Réunion du 1er juillet 1997
 
 par Dominique Deschamps et Pasal Mallet
  
20 présent(e)s et quelques excusé(e)s. Le groupe des Verts et de leurs ami(e)s s’étoffe! 

En ce qui concerne la rédaction de « La feuille Verte », il a été jugé nécessaire de répartir les différentes rubriques, dans le but de partager les responsabilités : compte-rendu de réunion, la vie des Verts, compte-rendu de l’activité municipale, confié à Antoine Soto, élu Vert de Figeac, dossiers, etc. 

Jean-Claude Nowodworsky est plus particulièrement intéressé par le mouvement social, le syndicalisme et les rapports Nord-Sud. Antoine Soto propose de se charger des dossiers locaux et de défendre les positions des Verts. Nelly Beaufour, absente, avait fait parvenir un texte dans lequel elle résumait les documents sur la THT de Cahors (voir article), problème pour lequel les Verts de Cahors sont très vigilants. Patrice Krupka, chargé du dossier de l’usine de batteries de Turenne, après avoir consulté l’enquête d’utilité publique, précisait que la procédure était tout à fait étonnante. 

Selon Jean Zin, il est indispensable que les gens restent mobilisés. Nous devons faire la liaison entre les associations et Dominique Voynet. Les associations qui s’intéressent à l’environnement attendent beaucoup de Dominique Voynet mais elle ne pourra réussir sans la pression du plus grand nombre. Il faut donc multiplier les textes et les pétitions. 

Le problème de l’eau a été largement abordé (voir l’article de Dominique Grignoux et Patrice Rey). Les causes de pollution sont différentes pour la Dordogne, le Lot et le Célé. En ce qui concerne le Célé, Antoine Soto indique que la pollution est saisonnière. 120 points d’analyse existent entre Saint-Constant et Bouziès. Toutefois, seule l’analyse bactériologique est effectuée (la législation française ne prévoit que la recherche des bactéries et des nitrates) ; les éléments chimiques ne sont pas recherchés, mais il n’y aurait pas de métaux lourds dans le Célé. Les relevés sont confiés au SATESE, un organisme "à peu près libre". A noter que la rivière est déjà polluée quand elle arrive du Cantal. Pour Patrice Rey, la pollution diffuse, vu l’étroitesse de la vallée en amont de Figeac, est due aussi bien à l’entretien de la route et de la voie ferrée qu’aux agriculteurs. 

Il existe un Comité de Pilotage constitué d’élus de la vallée. Que fait-on des dossiers constitués par ce comité ? Ils servent par exemple à autoriser ou à interdire la baignade. Si une baignade comporte des risques, la commune est retirée de la nomenclature, mais ce n’est pas une manière de remédier au problème. De plus, les normes françaises sont plus souples que les normes européennes. 

Le point essentiel, c’est le manque d’information. Curieusement, on apprend en septembre que le Célé n’était pas baignable en août. Antoine Soto précise qu’en 1995 le Célé n’était pas baignable. En 1996, il y avait des zones baignables car il n’y a pas eu de "lessivage" des berges (pas d’orages). 

Il est jugé impératif d’avoir le résultat des analyses, à la mairie et au Centre Social (comme prévu), au plus tard le lendemain de l’analyse. Le bulletin d’information de la mairie n’étant pas jugé crédible, il est inutile d’espérer être renseignés par cette voie. Pendant l’été 1997, la DDASS a prévu cinq analyses (nombre jugé insuffisant) : 18 juin, 9 et 27 juillet, 6 et 20 août. Il faut aller voir "comment ça se passe". Jean Zin propose également d’organiser des analyses et une information parallèles. 

Antoine Soto indique qu’il existe une fiche individuelle précisant pour chaque commune les travaux à réaliser en priorité. A Figeac, 20 points ont été réalisés en trois ans, parmi lesquels le raccord du secteur de la gare à la station d’épuration et la canalisation séparative du ruisseau des Carmes (auparavant, les eaux pluviales se mélangeaient aux eaux usées). Il indique également que Marcel Costes (ex-maire adjoint de Figeac) avait proposé de diluer la pollution par la construction d’un barrage qui aurait lâché de l’eau en période estivale. Une étude a été réalisée par le Conseil Général du Lot et l’Agence de l’Eau, pour un coût de 450.000 francs. Les Verts doivent-ils s’inscrire dans cette fuite en avant ? 

Autre action contre la pollution : l’entretien des berges est assuré par des associations qui emploient des chômeurs en contrats emploi-solidarité (CES). Des textes indiquent pourtant que ces travaux sont à la charge des propriétaires riverains. Pourquoi la communauté paye-t-elle à la place des riverains ? A ce sujet, un autre exemple est cité : dans le Quercy blanc, une subvention est versée aux producteurs de melons pour qu’ils ramassent le plastique utilisé pour la protection des cultures. 

La pollution de la Dordogne est également à prendre très au sérieux. Il existe un point de baignade surveillée à Gluges mais les résultats négatifs ne sont pas affichés. Jean-Claude Nowodworsky indique qu’il les a distribués aux touristes, action concrète jugée très positive. La charte Epidor ne sert à rien : depuis sept ans, rien n’a changé. La viticulture pollue le Lot et on y trouve des métaux lourds. 

Il convient de constituer un dossier relatif aux problèmes de l’eau, en contact avec la Fédération de Pêche, l’association Regain, etc. 

Déviation de Puybrun : Antoine Soto doit rencontrer M. Dublange et Mme Corroyer. Un seul tracé est soumis à l’enquête publique. Le Conseil Général et la municipalité de Puybrun ne partagent pas le même avis. 

Jean Zin suggère que Les Verts disposent d’un numéro de téléphone avec répondeur ; les gens auraient ainsi la possibilité de nous contacter et de nous informer des problèmes qu’ils rencontrent. 

En ce qui concerne le "caviardage" par la Dépêche du communiqué de Jean Zin et Jean-Luc Morestin entre les deux tours des élections législatives, Pascal Mallet a pris contact avec Mme Lajoinie, de Cahors, pour obtenir la publication du texte original. Selon elle, le sens du texte n’a pas été changé par les modifications apportées, qui à l’écouter n’ont été faites que pour protéger M. Malvy de ce qu’elle qualifie de diffamation, et elle ne voit aucune raison de publier un rectificatif. Par contre, elle se disait favorable à la publication d’un nouveau communiqué sur l’activité des Verts et leurs positions suite aux élections. Bien que certains aient trouvé ce compromis inacceptable, l’idée de ce nouveau communiqué a été acceptée pour des raisons d’efficacité globale. Reste une méfiance générale à l’égard de ce journal pour ses prises de position évidentes et son manque d’objectivité par rapport aux pouvoirs en place. (18 juillet : à notre connaissance, le communiqué que Jean Zin a envoyé n’a toujours pas été publié) 

La situation politique actuelle a également été évoquée : maintien de la fermeture de Renault Vilvorde, 700.000 emplois de jeunes payés au SMIC prévus sur 5 ans, c’est encore la précarité pendant 5 ans, la réduction du temps de travail de 39 à 35 heures qui, si elle est étalée sur 5 ans, comme envisage le PS, ne créera aucun emploi étant donné les gains prévisibles de productivité, l’abandon de Superphénix qui n’est pas gagné (manif le 2 août à Creys-Malville), la conférence d’Amsterdam, comparée par certains à celle de Rio (Antoine Soto la considère comme un échec : les textes signés étaient écrits avant les propositions du gouvernement français). Jean Zin : "Il est indispensable d’introduire une réflexion sur le social avant que le PS ne redevienne un simple gestionnaire de la situation actuelle. Illusions et espérances conduiront aux mêmes difficultés certaines." 

Dans la perspective des élections régionales, des rencontres ont déjà eu lieu avec le PS, le PRS et le PC. Y aura-t-il un programme commun régional ? Il semble utile de faire d’ores et déjà l’état des problèmes, des divergences et des convergences. Qu’en est-il de la proportionnelle ? Sera-t-elle appliquée dans la constitution des listes pour les régionales ? Actuellement, il y a trois conseillers régionaux de droite et trois de gauche. Gagner un siège ferait basculer la Région à gauche, mais pour quel programme ? A suivre… 

* Ceci est un condensé des notes prises lors de la réunion ; au moment de la rédaction du présent bulletin, il a été jugé pertinent que le texte "brut" soit proposé séparément. 

Prochaine réunion à Figeac, salle des permanences. 

le mardi 2 septembre 1997 à 21h 
  

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