Mélatonine et vieillissement

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Une étude sur la musaraigne vient confirmer le potentiel controversé de la mélatonine pour retarder le vieillissement et les maladies dégénératives, s'ajoutant à une liste déjà impressionnante de propriétés thérapeutiques (antioxydant, régulation du sommeil, dépression, diabète type 2, cancer...).

S'il ne faut jamais croire au miracle dans le domaine de la santé et qu'il vaut toujours mieux un suivi médical, le peu d'effets indésirables de cette hormone justifie qu'elle soit en vente libre dans la plupart des pays... sauf en France où elle est carrément interdite (!), du moins sous sa forme naturelle. Cet excès de précaution n'est pas seulement contre-productif, il est plus que louche, protégeant à l'évidence les intérêts des firmes pharmaceutiques plus que la santé publique.

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Le travail du temps (à l’ère du numérique)

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Au lieu de supprimer la rareté, une surabondance d'informations ou de biens ne fait que mettre en évidence à quel point c'est le temps qui nous manque toujours, constituant notre bien le plus précieux et le plus rare.

Le temps, c'est la vie, c'est l'existence même, la durée qui nous est impartie dans ses limites matérielles. Nous ne sommes pas pour autant spectateurs passifs de ce passage du temps. Privés certes d'éternité, en tant que simples mortels, nous nous projetons activement malgré tout dans le futur d'une vie qui ne s'épuise pas du tout dans l'instant de la présence mais imprime sa marque dans les mémoires. Le temps, c'est d'abord le temps du désir, finalité qui s'introduit dans la chaîne des causes et configure un monde où le temps vient à manquer par construction, dans l'écart entre le subjectif et son objectif, entre la triste réalité et son idéalisation.

Il n'y a donc rien de plus normal que de faire du temps de travail la mesure de la valeur et l'on comprend fort bien que le moteur du capitalisme soit le gain de productivité, c'est-à-dire la réduction du temps de travail par unité produite. Seulement, il y a un hic à l'ère du numérique ! C'est que le travail immatériel n'étant pas linéaire, au contraire du travail de force ou du temps machine, il ne peut plus se mesurer par le temps dès lors que sa productivité n'est plus proportionnelle au temps passé. Ce n'est pas accessoire et entre en opposition frontale avec le salariat comme temps de subordination au profit du travail autonome et de contrats de projet. On devrait bien assister à une totale reconfiguration des rapports de production, des modes de distribution et des protections sociales.

Ce n'est pas pour autant l'abolition du temps, évidemment, surtout pas qu'il nous manquerait moins, bien au contraire. Ce n'est même pas la disparition de la valeur-travail qui garde une bonne part de sa pertinence. C'est seulement, mais ce n'est pas rien, que le temps ne suffit plus à mesurer la production immatérielle, ce dont il faut essayer d'évaluer toutes les conséquences.

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Revue des sciences 06/09

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