
est une information donc un apport d'oestrogène perturbe le système
endocrinien de la même façon quelque soit sa provenance. Rien
n'est plus faux. Là encore, il faut souligner notre ignorance face
à ces certitudes trop rapides. De très légères
différences peuvent avoir de grandes conséquences. Ainsi il
est très difficile de savoir si les phyto-oestrogènes se fixent
sur les récepteurs du corps ou non. Or selon leur degré d'affinité
aux récepteurs leur action peut être inversée car s'ils
se fixent mal sur les récepteurs ils diminuent en fait le niveau de
l'oestrogène naturel et son action, alors qu'à se fixer sur ces récepteurs
il la renforce. C'est plus compliqué qu'on ne le croit de loin. L'exemple
du Cannabis montre qu'une légère différence avec L'Anandamide
(cannabis endogène) suffit pour se fixer sur les récepteurs
du cerveau sans adhérer à ceux des macrophages. On peut penser
qu'un phénomène semblable se produit avec les phyto-oestrogènes
(qui ne sont pas tous identiques), ce qui semble prouvé pour le cancer
du sein aggravé par des oestrogènes synthétiques alors
que les phyto-oestrogènes ont plutôt un caractère protecteur.
La question est d'importance à plus d'un titre.
D'abord parce que le traitement hormonal de la ménopause, qui améliore
sensiblement la vie des femmes, semble montrer que la prise d'oestrogènes
augmente légèrement les risques de cancer (du sein
principalement). On prétend même que cela ne dépend pas
de la dose, les oestrogènes ayant un "effet papillon", ce qui veut
dire qu'une dose infime peut avoir des conséquences catastrophiques.
C'est peut-être vrai des médicaments utilisés mais cela
ne peut absolument pas être vrai des phyto-oestrogènes qui
se retrouvent dans de nombreux fruits et légumes (lentilles, agrumes,
olives, avoine, etc) mais beaucoup plus encore dans l'alimentation japonaise
(soja) qui diminue les risques de cancer au contraire, comme semblent l'indiquer
les statistiques du moins pour certains cancers (sein, utérus, prostate).
Il faut bien dire aussi que la presque totalité des études sur
le cancer sont inutilisables car elles supposent une cause unique alors qu'on
sait que la causalité est plus complexe, écologique, multifactorielle
où le stress est déterminant. Les enquêtes sont très
incomplètes et la simple participation à l'évaluation,
fausse souvent les conditions ordinaires d'une maladie plus solitaire.
Il est d'autant plus important de bien estimer les risques
associés que la prise de phyto-oestrogènes procure de
nombreux bienfaits (immunologique, tonique et calmant). Certains accusent
la présence d'oestrogènes dans certains légumes ou dans
des insecticides de diminuer la sexualité masculine par exemple. Il
semble pourtant que là encore il ne faut pas extrapoler les effets
avérés d'un produit chimique comme le DDT (oestrogène
chimique) et ceux des plantes (qui produisent des oestrogènes pour
se protéger des insectes et parasites). Le pyrêtre qui sert
d'insecticide ne devrait pas avoir les mêmes effets dévastateurs
bien que ce soit aussi des oestrogènes mais "naturels" cette fois.
Il faut être prudent, les effets dépendent toujours des doses
et des gens (nous ne sommes pas tous pareils). L'effet sur les enfants est
à prendre en considération. Les producteurs de viande étant
les plus intéressés à calomnier le soja font état
d'hypothyroïdisme et de poussée de testostérone sur des
nourrissons nourris avec des produits à base de soja. Non seulement
il vaut mieux allaiter mais il vaut mieux éviter les oestrogènes
dans ce cas, ne serait-ce que parce que cela arrête la production de
lait. Les accusation de stérilité et de goitre diffus chez
les adultes consommateurs de soja sont à prendre avec plus de circonspection
(il faut des doses très importantes et c'est immédiatement
réversible). Si c'était vrai, les peuples consommateurs de
soja auraient subi une extinction naturelle (on ne peut exclure toutefois
une baisse de la fécondité, très utile dans une Asie
surpeuplée depuis longtemps). Le soja est certainement un des meilleurs
aliments, bien supérieur au blé ou à la viande mais
aucun produit actif n'est dépourvu d'effets indésirables à
doses excessives. Les bienfaits attendus (stimulation thyroïdienne, diminution
des hormones stéroïdiennes) ne peuvent dépasser sans dommage
un seuil qui dépend bien sûr des gens (de l'âge, des maladies).
Leur présence dans notre alimentation quotidienne incite à
penser plutôt que leur consommation est absolument nécessaire,
les dangers ne devant pas être surestimés donc à condition
de garder une diversité dans la nourriture. Les phytoestrogènes
font même partie de nombreuses panacées, parmi les plus efficaces
comme la sauge qui sauve. Je conseille aussi le Kudzu (ou Kuzu ou Kouzou)
qui permet de réduire ses dépendances (alcool, tabac, boulimie,
etc.) bien mieux que le Zyban (amphétamine, toujours dangereuse) même
si l'action de ce phytoestrogène n'est pas complètement claire
encore, introduit récemment dans nos pays pour le traitement des toxicomanies.
C'est considéré comme un légume au Japon, sans problème
connu, à la base de nombreuses sauces, et pourtant c'est un étonnant
remède, facilitant la satiété et la désintoxication
(en stimulant la mélatonine aussi).
http://www.reseauproteus.net/1001solutions/p/phytoestrogene.htm
Pour le soja :
http://www.ivu.org/avf/Articles/ReponseLeSojami.html
http://www.caducee.net/Fiches-techniques/EUFIC/soja.asp
http://www.caducee.net/breves/breve.asp ?idp=1&idb=2611
Contre le soja :
http://www.hyperactif.org/pages/nutrition/soja.htm
http://www.nexusmagazine.com/soya.html
http://www.businessweek.com:/2000/00_51/b3712218.htm?scriptFramed
- La fièvre contre le cancer
J'ai été très impressionné
par une émission de France 5 dont j'ai hésité à
rendre compte mais qui m'apparaît cruciale bien qu'incroyable, parce
qu'incroyable. C'est bien ce qui explique que la découverte de Coley
vienne seulement d'être réhabilitée. Dès 1888,
il avait constaté en effet des rémissions spontanées
de cancer après une grande fièvre. Après avoir guéri complètement
de nombreux malades en phase terminale (les autres en sont morts...) en leur
injectant des bactéries pour produire cette fièvre, il a amélioré
ensuite le procédé en injectant seulement les toxines
et non plus les bactéries vivantes. C'est ce qu'on appelle les toxines
de Coley dont l'efficacité serait de 40% de guérison totale. Il semblerait
que les vertus magiques des eaux du Gange où croupissent des carcasses
d'animaux ne soit rien d'autre que de déclencher une infection dont
le corps peut sortir régénéré.
Ceci apparaît important non seulement parce qu'une
bonne fièvre peut nous guérir du cancer mieux que les traitements
actuels, agressifs et incertains, mais aussi parce que cela révèle
les capacités d'autorégulation du corps ainsi que les perturbations
qu'on introduit à vouloir s'opposer à ses réactions naturelles.
La manie de prendre du paracétamol ou de l'aspirine au moindre accès
nous prive des capacités de désintoxication d'une bonne fièvre
en empêchant notre système immunitaire de réagir et d'éliminer toutes sortes de toxines. Il
est difficile de faire admettre à un médecin qu'il doit rendre
son patient malade (primum non nocere), même si les traitements donnés rendent souvent bien malade (maladies iatrogènes envahissantes). Donc pour
l'instant, la leçon qu'on en tire se limite à la "thermothérapie", la chaleur
en elle-même améliorant beaucoup l'efficacité des traitements, pouvant même
être suffisante pour faire régresser certains cancers. Il me semble qu'une fièvre
doit avoir une efficacité bien supérieure en excitant le système immunitaire, mais
le simple rôle de la chaleur peut expliquer que les bienfaits d'un bain de
soleil peut équilibrer les risques pris d'exposer la peau à ses rayons cancérigènes.
La plupart des études sur les rémissions
spontanées (très rares) insistent plutôt sur le mental
(stress, rire, thérapies, hypnose, sectes), suscitant bien des méfiances
justifiées, mais ce n'est pas le seul niveau pertinent, loin de là. Il faut ajouter
d'autres méthodes holistiques comme cette régénération
immunologique (fièvre mais d'autres méthodes sont à
l'étude) sans oublier bien sûr l'hygiène (exercice, sommeil) ni surtout
l'alimentation. A chaque fois on se situe dans une régulation globale.
Il ne faut pas opposer ces diverses approches, ni avec les traitements médicaux
plus lourds qui peuvent s'imposer, mais plutôt les combiner
pour additionner leurs bienfaits, sans jamais être assuré de
la guérison qui implique de nombreux facteurs. Un auteur écrivant
une somme sur les rémissions spontanées est mort d'un cancer
avant d'avoir pu terminer l'ouvrage ! Ouvrage qui sert maintenant à d'autres
qui s'en sont sortis. Il n'y a pas de traitement miracle mais que la maladie relève d'un
problème global n'empêche pas qu'on peut corriger le dysfonctionnement
corporel à plusieurs niveaux (entourage, reconnaissance, humeur, habitudes,
nourriture, biochimie).
Sur Coley et ses toxines (en anglais) :
http://www.cancerguide.org/coley.html
http://www.cancerdecisions.com/091802_page.html
- Le cancer comme régulation
Ce qui précède peut paraître aventureux
alors que cela me semble conforme à l'état de la science, bien
imparfait il faut en convenir au regard des performances de la techno-science
et de l'appareillage médical. Il est beaucoup plus risqué de
s'aventurer vers des recherches isolées, non validées par la
communauté scientifique, mais j'ai trouvé que les hypothèses
de Catherine Kousmine prolongeaient les enseignements qu'on pouvait tirer
des toxines de Coley en considérant le cancer non plus comme un dérèglement
mais au contraire comme une
régulation immunitaire nécessaire
(cancer qui devrait donc être éliminé naturellement par la fièvre lorsqu'il a rempli sa fonction).
Des expériences sur des souris semblent montrer que les souris cancéreuses sont plus résistantes aux
toxines
que les souris saines. La conclusion qu'en tire logiquement Catherine Kousmine
est que le cancer pourrait être un processus naturel de défense
contre un excès de toxines justement, renforçant notre résistance.
Ce ne serait donc pas un dysfonctionnement du système immunologique
mais plutôt la conséquence d'un dérèglement alimentaire
préalable, qui peut avoir lui-même des causes psychologiques
et sociales, notamment un stress répété perturbant la
digestion et la perméabilité intestinale.
"Le tissu cancéreux se construit pour capter les micro-organismes
et les toxines en circulation dans le sang."
http://www.kousmine.com/lecancer.htm
L'hypothèse est audacieuse et demande confirmation mais, joint à
la découverte du rôle de la fièvre dans l'élimination
des cellules cancéreuses, cela change le regard qu'on peut porter
sur le cancer, renforçant la nécessité d'un traitement
global éliminant les causes du cancer qui risque sinon de se reformer. Il me semble qu'il peut y avoir
aussi un effet direct du stress sur l'hormone de croissance notamment, par l'intermédiaire
des récepteurs bêta-adrénergiques, sans passer par les
toxines de l'intestin donc (mais impliqué dans une autre régulation).
Tout cela exige des études complémentaires, mais il est raisonnable
de suivre le conseil de manger plus de fruits et légumes et moins
de viande, conseils qu'on retrouve partout. Les médecines
marginales
explorent les terrains délaissés par la science officielle
et on peut dans cette nébuleuse d'incompétences, d'escroqueries,
de croyances mais aussi d'expérimentations, repérer des orientations
solides, insistantes, qui s'imposent par leurs réussites tout simplement,
ce qui ne veut pas dire que cela réussit à tous les coups.
Le plus amusant ici, c'est le retour aux lavements qu'on croyait réservés
au temps de Molière ! Ce n'était donc peut-être pas une
pratique dépourvue de tout fondement ! Je préfère pour
ma part la phytothérapie pour soigner un côlon dont le rôle
est crucial effectivement dans les maladies du stress (colopathie fonctionnelle).
Tout cela ne donne pas l'impression d'être au XXIè siècle
mais il faudra sans doute rapidement changer la politique de santé
et notre vision de la maladie pour réintégrer l'hygiène
dans la médecine.
(Je dois préciser que je n'ai aucune compétence en médecine
et que je n'ai pas de cancer connu à ce jour !)
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