Revue des sciences novembre 2016

Temps de lecture : 74 minutes
Pour la Science La Recherche Physique, espace, nanos Climat, écologie, énergie Biologie, préhistoire, cerveau Santé Techno La prospective est aussi difficile qu'indispensable, forcément basée sur l'état des savoirs dont cette revue tente de rendre compte. Ce mois-ci, sans parler d'un possible (bien que peu probable) contact laser avec des civilisations extraterrestres, ni des plans pour une colonisation de Mars qui semble quand même bien prématurée, on a un très curieux "cristal temporel" ainsi qu'une nouvelle théorie avec 6 nouvelles particules qui pourrait achever la physique ! On peut s'inquiéter sinon qu'il y ait de moins en moins d'oxygène dans l'atmosphère à cause de la combustion des énergies fossiles mais un nouveau procédé permet, avec des catalyseurs nanostructurés, de faire de l'éthanol directement avec du CO2. Les dernières avancées de la biologie permettent d'établir enfin que l'évolution est bien collective mais brouillent les frontières du vivant et de l'organisme entre virus et microbiote. Il y a de quoi s'étonner que des bactéries infectées par des virus géants produisent des virus qui en protègent, et plus encore, que des bourdons puissent apprendre à tirer une ficelle pour obtenir leur nourriture ! On a aussi un aperçu des premiers mythes, ou la "neurodynamique darwinienne de l'apprentissage" qui semble prometteuse pour l'intelligence artificielle ou la compréhension du fonctionnement du cerveau.
 
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- Economie et social

Le chercheur Nicolas Rio prétend que la prospective publique ne servirait à rien en général qu'à permettre à de jeunes institutions de « justifier leur existence, de démontrer la cohérence de leur échelle territoriale et de prendre la main sur leur propre avenir. Parler du futur serait d'abord une ressource au service d'un pouvoir émergent ! » Il faut prendre en compte cette analyse institutionnelle de la prospective et de son inutilité, qu'il faut expliquer sans doute par une politique réduite à l'urgence. Cela n'empêche pas la nécessité d'essayer de faire de la prospective, en sachant que c'est très difficile dans les périodes de ruptures technologiques qui seront sans doute moins fréquentes à l'avenir, les tendances actuelles ayant des airs de déjà vu (IA, transports autonomes, objets connectés, interfaces naturelles) comme si le basculement dans l'ère du numérique était désormais en voie d'achèvement. Si Microsoft semble devenir plus innovant qu'Apple, c'est sans produits véritablement nouveaux pourtant. L'idée n'est plus absurde de considérer qu'on serait sorti de la grande phase de ruptures technologiques, n'ayant plus qu'à les perfectionner et généraliser en quelques dizaines d'années, alors qu'on devrait butter sur nos limites, qu'elles soient écologiques ou physiques (avec la fin de la loi de Moore).

Ce qui a aussi un air de déjà vu, c'est que l'homme est bien la cause d'une extinction de masse (presque 2/3 animaux disparus en 50 ans) parmi les pires de l'évolution, et que cela ne semble pas avoir atteint encore le cortex (nous ne savons pas comment le traduire en acte) alors qu'il est certain que cela finira forcément par devenir central (quand?). Jusque là, comme le réchauffement déstabilise les écosystèmes, ce n'est pas prêt de s'arrêter. La chose est assez grave pour qu'on n'ait pas besoin d'exagérer, ou se tromper d'espèces, en parlant d'extinction de l'humanité alors qu'on atteint des sommets démographiques ! La seule bonne nouvelle de ce rapport du WWF, c'est que l'empreinte écologique des pays les plus riches a commencé à baisser un peu (mais on a de la marge!), tout le reste va de pire en pire. En plus, la bombe méthane ne semble pas être prise assez au sérieux quand on voit la fonte des hydrates de méthane au large de la côte nord-ouest des USA. Rien n'est plus difficile que de prévoir les effets locaux d'un changement climatique qui change le régime des vents, en dehors d'une probable météo plus extrême, mais un réchauffement global de 3°C induirait sans doute une migration du désert vers le nord de l'Afrique et une réduction des forêts alpines. Au-delà de 4°C, la désertification devrait s'étendre au sud de l'Europe. Malgré les réticences de certains, il semble quand même qu'on devrait arriver à capturer le CO2, par exemple avec des réseaux nanoporeux métallo-organiques ou autre MOF. Déjà, des centrales au charbon arriveraient à capturer 90% du CO2 émis. On a même trouvé des catalyseurs nanostructurés qui font de l'éthanol avec du CO2. On vient, hélas, de découvrir un énorme gisement de pétrole au nord de l'Alaska, et contre toute attente, la guerre des prix du pétrole profite à la fracturation hydraulique qui perfectionne le procédé. Ce qui devrait pourtant rester dans le sol en vertu des accords conclus sera donc extrait jusqu'à la dernière goutte - sauf si le passage aux véhicules électriques provoque un krach des valeurs pétrolières (les compagnies pétrolières ont déjà perdu 350 000 emplois) ? Un nouveau moteur à combustion avec un seul piston, 2 fois plus efficace arrive un peu tard mais, une des conséquences méconnue de la combustion d'énergies fossiles, c'est qu'il y a de moins en moins d'oxygène dans l'atmosphère !

On compare souvent les prévisions économiques à la météo et on n'a pas tort, tout aussi utiles que régulièrement démenties. Alors, prétendre prévoir le temps un an à l'avance semble bien hors de notre portée, c'est pourtant ce qu'on arriverait à faire désormais, certes avec une fiabilité de seulement 62%, grâce à une meilleure modélisation de l'oscillation nord-atlantique qui nous dit que cet hiver devrait être froid (on pourra le vérifier bientôt, cela pourrait durer 5 ans à cause de l'affaiblissement du vortex polaire). La connaissance (et cette revue mensuelle) vise toujours la connaissance de l'avenir même s'il reste imprévisible (c'est justement cette imprévisibilité qui motive la connaissance et donne valeur à l'information comme réduction de l'incertitude). Toute prévision scientifique (ou économique) reste probabiliste pouvant être faussée par un événement extérieur, il n'y a là aucune prédiction certaine comme si on pouvait lire l'avenir (comme s'il était déjà advenu) mais seulement l'évaluation de ce qui est le plus plausible, état de la science du moment (consensus actuel) constituant le cadre de notre présente projection dans l'avenir. Bien sûr, selon sa position, chacun privilégiera une probabilité ou une autre. Ainsi, il se pourrait que l'afflux d'immigrés refasse partir la croissance en Europe comme en Suède  - mais à condition que cela ne provoque pas trop de tensions sociales (ce à quoi devrait aider la croissance). La moitié de ceux qui ont voté le Brexit, l'ont fait effectivement contre l'immigration (alors qu'ils votent là où il n'y a pas d'immigrés!). Par ailleurs, une étude de Nature, pas vraiment originale, montre qu'il y a toujours eu dans l'histoire des périodes de creusement des inégalités suivies par des périodes de réduction, les raisons en étant démographiques, économiques ou politiques (épidémies, guerres, effondrements d'un côté, technologies, mondialisation, éducation de l'autre) et pouvant jouer dans un sens ou dans l'autre (les 2 guerres mondiales ont ainsi beaucoup réduit les inégalités alors que les guerres les augmentent le plus souvent). Contestant du coup le livre de Piketty qui s'inquiétait d'une concentration croissante des richesses par les 1%, l'auteur prévoit au contraire une nouvelle période de réduction des inégalités (conformément d'ailleurs aux cycles de Kondratieff et au nouveau souci des inégalités chez les économistes, y compris le FMI, qu'on avait souligné ici). Ce n'est pas garanti pour autant ! Dans un premier temps, le retour de l'inflation qui pointe timidement son nez pourrait tout autant précipiter le krach de la dette (et de l'Euro).

Signalons que l'homme est loin (derrière les suricates) d'être l'animal le plus meurtrier, contrairement à ce qu'on nous a si longtemps seriné. Il est important de reconnaître l'empathie animale mais cela ne peut annuler la cruauté de la nature, il faut maintenir la balance au lieu de représentations simplistes. Que les hommes ne soient pas les plus meurtriers n'empêche pas la violence d'être omniprésente. Enfin, il est bon de savoir que la science confirme ce qu'on pouvait déjà observer, que le premier mensonge coûte beaucoup mais on s'y fait très vite et qu'on ment ensuite bien plus facilement...


- Sciences

Ce qui m'intéresse, ce n'est pas de relayer des nouvelles, pour cela twitter serait plus adapté, mais c'est d'en faire un regroupement mensuel donnant une vue d'ensemble de la période. On est donc à l'époque interplanétaire où, malgré le crash de la sonde européenne sur Mars, l'on se prépare à la colonisation de Mars (même Boeing s'y met). On pourrait découvrir les premières traces de vie voire de civilisations extraterrestres. L'annonce de la découverte de signaux laser venant de 234 civilisations extraterrestres potentielles doit bien sûr être mise en doute mais pas le fait que les laser valent bien mieux que les ondes radios qui sont un moyen de communication trop primitif. Plus anecdotique, on est aussi à l'époque où un Russe veut créer une nation dans l'espace à partir d'un petit satellite nommé Asgardia. Du côté de la physique on a la proposition de 6 nouvelles particules pour achever la physique, y compris la matière noire, alors qu'une nouvelle étude met en doute son existence au profit d'une modification de la gravitation aux valeurs très faibles, appelée Mond. Il y a sinon un curieux cristal temporel dont je ne sais que penser. Enfin, le fait que dans le graphène, les électrons se comportent comme la lumière ouvre à une nouvelle optique électronique, d'autant plus que la production en masse du graphène devrait en répandre très bientôt l'usage.

En biologie, la généralisation du séquençage de l'ADN démontre à quel point l'évolution est collective alors qu'avec les virus les frontières du vivant se brouillent tout comme celles de l'organisme, inséparable de son microbiote, la biologie sortant de l'individualisme du corps pour l'étendre à son écologie. Il est troublant sinon de voir que des singes produisent par jeu des éclats semblables aux pierres taillées, et, peut-être plus encore, que des bourdons apprennent à tirer une ficelle ! Il n'y a donc pas besoin d'avoir autant de neurones que nous pour faire preuve d'intelligence. Une nouvelle approche, la neurodynamique darwinienne de l'apprentissage me semble intéressante et pourrait en éclairer l'efficacité ?

Il y a bien d'autres choses à découvrir...


- Numérique

An Uber Technologies Inc. drone advertises uberPOOL above traffic on a highway in Mexico City, Mexico, on Friday, June 17, 2016.

Uber se développe beaucoup en Amérique latine et inaugure à Mexico des signalisations par drone des embouteillages. Il s'investit aussi dans le transport par camion depuis son rachat de la firme OTTO dont le camion autonome vient de faire sa première livraison (de 50 000 cannettes de bière) mais la requalification de ses chauffeurs en salariés met son modèle en difficulté, le passage aux taxis autonomes n'étant pas pour tout de suite. Justement, le magazine Auto Plus a testé sept modèles de voitures équipées de systèmes de conduite autonome : sur 7 voitures testées, 5 échouent à éviter un obstacle soudain, la 6ème (une Tesla Model S) échoue 2 fois sur 4. Seule la Mercedes Classe E s'arrête avant l'obstacle. L'autorité de régulation des transports en Allemagne a demandé à l'industriel américain Tesla l'arrêt de ses publicités sur le pilotage automatique de ses véhicules qui prêtent, selon elle, à confusion. "Afin d'éviter les malentendus et de fausses attentes des clients, nous demandons que le terme prêtant à confusion de +pilotage automatique+ ne soit plus utilisé dans les publicités". De même, Comma.ai a dû abandonner son kit de conduite autonome à 1000$ dont la fiabilité avait été mise en cause par le gouvernement américain. Malgré tout, Tesla a fait savoir que les propriétaires qui opteront pour la conduite autonome n'auront pas le droit de louer ces services en dehors de sa propre plateforme de covoiturage ou de transports à la demande - manifestant qu'on n'est plus tout-à-fait propriétaire de ces voitures connectées. De son côté, le créateur des Google cars développe un système de conduite autonome en logiciel libre, ouvert donc à tous.

Un programme d'Intelligence Artificielle arriverait à prédire le verdict final des procès à 80%, de quoi aider les juges pas se substituer à eux, et Sony se sert de l'IA pour faire des chansons inspirées des Beatles ou de Duke Ellington. Ce n'est pas génial mais écoutable et ce n'est qu'un début. Cependant, bien qu'ayant largement surpassé les "langages experts" à base de règles explicites, l'inconvénient du deep learning, c'est de ne pouvoir rendre compte de sa programmation interne obtenue par auto-apprentissage, ce qui empêche non seulement de pouvoir valider un système de conduite autonome mais aussi de transférer l'apprentissage à d'autres automates. C'est pourquoi Murray Shanahan propose dans Arxiv un système hybride basé sur ce qu'il appelle le « Deep symbolic reinforcement learning » (« apprentissage profond par renforcement symbolique »). Autrement dit, un système créant par apprentissage, à partir de données réduites, des programmes d'IA « symbolique », exprimant de façon lisible les règles employées (ce qui semble plus proche de notre mode de pensée logique très différent de la vision ou de l'apprentissage automatique des mouvements du corps qui font le succès des réseaux de neurones). "C'est par l'hybridation de différentes méthodes les unes anciennes, les autres toutes récentes, qu'on arrivera peut être, un jour, à produire un programme réellement « intelligent »". Un autre progrès se rapprochant du fonctionnement du cerveau serait d'ajouter aux réseaux de neurone une mémoire de travail pour en faire un "ordinateur neuronal différentiable" fonctionnant par rétropropagation et capable de déterminer aussi les données à garder en mémoire. Avec la neurodynamique darwinienne de l'apprentissage dont on parlait plus haut, on voit que le domaine est en pleine ébullition.

Enfin, une attaque massive bloquant Internet aux États-Unis serait en partie venue des « objets connectés » qui se multiplient mais sont faciles à infecter (réfrigérateurs, caméras de surveillance, enregistreurs de vidéos, etc).





Pour la Science no 469, le nouveau monde des microbes


Pour la Science

Le dossier est intéressant, témoignant surtout de la révolution de l'étude des unicellulaires depuis que le séquençage ADN est devenu abordable et routinier. La plus grosse surprise a été le transfert horizontal de gènes bien plus massif qu'on ne le pensait entre bactéries (que les gènes soient trouvés dans le milieu ou transmis par des virus). Du coup, il devient impossible de reconstituer un arbre phylogénétique. On a affaire à une évolution collective (loin du darwinisme individualiste qui dominait avant), un peu comme l'évolution technique. Il m'a toujours paru évident que l'évolution sélectionnée par le milieu était collective, intégrant le contrôle des populations notamment par les virus, mais cela révulsait un certain matérialisme réductionniste ne comprenant pas bien l'inversion provoquée par la sélection à partir du résultat, où l'effet devient cause (comme dans une boucle de rétroaction).

Les transferts de gènes existent mais sont beaucoup moins nombreux chez les eucaryotes dont le matériel génétique est protégé par le noyau (qui a intégré malgré tout une grande partie du génome des mitochondries et, on l'avait vu le mois dernier, des rétrovirus comme celui nécessaire au placenta). Par ailleurs, on a trouvé une archéobactérie possédant des protéines qui seront plus tard caractéristiques des eucaryotes. L'hypothèse actuelle serait cependant que les eucaryotes ne descendraient pas directement d'une archée mais d'abord de la symbiose entre une archée et une bactérie (l'une formant le noyau) puis l'intégration des mitochondries.

L'autre révolution apportée par le séquençage des bactéries, c'est de permettre l'étude de notre microbiote avec lequel nous sommes en symbiose. Après l'importance du milieu extérieur, voilà qu'on découvre toute l'importance du milieu intérieur et de sa biodiversité, ce qui brouille l'identité de l'organisme qui ne se réduit plus à son génome, faisant parler d'holobionte. Ainsi "les Asiatiques hébergent des bactéries qui oxydent une toxine du soja (la daidzéine, un perturbateur endocrinien naturel)". Par contre le rôle du microbiote dans l'autisme me semble moins évident, pouvant aggraver la maladie plus que la provoquer mais cela fait longtemps qu'on soupçonne qu'il ait un rôle.

La leçon est terrible pour ceux qui ne voulaient enseigner l'écologie que sur le tard, parce qu'elle exigerait d'abord de maîtriser la physiologie, le développement, la reproduction… bref, de connaître la biologie des organismes. Or voilà que les interactions des microbes entre eux et avec l'hôte dessinent la biologie des organismes, qui apparaît donc comme un écosystème complexe.

La notion d'holobionte actualise la notion d'organisme, mais dissimule l'importance des interactions elles-mêmes. La science moderne a transposé une philosophie occidentale fondée sur l'individu en une biologie fondée sur l'organisme. Une vraie rupture donnerait aux interactions la place centrale.


- La cellule virale, rouage de la vie

virus de la grippRelancée depuis la découverte des virus géants (qui pourraient être des rescapés pré-LUCA), la question de savoir si les virus sont vivants est très controversée mais, l'intéressant, c'est de voir que la réponse est assez éloignée de ce qu'on pouvait attendre (comme souvent en science). Je considérais jusqu'ici les virus comme "l'information circulante" et la partie du génome extérieur à la cellule (dédiée notamment au contrôle des populations), chaque virus étant lié à une espèce. Cela reste vrai sauf que leur rôle est plus important encore, en faisant un élément originaire du processus biologique et de la reproduction de l'information. L'auteur de l'article croit résoudre le problème en parlant de "cellule virale" lorsqu'une cellule est infectée et laisse le contrôle au virus. Effectivement cette cellule est bien vivante mais pas pour longtemps ! Je crois plutôt qu'il ne faut pas chercher une définition univoque d'un élément du vivant indépendamment de tous les autres alors qu'on à affaire à un phénomène global. Comme dit Hegel, ce n'est ni la graine, ni l'arbre qui est réel mais la totalité du cycle. Pour la cellule, pour l'évolution basée sur l'acquisition et la reproduction de l'information, les virus sont un élément aussi fondamental que les autres (existants avant notre ancêtre commun LUCA, pouvant avoir apporté l'ADN, pouvant même être à l'origine du noyau des eucaryotes, entre autres gènes transmis ainsi de l'extérieur).

Au début du xxie siècle, une conséquence de cette abondance virale dans la nature est devenue évidente lorsque les microbiologistes de terrain ont commencé à séquencer massivement l'ADN de l'environnement. La majorité de cet ADN est d'origine virale. De ce fait, on peut considérer que la plus grande partie de l'information génétique présente sur notre planète provient des virus. On peut même extrapoler en concluant que, de tout temps, du moins depuis qu'ils existent, les virus ont été les principaux responsables de l'apparition et de la dissémination d'information génétique.

Les virus sont polyphylétiques, c'est-à-dire qu'ils ne descendent pas tous d'un même ancêtre. Il n'existe donc pas de LUCA viral ou plutôt il en existe plusieurs, un à l'origine de chacune des grandes lignées virales, et la plupart de ces LUCA viraux sont certainement apparus avant notre LUCA cellulaire.

Alors que les ribosomes et les enzymes qui synthétisent les molécules d'ARN, les ARN polymérases, se ressemblent dans les trois domaines du vivant, si bien que l'on peut en retracer l'origine chez LUCA, la machinerie de réplication de l'ADN des bactéries d'un côté et celles des archées et eucaryotes de l'autre ne sont pas homologues, c'est-à-dire qu'elles ne dérivent pas d'une machinerie ancestrale commune.

Comment expliquer cette observation, qui a même conduit certains auteurs à penser que le génome de LUCA était peut-être encore constitué d'ARN ? Dans l'hypothèse « out of viruses », il suffit d'imaginer que deux machineries différentes de réplication virale ont été transférées indépendamment aux cellules, l'une à un ancêtre des bactéries, l'autre à un ancêtre des archées et des eucaryotes.

À mon avis, différents types de virions ont pu apparaître à l'époque des cellules à ARN, bien avant LUCA, permettant à certains groupes de gènes de se reproduire et de se multiplier en court-circuitant les mécanismes de division cellulaire, qui devaient être très imparfaits à l'époque.

- Du bitcoin à Ethereum : l'ordinateur-monde

<$result_article_titre;?>Si l'utilisation des programmes sur la blockchain n'exigeait aucune contrepartie, on pourrait y faire fonctionner un programme qui tourne indéfiniment et consomme la puissance des ordinateurs du réseau. Sans moyen de freiner cette consommation de puissance, on arriverait à saturation et il serait facile de mettre en panne le réseau tout entier par l'introduction délibérée de programmes exécutant des calculs excessivement gourmands en puissance qu'on ferait fonctionner sans retenue – une attaque par « déni de service ». C'est pourquoi a été prévu un mécanisme qui interdit cela. Lorsqu'on demande à utiliser un programme déposé sur la blockchain, il faut associer à cette demande une certaine somme, très faible, mais cruciale pour le bon fonctionnement de l'ensemble du système.

Ces sommes dépensées par les utilisateurs d'un programme récompensent des membres du réseau, les nœuds principaux ou « mineurs », qui organisent l'évolution et le contrôle de la blockchain.


La Recherche no 517, vie extra terrestre


Le dossier sur les extraterrestres est intéressant bien qu'il n'y ait rien de très nouveau. Les raisons d'y croire sont examinés ainsi que les raisons pour lesquelles on n'en a pas encore vu (équation de Drake, paradoxe de Fermi).

La chimie de la vie est excessivement robuste. C'est pourquoi je pense que si elle est apparue sur Mars, elle est toujours là, sous la surface.

Scientifiquement, il y a toutes les raisons de penser que non seulement la vie extraterrestre existe, mais aussi qu'elle est abondante et diverse. Tellement de données vont dans le même sens. Les éléments de base de la vie telle que nous la connaissons sont abondants, sans parler de la vie telle que nous ne la connaissons pas. Pour moi, la question est de savoir où nous allons la trouver en premier. C'est seulement une question de temps.
Je conteste que "la vie extraterrestre a peu de chances de nous ressembler", car, outre que les briques de la vie viennent de l'espace, les phénomènes d'évolutions convergentes montrent qu'il n'y a pas tant de solutions (même si la masse de la planète ou son environnement modifient certains paramètres et que la chimie de l'univers pourrait être bien plus diversifiée qu'on pensait). Par contre, les contacter par radio est obsolète, utiliser des lasers semble bien plus adapté (voir ci-dessous), et je trouve stupide de croire, comme le prétend le sociologue de la science Pierre Lagrange, que des extraterrestres pourraient avoir une autre science que la nôtre (seulement plus élaborée sans doute), ses lois étant bien universelles (d'un bout à l'autre de l'univers).

L'autre article que je trouve douteux, c'est l'hypothèse que les métastases viendraient des exosomes (vésicules de la cellule).

- Les mythes ont aussi un arbre généalogique, p72


On peut reconstituer d'où viennent les mythes et leurs transformations successives, ce qui est validé par le fait que cela recoupe les mouvements de populations et les datations génétiques. J'ai trouvé pour ma part intéressant l'étude des mythes autour d'un serpent géant puisqu'on a des traces (contestées) d'un culte du Python, il y a 70 000 ans.

La reconstruction suivante, datant a minima de la sortie de l'Afrique de l'homme moderne, est donc très probable : « les serpents mythiques gardent les points d'eau, ne libérant cet élément que sous certaines conditions. Ils peuvent voler et forment un arc-en-ciel. Ils sont géants et possèdent des cornes. Ils peuvent produire la pluie et/ou l'orage; enfin, ils sont à l'origine de la première mort, et/ou s'opposent aux être humain comme des êtres immortels grâce a leur mue. »

Pour sa part, le mythe de l'émergence (ou de l'arbre) disait que les humains et animaux originels surgirent directement d'un trou dans le sol, et que cette sortie du monde inférieur eut pour conséquence la brièveté de la vie. Ce lien avec la mort s'explique du fait que, chez les peuples véhiculant ce récit, le domaine souterrain et celui des défunts, lesquels réunissent d'une part les humains primordiaux qui n'ont pas réussi à sortir du monde souterrain originel, et d'autre part ceux qui retournent sous terre à leur décès.

La démonstration de l'existence du mythe de l'émergence au paléolithique supérieur (entre 40 000 ans et 10 000 ans avant notre ère) offre un éclairage inédit au phénomène des grottes ornées : si le décor de celles-ci est en partie lié à une mythologie, comme le pensent généralement les préhistoriens, alors ce mythe-ci, prédominant à l'époque des peintres et graveurs, aurait pu motiver la plupart des images animalières et humaines qu'ils y ont réalisées.
On peut remarquer quand même qu'on ne voit pas de serpent dans les peintures rupestres européennes alors qu'on en trouve en Afrique, en Australie ou en Amériques.




Brèves et liens


Physique


cosmologie, physique quantique, nanotechnologies


- 6 nouvelles particules pour achever la physique

Des traces de collisions de particules

La physique théorique est fascinante non seulement par ses réussites mais tout autant par les théories les plus élégantes qui n'ont pas résisté à l'expérience, manifestation des limites de la pensée théorique, ce qui ne l'empêche pas de progresser grâce à l'expérience. Est-ce que ce sera le cas cette fois encore ? En tout cas, c'est une piste à explorer, bien pensée et qui peut être testée. Il suffirait donc, dans la théorie "SMASH" de Mikhail Shaposhnikov, d'ajouter 6 particules : 3 neutrinos aux 3 déjà connus, un fermion et un champ qui comprend deux particules (axion et inflaton), pour résoudre quatre problèmes fondamentaux de la physique: la matière noire, l'inflation, la nature des neutrinos et les origines de la matière.

- L'expérience des fentes de Young à 3 fentes révolutionne la physique quantique ?

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L'image fait référence à une étude de 2014 qui allait un peu dans le même sens. Je n'ai pas bien compris ce qu'avait de nouveau le travail de Quach sinon qu'il semble réfuter la théorie de Born et espère ainsi pouvoir avancer vers la gravitation quantique. C'est donc potentiellement très important.

- Mond contre la matière noire

Sur ce schéma, est représentée en pointillés la courbe des vitesses de rotation des étoiles dans une galaxie déduite de la répartition de ces étoiles dans le disque. Les observations ne valident pas cette déduction. En effet, les étoiles détectées dans le visible tournent plus vite, tout comme les nuages d'hydrogène repérés grâce à la fameuse raie à 21 cm. Les vitesses sont ici en km/s et les distances en milliers d'années-lumière (ly sur le schéma). © Wikipédia, DP
L'étude de 153 galaxies de formes et de masses variées conclut que leurs mouvements semblent difficilement réconciliables avec le modèle standard de la matière noire. En revanche, ils s'expliquent bien dans le cadre de la théorie Mond (la théorie de la dynamique newtonienne modifiée, en anglais Modified Newtonian dynamics), qui propose des modifications de la physique newtonienne : sa mécanique et sa loi de la gravitation censées être valables avec de faibles vitesses et accélérations.
Il se pourrait qu'on ait besoin à la fois de la matière noire et d'une modification de la gravitation...

- Une nouvelle particule détectée ?

- Un cristal temporel !

Les chercheurs ont créé un système d'ions ytterbium en forme d'anneau dont le spin peut pointer vers le haut ou vers le bas.

De même que, dans un cristal, il y a répétition d'une configuration spatiale régulière, dans un cristal de temps il y a répétition dans le temps d'une même configuration à intervalles réguliers.

Avec un laser le spin d'un ion est basculé d'un quart de tour, ce qui fait interagir le spin de chaque ion sur les autres. L'expérience a été répétée à intervalles réguliers de modifier les ions puis de les laisser interagir. Les ions font en moyenne un tour complet pour revenir à leur état d'origine en deux fois l'intervalle de temps pour faire un demi-tour.

La découverte, c'est que les spins sont revenus à leur orientation initiale à un rythme identique même s'ils étaient un peu en retard à mi-chemin, ce qui montre que le système d'ions privilégie une période régulière d'une manière similaire aux atomes dans un cristal qui s'arrangent en réseaux parfaitement espacés.

La réalisation d'un tel cristal temporel (qui était déclarée impossible) est particulièrement importante du fait que la rupture spontanée de symétrie est un concept fondamental dans de nombreux domaines de la physique.
Je ne suis pas sûr qu'il soit très judicieux d'appeler cela un cristal temporel plutôt qu'un cycle, ou des oscillations régulières, mais ce qui le justifie, c'est que ce soit une "brisure de symétrie" semble-t-il. En tout cas, la notion de cycles en sort renforcée.


- Contact laser établi avec 234 civilisations extraterrestres ?

Afficher l'image d'origine

La chose est à la fois très peu probable et quand même possible, en tout cas, on a fait un grand pas en avant en scrutant des transmissions par ondes lumineuses (lasers) au lieu des ondes radios - les progrès de notre civilisation nous rapprochant enfin des extra-terrestres les plus avancés ?

Ils ont cherché dans les spectres d'étoiles de types solaires des caractéristiques qui trahiraient des impulsions laser destinées à la communication interstellaire.

Borra et Trottier ont finalement trouvé des signaux étonnants venant de 234 étoiles. Ils pensent avoir écarté plusieurs biais possibles qui pourraient expliquer naturellement ces signaux. Leurs collègues du Breakthrough Listen, quant à eux, ne sont pas du tout convaincus, comme ils l'expliquent dans un communiqué. Pour eux, il s'agit très probablement d'erreurs instrumentales.

- Les plans d'Elon Musk pour la colonisation de Mars

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Un vaisseau Heart of Gold (nom du vaisseau de transport interplanétaire développé par SpaceX et dont le nom est inspiré du film « Le Guide du voyageur galactique ») sans pilote devrait être envoyé à la surface de Mars pour y déposer les premiers ouvriers de la planète : des robots.

Ces derniers auront la lourde tâche de creuser les fondations de cette colonie, des tunnels, ainsi que des espaces souterrains pressurisés adaptés à des activités industriels. Bien sûr, les missions suivantes devraient amener le premier équipage humain, composé d'ingénieurs, scientifiques, et autres experts qui assureront la supervision de l'opération.

Finalement, à l'arrivée des premiers habitants, tout devrait être en place pour qu'ils puissent habiter dans un espace prenant la forme d'un grand dôme géodésique.
Le PDG de Boeing Dennis Muilenburg prétend qu'une fusée Boeing arrivera sur Mars avant celles d'Elon Musk. Le problème, c'est que les astronautes ont un risque de démence très augmenté par les rayons cosmiques...

- 2 entreprises américaines vont lancer des fusées depuis la stratosphère


Aussi, plutôt que de lancer une fusée depuis le sol, le concept développé par l'entreprise américaine Vulcan Aerospace consiste à l'attacher sous un avion géant. Un monstre de presque 120 mètres d'envergure qui, poussé par 6 moteurs est capable d'emporter dans les airs des charges de presque 590 tonnes. Comme son nom l'indique, ce véhicule appelé Stratolaunch System peut atteindre la stratosphère. L'engin est ainsi capable de déposer en orbite basse une charge utile de 450 kilos.
- La Chine programme le plus grand vaisseau spatial du monde pour transporter 20 touristes
La trajectoire de l'avion spatial au décollage et à l'atterrissage
Le véhicule décolle verticalement comme une fusée et atterrit sur la piste automatiquement. Il fonctionne avec du méthane liquide et de l'oxygène liquide.

La version de 100 tonnes, avec une envergure de 12 mètres, pourrait emmener 20 personnes à 130 kilomètres à Mach 8, donnant 4 minutes d'apesanteur. Ce vaisseau spatial réutilisable 50 fois est capable de mettre de petits satellites en orbite avec l'aide d'une fusée supplémentaire. Et cette capacité de charge utile réduira les prix des billets touristiques (entre 200 000 $ et 250 000 $).

- Dans le graphène, les électrons se comportent comme la lumière

L'observation dans le graphène d'une réfraction négative des électrons passant à travers la frontière entre deux régions dans un matériau conducteur, effet prédit en 2007, démontre que les électrons dans les matériaux atomiquement minces se comportent comme des rayons lumineux, qui peuvent être manipulés par des dispositifs optiques comme des lentilles ou des prismes.
Cela semble un pas décisif vers un traitement optique de l'électronique.

- Un semi-conducteur nanocomposite qui bouge en réponse à la lumière
Il pourrait être utilisé dans une grande variété d'applications, par exemple des actionneurs microscopiques comme des pinces pour robots chirurgicaux ou les micro-miroirs des systèmes de télécommunications optiques, ou encore pour des cellules solaires et photodétecteurs plus efficaces.

L'équipe de Panchapakesan a créé des films minces composées d'une à trois couches de disulfure de molybdène enrobées dans du caoutchouc. En exposant ces nanocomposites à différentes longueurs d'onde de lumière ils ont découvert que le polymère se dilatait ou se contractait selon la longueur d'onde utilisée. Cette propriété photo-mécanique a été exploitée pour fabriquer des petites pinces qui s'ouvrent et se ferment en réponse à des impulsions lumineuses.

- Des vers nourris au graphène pour une soie super-résistante

Ils ont en effet nourri des vers du mûrier, les fameux bombyx spécialement élevés pour leur soie, avec des solutions aqueuses contenant 0,2 % en poids de nanotubes de carbone ou de graphène.
  • La soie renforcée de carbone s'avère deux fois plus résistante que la soie classique.
  • La soie renforcée conduit l'électricité ce qui n'est bien sûr pas le cas de la soie classique.
Ce sont les glandes salivaires de la chenille du bombyx du mûrier qui produisent la soie. © Nicola Dal Zotto, Shutterstock


Climat


climat, énergies, écologie


- L'Afrique du sud est moins aride depuis 1,3 millions d'années

africa
L'idée dominante que le continent africain a été progressivement plus sec au fil du temps est contestée par une nouvelle étude qui conclut que la sécheresse a en fait diminué au cours des 1,3 derniers millions d'années et que le continent connaît un cycle de 100.000 ans entre périodes humides et sèches liées aux glaciations. Ces nouveaux résultats remettent en cause l'hypothèse de la savane à l'origine de l'évolution humaine, la sécheresse en Afrique étant supposée avoir conduit nos ancêtres préhumains à migrer des forêts aux prairies.

- Des tomates dans le désert

Du soleil et de l'eau de mer, c'est tout ce qu'il faut à la société australienne Sundrop Farms pour produire dans le désert 15 000 tonnes de tomates par an. Sa ferme de 20 hectares, située dans la région aride de Port Augusta, dans le sud du pays, a été inaugurée le 6 octobre 2016. Elle représente une véritable prouesse technique : pour la première fois dans le monde, des légumes sont cultivés à grande échelle dans le désert et de façon durable.

L'eau douce nécessaire à la ferme est fournie grâce au dessalement de l'eau de mer effectuée dans une unité de distillation. Elle irrigue 180 000 plants de tomates, mais sert aussi à chauffer les serres en hiver et durant les nuits plus froides.

L'électricité, quant à elle, provient essentiellement de l'énergie solaire transformée par une centrale thermique à concentration.

- De moins en moins d'oxygène dans l'atmosphère

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A partir de l'étude de carottes de glace du Groenland, une équipe de chercheurs de l'université américaine de Princeton ont détecté une lente érosion des teneurs en oxygène dans l'atmosphère qui s'est brutalement accélérée au siècle dernier.

Lors des 800 000 dernières années, l'oxygène a connu une baisse de 0,7%. Pas de quoi s'affoler, sauf que lors du dernier siècle, cette diminution s'est notablement accélérée pour atteindre 0,1%. Cette accélération a une cause anthropique certaine. « En effet, la combustion qui est à la base de nos moteurs est une réaction d'oxydoréduction qui consomme de l'oxygène », rappellent les auteurs.

- Les toits solaires d'Elon Musk

Photo credit: Tesla


- Des cellules solaires en pérovskite double couche très prometteuses


La couche supérieure brune de pérovskite capture des ondes lumineuses de faible énergie, et la couche de pérovskite rouge capte les ondes de haute énergie.
Le rendement dépasse les 20% et ces pérovskites très bon marché à base d'étain seraient stables, ce qui est le talon d'Achille de ces matériaux et devra être confirmé.

- Des catalyseurs nanostructurés font de l'éthanol avec du CO2

https://www.ornl.gov/sites/default/files/carbon_nanospikes.jpgLe catalyseur est constitué de nanoparticules de cuivre enrobés dans des pointes de carbone. Avec une tension électrique appliquée sur ce catalyseur nanostructuré qui comporte de multiples sites de réaction, une solution de dioxyde de carbone dissout dans de l'eau est transformée directement en éthanol avec un rendement de 63%.

- Des batteries redox industrielles biodégradables
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Le principal inconvénient traditionnel des batteries à flux redox est le caractère corrosif de l'électrolyte utilisé, source de pollution potentielle et impliquant donc d'importants coûts en matière de maintenance et sécurité. Kemwatt l'a remplacé par une solution alcaline où baignent des molécules organiques.

Bien qu'organiques, elles ne sont en effet en rien bio-sourcés, mais produites synthétiquement à partir du pétrole.
- Un plancher en bois qui produit de l'électricité

Xudong Wang est titulaire d'un morceau de sa planche à générer de l'énergie dans un laboratoireContrairement aux tentatives précédentes, utilisant des matériaux relativement coûteux (céramiques ou métaux), celui-ci est de faible coût, renouvelable et biodégradable.

Pour le faire, les chercheurs ont extrait les nano-fibres de cellulose du bois et les ont séparées en deux couches, l'une a été traitée chimiquement pour devenir chargée positivement. Ils ont ensuite assemblé les deux couches pour en faire une planche.

Sous la pression des pas, les deux couches de cellulose entrent en contact et échangent des électrons. Lorsque le pied se lève, les électrons reviennent mais en passant à travers un circuit externe, produisant de l'électricité .

Un seul pas sur le plancher produit entre 10 et 30 volts, ce qui est capable d'allumer 35 LEDs vertes.
- Un moteur à combustion avec un seul piston 2 fois plus efficace


Composé de moins de 20 pièces, le moteur d'Aquarius remplace les multiples pistons à poussée verticale par un piston unique se déplaçant latéralement.
- Un aspirateur à particules ultra-fines

Présentation, le 25 octobre 2016 à Amsterdam, d'un système de filtres destiné à purifier l'air environnant de la quasi-totalité des particules fines et ultra-fines-ENVINITY GROUP/AFP/Menno RINGNALDEN
C'est un grand filtre industriel, de huit mètres de long, fait d'acier, qui serait placé au-dessus de bâtiments, à proximité de zones industrielles.

Ce "système innovant" est capable d'aspirer de l'air dans un rayon de 300 mètres et jusqu'à une hauteur de sept kilomètres, de traiter 800.000 m3 d'air par heure et de filtrer 100% des particules PM 10 (de diamètre inférieur à 10 microns) et 2.5 (inférieur à 2.5 microns) et 95% des particules ultra-fines (ou nanoparticules) présentes dans l'air.
- Un train de voitures électriques en libre service


Une collaboration européenne animée par le CEA-Liten développe un concept de véhicules électriques légers et compacts qui peuvent être "emboités".

Jusqu'à huit véhicules ESPRIT peuvent être imbriqués pour former un "train routier", sept d'entre eux étant remorqués par le véhicule de tête, pour une redistribution efficace et peu couteuse des flottes.
- La Chine teste ses premiers monorails suspendus à batterie

Chine test monorail suspendu batterie
L'année dernière à la Rail Transit Technology Exhibition, la Chine dévoilait son intention de bâtir un réseau de monorails suspendus futuriste. Aujourd'hui, la première ligne avec des trains alimentés par une « simple » batterie lithium-ion a été dévoilée et testée à Chengdu, dans la province de Sichuan. Le train a pu atteindre la vitesse de 100 km/h sur le tronçon de 300 mètres mis en place.

- Une éolienne qui fabrique de l'eau potable

Source : Water Seer
Cette petite invention permet de collecter jusqu'à 37 litres d'eau par jour, et ce, même dans les régions les plus arides du monde, sans qu'aucune source extérieure d'énergie ne soit nécessaire !

La Water Seer (c'est le nom de cette machine) repose sur un principe assez simple. À son sommet trône une éolienne. Cette éolienne aspire l'air environnant qui est alors propulsé par une hélice le long d'un tube métallique enterré sous terre. Dans ce tube protégé de la lumière et de la chaleur, la température est si fraiche que l'air, sous l'effet de la condensation, se transforme alors en eau !
- La mode est aux immeubles en bois de plus de 10 étages

En France, les maisons en bois sont rares, la pierre est ici une véritable religion alors qu'aux USA la majorité des maisons sont en bois, ce qui a plein d'avantages. Désormais, le bois vise les grandes hauteurs.




- Une ville au-dessus de la ville

Le concept de la City in the Sky, comprenez la ville dans le ciel, a été imaginé par l'architecte bulgare Tsvetan Toshkov comme une oasis de calme et de tranquillité au-dessus de la ville stressante et polluée de New York. Le concept s'inspire de la fleur de lotus dont la pureté peut émerger, même d'eaux troublées.


Biologie


évolution, génétique, éthologie, anthropologie, neurologie


- Des bactéries infectées par des virus géants produisent des virus qui en protègent
Cafétéria
L'algue unicellulaire (eucaryote) cafeteria roenbergensis se nourrit de bactéries mais peut être infectée par le virus géant CroV. Les virus géants produisant eux-même leurs protéines peuvent eux-mêmes être infectés par des virus comme le "mavirus". Justement, lorsque cafeteria est infecté, il produit lui-même des mavirus qui détournent la machinerie de CroV ne se reproduisant plus mais produisant à la place des mavirus. La cellule infectée meure mais protège le reste de la colonie. Voilà de nouveau une preuve de sélection de groupe et du rôle des virus dans la régulation des populations.

- Le plus ancien fossile de mâchoire "moderne"


Le fossile, trouvé dans le Yunnan, en Chine, comporte deux os de la mâchoire supérieure et un de la mâchoire inférieure, comblant les lacunes sur la façon dont la mâchoire des vertébrés a évolué. Ce poisson de 20cm, appelé Qilinyu rostrate, d'apparence proche d'un poisson-chat, a 423 millions d'années et fait partie du groupe des placodermes.

Le fossile a des os à mi-chemin entre une ancienne mâchoire placoderme et une mâchoire de poisson moderne.
- Des bourdons apprennent à tirer une ficelle

A bumblebee pulling a string. Credit: Olli Loukola
Des bourdons ont pu apprendre une technique complexe : tirer sur une corde pour attraper de la nourriture autrement inaccessible (un liquide sucré). Jusque-là, seuls des oiseaux et quelques mammifères étaient censés avoir cette capacité. Mieux, ce savoir-faire a été transmis à d'autres bourdons, qui ont observé leurs congénères savants. L'apprentissage, par un individu et au sein d'un groupe, est donc bien plus répandu dans le monde animal qu'on ne l'imaginait.
- Les martinets pourraient rester 10 mois en vol

swift unique contre le ciel gris

- Les oiseaux peuvent chanter depuis 66 millions d'années


Ces espèces de canards ne faisaient qu'un bruit de klaxon au début.


- Les rayures des zèbres servent bien à troubler leurs prédateurs

C'est une question qui est très débattue mais à l'expérience, il semble bien que des rayures assurant un léger avantage pour échapper aux prédateurs soient sélectionnées.

La présence de motifs à contraste élevé, tels que des bandes noires et blanches, ne cache pas un animal, mais peut l'aider à éviter de se faire capturer. Le design contrasté, appelé éblouissement du mouvement, peut semer la confusion chez les prédateurs en altérant leur perception du mouvement, de la vitesse et de la trajectoire de leur proie.
- Les éléphants d'Asie moins hiérarchisés que ceux d'Afrique


Comment expliquer ce phénomène ? Les scientifiques ont déduit que l'écologie des habitats des deux espèces jouait sur la différence d'organisation sociale. En effet, les conditions environnementales sont beaucoup plus rudes en Afrique qu'en Asie. Les pluies y sont plus rares et la pression exercée par les prédateurs bien plus forte ; l'ancienneté d'un éléphant a donc beaucoup plus de valeur concernant la survie d'un groupe. En Asie, les ressources sont abondantes et prévisibles, et les prédateurs peu nombreux. Cela expliquerait que les éléphants d'Asie puissent prendre leurs propres décisions et évoluer sans respecter un modèle hiérarchique précis.
- Un gène FOXP2 déficient altère la communication des souris

Est-ce moi que vous cherchez?Le gène, appelé FOXP2, est un des gènes les plus étudiés impliqués dans l' évolution du cerveau humain. Il a été découvert dans les années 1990 dans l'étude d'une famille britannique qui avait 16 parents qui avaient du mal à faire certains mouvements de la bouche et des sons complexes, le gène étant indispensable, semble-t-il, pour le contrôle inconscient des lèvres et de la langue

Le gène agit sur d'autres gènes dont il provoque l'expression ou l'inhibition. Alors que FOXP2 était resté pratiquement inchangé tout au long de l'évolution des mammifères, il y a eu deux mutations dans le gène nous séparant de nos plus proches parents, les chimpanzés.

On pense que ces mutations nous ont permis d'acquérir des capacités vocales supérieures. Mais on ne sait pas exactement comment il affecte la parole.

En tout cas, les chants de la souris avec un FOXP2 muté étaient plus courts et moins complexes que ceux des souris normales.

- Des singes produisent par jeu des éclats semblables aux pierres taillées


Des éclats de quartz tranchants, retrouvés au Brésil, remettent en question l'histoire de l'origine des outils reconstruite par les anthropologues.

Ces éclats ressemblent aux premiers outils de pierre fabriqués par des homininés en Afrique de l'Est, il y a quelque 2,5 millions d'années. Mais ils ont été retrouvés au Brésil, ne remontent pas à plus de deux ans et ont été produits par de petits singes du genre Cebus.

Ces singes de l'espèce Sapajus libidinosus – sapajous à barbe ou capucins à barbe en anglais – cassent volontairement de gros cailloux, ce qui produit des éclats qui ont l'aspect des premiers outils de pierre façonnés.

Ce qui est surprenant, c'est que les sapajous à barbe ne se servent pas des outils de quartz qu'ils fabriquent. Ils les laissent à terre. Le seul usage qu'ils semblent faire des pierres fracturées consiste à renifler et à lécher la poussière de quartz.
Pour les spécialistes, il ne semble pas que cela remette en cause, sauf rares cas, les attributions d'éclats "humains" qui ne sont pas isolés de leur milieu. Jacques Pelegrin insiste sur ce qui distingue des capacités animales le savoir faire humain, dès les premières pierres taillées des outils. Il fait peut-être une trop grande coupure avec les animaux supérieurs, tout organe se développant sur une aptitude préalable du vivant, l'émulation elle-même dont il fait notre moteur n'étant pas du tout absente des animaux grégaires, sans parler de de la compétition (sexuelle). On peut voir aussi les comportements évolués de macaques japonais (Sarus).

- Les grands singes peuvent comprendre nos intentions


Les primates seraient capables d'anticiper les réactions d'êtres humains en se mettant à leur place, y compris lorsque ces réactions reposent sur des informations erronées (attribution de fausses croyances).

- Les gènes de Néandertal nous protègent mieux des virus que les Africains

Africains et Européens diffèrent dans l'amplitude de leur réponse immunitaire, notamment pour certains gènes impliqués dans les réponses inflammatoire et antivirale. Ce résultat fournit ainsi des pistes pour mieux comprendre la sensibilité de certaines populations à des maladies comme le lupus, dont l'incidence est plus importante en Afrique qu'en Europe.

Les chercheurs ont ensuite pu démontrer que la sélection naturelle avait favorisé certaines de ces mutations génétiques, aidant chacune de ces populations à mieux s'adapter à son environnement. De manière frappante, selon des processus indépendants jouant sur des gènes différents, la sélection naturelle a abouti, chez les populations d'Europe et d'Afrique, a un même résultat: diminuer la réponse inflammatoire. Cet exemple d'évolution, dite convergente, vient confirmer que bien que protégeant efficacement des infections, une réponse immunitaire trop forte, comme dans le cas des allergies ou des maladies autoimmunes, est à éviter.

L'étude révèle ainsi que Néandertal a en effet transmis aux Européens des mutations d'importance pour le contrôle de la réponse immunitaire, et notamment des mutations qui modulent l'expression génique suite aux infections virales. Ces mutations régulatrices ont conféré un avantage aux populations qui en ont hérité, ce qui explique aujourd'hui leur fréquence élevée parmi la population européenne.
La réduction de la réponse immunitaire pourrait être liée au processus de civilisation ? Si, comme dit plus haut, les virus ont un rôle de régulation de la population, la viabilité de groupes plus nombreux grâce à l'amélioration des techniques (y compris médicinales) a pu se traduire par une baisse des réactions immunitaires ?

- Il y a 16 000 ans des peaux de lion servaient de toit


- Les premiers agriculteurs sédentaires près des zones humides

A bridge in a marshy landscape extends into the distance where reeds and grasses can be seen

Il y a 22 000 ans à Kharaneh IV en Jordanie, un des premiers sites d'occupation sédentaire, les aliments consommés venaient de zones humides moins nourrissantes que les céréales mais disponibles toute l'année. Cette disponibilité serait la cause de la sédentarisation dans cette région (comme bien avant au Nord ceux qui vivaient d'une abondance de saumon). La culture de céréale s'y serait introduite progressivement.

Des théories récentes expliquaient l'invention de l'agriculture par de grands rassemblements religieux qu'il fallait nourrir (jardin d'Eden) ? La question n'est d'ailleurs pas tant celle de l'invention de l'agriculture, qui a eu lieu au moins 11 fois sur quatre continents, mais de sa propagation inéluctable à partir d'un certain moment, sans doute pour des raisons climatiques.

- Les mégalithes de Stonehenge amenés par de petits groupes ?

Les énormes sarsens à Stonehenge aurait pu venir d'ailleursLe transport de ces énormes blocs de pierre serait plus facile qu'on ne croyait laissant penser que de petits groupes de 10 personnes seraient suffisants pour leur faire parcourir de grandes distances.

On peut imaginer que le transport lui-même était valorisé et pouvait constituer un défi, ou que différentes populations apportaient leur pierre pour celer un pacte ?

- Les Grecs adeptes du sacrifice humain ?


Une sépulture mise au jour près d'un sanctuaire dédié au dieu grec Zeus ravive les débats sur la pratique de rites sacrifi ciels dans cette civilisation antique réputée éclairée.

Le squelette d'un jeune homme, retrouvé plus de 3000 ans après son inhumation au coeur de ce célèbre sanctuaire dédié à Zeus, dieu suprême du panthéon grec, interpelle les archéologues. Étendu dans une fosse bordée de dalles de pierre, le corps de l'adolescent reposait parmi les cendres d'une importante quantité d'animaux immolés… Cette trouvaille sans précédent évoque un rite sacrificiel mentionné dans différents textes grecs. Ainsi, dans La République de Platon, Socrate interroge Adimante à propos de rumeurs sur des scènes de cannibalisme qui se seraient déroulées sur le Lykaion, la "montagne des loups". Plusieurs siècles après, Pausanias, géographe du 2e siècle de notre ère, écrit que "des sacrifices secrets à Zeus Lykaion" auraient eu lieu sur cette montagne. Le philosophe Porphyre rapporte à son tour dans De Abstinentia qu'au cours des fêtes "lycéennes", des sacrifices humains avaient lieu en Arcadie.
Les Grecs n'étaient certes pas des tendres, n'hésitant pas à faire des massacres de milliers de prisonniers et à condamner à mort facilement, ces sacrifices humains à cette époque reculée n'ont rien d'impossible.

- Le corps anticipe les décisions



C'est juste la dernière des études mettant en avant que la conscience vient après-coup - ce qui n'est pas si étonnant - mais qui montre cette fois plus précisément que le cortex moteur au lieu d'être un exécutant précède et peut prédire la décision.

- La neurodynamique darwinienne de l'apprentissage



Vers des robots réellement autonomes et dotés d'une personnalité ?

"Les similarités profondes entre la pensée et l'évolution nous conduisent à supposer que des adaptations cognitives (accomplies par la sélection naturelle 'neuronale') ont lieu en temps réel dans les réseaux neuronaux du cerveau humain au cours de la vie", explique Szathmáry. "Nous appelons ce processus la neurodynamique darwinienne".

Le projet INSIGHT a fourni des preuves visant à soutenir cette théorie en utilisant des simulations informatiques, des robots, des examens de cultures cellulaires et des expériences de psychologie humaine et de neuro-imagerie. Par exemple, des neurones murins ont été stimulés pour apprendre les modèles temporels d'activité, qui ont été enregistrés et ensuite reproduits sur un réseau naïf pour voir si les informations apprises pourraient être copiées. Les robots ont été nourris d'algorithmes de sélection naturelle conçus pour créer une exploration autonome créative illimitée, et ont été testés pour voir s'ils pouvaient, en effet, créer leur propre objectif.

"Contrairement à la sélection artificielle, qui dit 'voilà ta fonction, 'c'est à partir de là que tu dois évoluer', nous avons trouvé qu'un robot pouvait développer son propre jeu", explique Szathmáry. "À terme, ces robots pourraient générer leurs propres valeurs et désirs, et en un sens, avoir leur raisonnement propre". Afin de tester cette hypothèse, le projet a mis au point une nouvelle boîte à outils robotique évolutionnaire, appelée Robogen, qui permet à quiconque possédant un ordinateur de créer des corps et cerveaux de robots dans des simulations fondées sur la physique, d'imprimer en 3D des parties évoluées du corps, d'assembler le robot entier et d'observer son comportement dans le monde réel. Le projet a également fait des progrès en cartographiant la façon dont la dynamique darwinienne du cerveau est importante pour le traitement du langage.

Les processus évolutionnaires qui ont lieu au niveau cérébral pourraient être encore plus puissants qu'à l'état sauvage, étant donné qu'ils sont modifiés et guidés par l'apprentissage. Alors qu'une grande partie de ces hypothèses reste spéculative (et qu'une amélioration des modèles est requise), le projet INSIGHT a commencé à donner corps à une théorie qui pourrait un jour conduire à des machines capables d'apprendre par elles-mêmes, à une traduction plus intelligente du langage et révolutionner l'enseignement et la résolution de problèmes.
- L'homme est loin (derrière les suricates) d'être l'animal le plus meurtrier

La palme revient au petit suricate : près de 20% des morts analysées par des chercheurs chez cette espèce sont le fait de violences intra-spécifiques (pour la plupart des infanticides, commis par des mères…).

Parmi les grands singes, les gorilles de l'est seraient les plus meurtriers, avec un taux de 5% contre 0,14% pour les gorilles de l'ouest. Les chimpanzés atteignent 4,49% contre 0,68% pour les bonobos.

Selon leurs modèles, la violence aurait augmenté peu à peu.  En remontant dans le temps, les chercheurs spéculent ainsi que le taux de meurtre intra-spécifique était de 1,1% pour les ancêtres des primates et des rongeurs, de 2,3% pour l'ancêtre commun des primates et de 1,8% pour l'ancêtre des grands singes. La hausse pourrait être liée à celle de la démographie et à des questions de territoire.

Chez notre espèce, le taux de meurtres entre congénères atteindrait 2%. Cela parait peu... sauf que l'agression intra-spécifique serait responsable de 0,3% seulement de la mortalité chez l'ensemble des mammifères. Les chercheurs en concluent que si les humains ne sont pas les plus meurtriers des mammifères, ni même des primates, leur violence prend bien sa source dans leur famille animale (sauf que chez les humains, le taux d'homicides varie de 0 à 65% selon les populations!).




 

Santé


traitements, nutrition, hygiène


- La longévité humaine limitée à 115 ans

L'âge où l'on observe la plus grande augmentation annuelle de survie a atteint un plateau, indiquant une limitation naturelle de la longévité © Nature
Pour les quatre pays qui ont le plus grand nombre de « supercentenaires » (personnes dépassant 110 ans), à savoir la France, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, l'âge maximum enregistré a atteint un plateau vers 1995. Et le record établie en 1997 par Jeanne Calment n'a pas été battu. Il a peu de chance de l'être prochainement : selon les calculs des chercheurs, la probabilité de voir en France ou dans un autre pays un âge record au-dessus de 125 ans est de moins de 1 sur 10.000. Et la limite naturelle de la vie humaine se situerait autour de 115 ans.
Voir aussi Sciences et Avenir.

- Une greffe d'ovaire de jeunes rajeunirait ?

les organes reproducteurs féminins vus sur un rayon XOn a enlevé les ovaires de 10 souris qui étaient âgés de 12 mois et avaient passé l'oestropause, une transition similaire à la ménopause humaine. Ils ont été remplacés par les ovaires prélevés sur des souris âgées de 60 jours - à peu près équivalent à nos 20 ans en terme de vieillissement.

Les résultats confirment les travaux antérieurs de son équipe ayant déjà constaté que les souris transplantés à l'âge mûr avec de jeunes ovaires vivaient environ 40% de plus avec un cœur plus sain.

- Les vitamines A et C effacent les méthylations épigénétiques

Des enzymes appelées TET, pour ten-eleven translocation enzymes, sont capables d'enlever ces méthylations : elles jouent donc un rôle dans l'effacement de la mémoire cellulaire. Ces enzymes ont besoin d'ions Fe2+ pour leur activité. Les chercheurs ont trouvé que la vitamine A favorise l'effacement de la mémoire dans des cellules souches embryonnaires en augmentant les quantités d'enzymes TET. La vitamine C agit différemment : elle favorise l'activité des enzymes TET en agissant sur le fer cellulaire, permettant une meilleure activité de l'enzyme.

Les vitamines A (rétinol ou acide rétinoïque) et C (acide ascorbique) sont des molécules chimiquement bien différentes, mais qui agissent en synergie, par des mécanismes complémentaires, pour diminuer la méthylation de l'ADN. Elles pourraient ainsi permettre aux cellules de redevenir pluripotentes.
- Un médicament favorise la régénération d'une moelle épinière coupée

Le traitement de souris avec de la "prégabaline", un médicament qui agit sur le mécanisme d'inhibition de croissance, a provoqué la régénération des connexions nerveuses endommagées.

A la base, il y a un gène, connu sous le nom Cacna2d2, qui joue un rôle important dans la formation et la fonction synaptique, en d'autres mots pour combler l'écart final entre les cellules nerveuses. "Notre étude montre que la formation des synapses agit comme un interrupteur puissant qui freine la croissance axonale et que cet effet peut être contrôlé par un médicament disponible".
Voilà qui semble une meilleure piste pour rétablir les connexions entre une tête et un corps, opération qui est donc bien prématurée pour l'instant.

- Une thérapie génique contre les plaques amyloïdes

Une recherche précédente ayant suggéré que le gène PGC-1a pouvait empêcher la formation de plaques amyloïdes, l'équipe de recherche s'y est intéressé. Les chercheurs ont injecté le gène directement dans le cerveau (hippocampe et cortex cérébral) de des souris qui se trouvaient aux premiers stades de la maladie d'Alzheimer. Celles-ci n'ont développé aucune plaque et leurs résultats aux tests faisant appel à la mémoire étaient aussi bons que ceux des souris en bonne santé après quatre mois.
A prendre avec des pincettes, les traitements contre les plaques amyloïdes n'ayant pas eu jusqu'ici les effets thérapeutiques attendus mais il s'agirait d'arrêter la progression de la maladie aux stades précoces. Plus intéressant, une autre thérapie cible les protéines tau qui seraient les véritables responsables de la perte de mémoire mais la solution serait peut-être vasculaire, l'insuffisance de l'évacuation du cerveau étant l'élément déterminant (on estime à environ 30% la baisse du débit sanguin cérébral chez les patients à un stade avancé de la maladie), c'est même pour cela que bien dormir en protège.

- La dépression causée par l'inflammation ?

Une partie au moins des dépressions seraient d'origine inflammatoire. Un vaccin contre la dépression serait dès lors envisageable.

- Les migraines favorisés par des bactéries de la bouche

Le taux de bactéries Rothia mucilaginosa et Haemophilus parainfluenzae étaient plus élevé chez ceux présentant des céphalées, sans pour autant que la distribution des autres espèces bactériennes de la bouche soit différente. Or Rothia mucilaginosa et Haemophilus parainfluenzae ont la particularité de réduire les nitrates, présents dans notre alimentation (chocolat, vin, charcuterie, légumes verts...) mais aussi dans des médicaments. Cette réaction chimique permet de transformer les nitrates en nitrites et en oxydes nitriques, des éléments essentiels pour le bon fonctionnement du système cardio-vasculaire (les oxydes nitriques améliorent la circulation sanguine et réduisent la pression artérielle). Une transformation que le corps humain ne peut pas faire sans ces bactéries.
- Des isoformes de P53 responsables de cancers et de métastases

Le gène p53, considéré comme l'archétype du suppresseur de tumeurs, génère des formes protéiques promotrices de l'invasion cancéreuse, s'opposant ainsi à la fonction suppresseur de tumeur de sa forme canonique.

Il est en effet le gène le plus fréquemment muté dans les tumeurs humaines.

Les travaux de l'équipe montrent qu'une isoforme favorise la transition épithélio-mésenchymateuse qui prélude à la formation de métastases. L'équipe a aussi validé cette isoforme comme biomarqueur pronostique de l'évolution métastatique d'un cancer primaire du sein par la mise au point d'un test robuste et reproductible, basé sur l'analyse de l'ARN de l'isoforme.
- Des taux élevés d'hormones thyroïdiennes corrélés à un risque accru de cancer

Les résultats ont montré que c'était le cas plus particulièrement pour le cancer du poumon (+133%) ou du sein (+77%).
Il y a surtout le tabac, qui pourrait sans doute expliquer en partie l'augmentation des cancers du sein chez les jeunes (en plus de la réduction de l'allaitement et des modes de vie).

- Un vaccin universel contre le cancer à base de nanoparticules et d'antigènes ?


Une équipe de chercheurs allemands annonce avoir mis au point un traitement vaccinal permettant d'éliminer n'importe quel type de tumeur cancéreuse en dopant le système immunitaire du patient.

Dans des nanoparticules lipidiques, ils ont inséré du matériel génétique de cellules cancéreuses de l'ARN tumoral portant le code de fabrication de plusieurs antigènes présents à la surface des cellules cancéreuses.

Ces nanoparticules ont été ensuite administrées aux souris. Leur système immunitaire a alors réagi comme s'il avait affaire à une attaque virale, confondant des particules extrêmement petites avec des virus.

Serait-il alors possible de développer un vaccin dit universel pour combattre tout type de cancer ? En théorie, oui. Il faudrait cependant, pour cela, avoir identifié pour chaque tumeur la combinaison optimale d'antigènes tumoraux. C'est-à-dire être capable de déterminer ceux capables de provoquer de la part du système immunitaire une forte réponse antitumorale.
- Le BisPhénol A devenu amyloïde interfère avec la testostérone

Le récepteur androgène, protéine qui rend possible l'action de l'hormone dans l'organisme humain, présente la particularité unique chez les récepteurs hormonaux dit "nucléaires", d'avoir un long domaine N-terminal "désordonné", c'est à dire sans structure tridimensionnelle unique.

Ce domaine "désordonné" possède la propriété étonnante de former rapidement et de façon réversible des fibres amyloïdes, via une structure conservée chez tous les vertébrés. Du fait de leur accumulation irréversible dans les cellules, de telles fibres sont généralement rencontrées dans le contexte pathologique d"amyloidoses", maladies neurodégénératrices (Alzeimer), mais aussi maladies des reins, du pancréas (diabète de type 2), ou même de la peau (purpura). Cette découverte suggérait que la formation de fibres amyloïdes pouvait être impliquée dans les mécanismes d'action "naturels" et non-pathologiques du récepteur androgène.

En utilisant la Résonance Magnétique Nucléaire on voit que le BisPhenol A, ainsi que ses dérivés, interagissent de façon spécifique avec les fibres amyloïdes formées par le motif caractéristique du récepteur androgène. La découverte de ce mode d'interaction inédit ouvre la voie à de nouveaux développements thérapeutiques pour les formes graves de cancer de la prostate, et contribue à une meilleure compréhension du phénomène de formation des fibres amyloïdes en général.

- Guérir des maladies génétiques avant la naissance

Des chercheurs de deux universités américaines ont développé une méthode pour "réparer" des gènes défectueux détectés dans un fœtus, en corrigeant ces derniers via des injections dans le liquide amniotique d'acides nucléiques (appelés oligonucléotides antisens) ciblant certains gènes.
- Des cornées artificielles pour retrouver la vue

http://themelbourneengineer.eng.unimelb.edu.au/wp-content/uploads/2016/08/Berkay-Photo-Fresh-Science-Profile-300x169.jpgConcrètement, les chercheurs ont développé un film hydrogel qui permettrait de reconstituer entièrement la cornée. Pour y parvenir, ils prélèvent en amont un échantillon de cellules de cette même cornée, qu'ils cultivent en laboratoire ensuite en créant une couche de cellules supplémentaires.

Ces dernières sont intégrées au très mince film hydrogène (50 micromètres, soit moins qu'un cheveu) qui est implanté sur la surface intérieure de la cornée du patient via une petite incision. Selon les chercheurs, ce processus rend la membrane à nouveau transparente, sans risques de complications : le fil hydrogel se détériorerait naturellement au bout de deux mois, et permettrait même à l'oeil de s'humidifier à nouveau. Le patient se retrouverait donc avec la nouvelle couche de cellules souches, et un oeil quasi neuf.

- Organ on a chip avec un tissu cardiaque imprimé en 3D
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Des chercheurs de l'université d'Harvard, aux États-Unis, ont créé un tissu cardiaque humain intégrant une puce associée à des capteurs. Imprimé en 3D, l'ensemble permet de simuler des dysfonctionnements et d'analyser l'efficacité et les conséquences d'un traitement médical sur la durée.

Le tissu cardiaque est constitué d'un polymère souple et translucide imprimé avec une résolution de l'ordre du micromètre, avec six encres spécifiques. L'ensemble a la particularité d'intégrer l'équivalent d'un réseau de canaux sanguins et de cellules. Incrustée à ce tissu, la puce sert à lui appliquer des contraintes physiques pour simuler la pression des poumons sur le cœur ou d'autres organes, mais aussi à lui donner les propriétés de cellules malades. Les capteurs intégrés relèvent les données en continu sur l'ensemble du tissu cardiaque. Ils récupèrent, par exemple, les variations des pulsations et la puissance du battement.
- Bientôt des reins imprimés en 3D ?



Pour l'instant seul le composant de base du rein (le néphron) a été imprimé.

- Le cartilage du nez pour réparer le genou

Knee joint


- Solution antibruit : un système intelligent pour mieux dormir

La société Cambridge Sound Management, qui a imaginé le Nightingale, a émergé du MIT en 1999. Elle fournit d'ores et déjà aux entreprises des systèmes permettant de réduire les nuisances sonores sur les plateaux de travail. © Cambridge Sound Management
Baptisé Nightingale, il se présente sous la forme de deux petits haut-parleurs à positionner dans votre chambre à coucher. Ils produisent alors des couvertures sonores qui s'adaptent à l'architecture et même à la décoration de votre chambre (nature du sol, présence de tapis, etc.). Des couvertures sonores qui masquent alors de manière totalement uniforme les bruits ambiants, aussi bien ceux venus de l'extérieur que ceux produits à l'intérieur de la maison.
- Prenez le contrôle de vos rêves avec le Lucid Dreame

On en parlait dès juin 2014...

Neuromodulation Technologies B.V affirme que le Lucid Dreamer permet de stimuler notre cerveau afin d'augmenter nos chances de vivre un rêve lucide. Pour ce faire, l'appareil émet de faibles impulsions électriques via des électrodes posées sur les tempes du dormeur. Ces impulsions ont pour vocation de modifier notre activité cérébrale et d'atteindre « l'activité gamma » : le moment particulier où nous pouvons rêver tout en étant conscient.
lucid-dreamer


Technologie


biotechnologies, informatique, robotique


- Des post-it e-ink solaires




- Le tableau blanc de Google (6000$)



- Les Bagages connectés arrivent



- Un matériau dur ou mou selon la température pour des robots transformistes

Le fil composite conçu par les chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne pourrait aider à mettre au point des robots capables de changer de forme. Ici, il compose le lien entre le corps et les pattes du robot. © EPFL, YouTubeCe fil composite étirable -- jusqu'à 4 fois sa longueur -- et dont la rigidité varie en fonction de la température est composé d'un alliage métallique conducteur encapsulé dans un tube de silicone. Porté à une température dépassant les 62 °C -- grâce à l'application d'une tension électrique de faible voltage -- le cœur métallique fond et le fil se ramollit. Lorsque sa température redescend en dessous de 62 °C, l'alliage se solidifie et le fil retrouve une rigidité 700 fois supérieure à celle qu'il affichait à peine 10 secondes plus tôt.

Parce qu'il est extrêmement simple à fabriquer -- et à exploiter -- et qu'il se présente sous la forme d'un fil, ce nouveau matériau pourrait servir bien des applications. Ainsi les chercheurs de l'EPFL estiment qu'il pourrait permettre de transformer des drones en voitures robotiques. Car les moteurs pouvant être utilisés aussi bien comme des hélices que comme des roues en fonction d'une position qui pourrait être ajustée grâce à leurs fils composites à rigidité variable [???].
On ne voit pas bien l'invention ni le rapport avec la transformation de drone en voiture mais puisqu'ils le disent...

- Large scale robotic 3D printing

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Les performances de ce robot industriel reprogrammé pour l'impression de grands objets sont dues surtout à l'utilisation de l'IA pour corriger les défauts.

- Un robot constructeur de maisons

hadrian x brick laying robot

- Un robot autonome qui se nourrit des matières organiques de l'eau

Un robot flottent dans un petit réservoir d'eau à l'aide de quatre billes de polystyrène sur les éléments de bras semblable
En ouvrant sa «bouche» en polymère souple, le robot peut aspirer eau et matières organiques dans son intestin artificiel - une pile à combustible microbienne (MFC) - rempli de microbes qui décomposent la biomasse et convertissent l'énergie chimique en énergie électrique qui alimente le robot. Les déchets digérés sont ensuite expulsés à l'arrière

- Kengoro, le robot qui transpire pour se refroidir

Afficher l'image d'originePour cela, ils ont eu recours à une technique d'impression 3D par frittage laser sélectif pour fabriquer un squelette en aluminium capable de « transpirer ». Plus précisément, en faisant varier la densité du laser, ils ont réussi à influer sur la perméabilité du métal afin de créer des structures proches de celle d'une éponge, susceptibles de laisser passer de l'eau.

Chaque pièce en aluminium du squelette de Kengoro a ainsi été conçue avec des zones plus perméables chargées de diriger l'eau vers les points ayant besoin d'un refroidissement. Mais il fallait faire bien plus. Pour obtenir un véritable phénomène de transpiration et d'évaporation, l'équipe du professeur Inaba a créé plusieurs couches dont la porosité allait croissante jusqu'à la surface extérieure des pièces.

Résultat, le système ne se réduit pas à faire suinter de l'eau, il la canalise avec précision puis la filtre progressivement vers l'air libre afin de provoquer l'évaporation au contact des zones qui subissent une chauffe.
- DelftAcopter un drone avion

dsc_0085Son originalité c'est sa conception en biplan sans queue, son rotor central et les deux moteurs aux extrémités des ailes qui lui permettent de pivoter à 90° et d'effectuer toutes les manœuvres de transition.

Grâce à cette configuration, le DelftAcopter peut voler comme un avion jusqu'à près de 100 km/h. Ses concepteurs annoncent qu'il dispose d'une autonomie d'une heure.

- Des robots pour piloter des avions sans les modifier

Le robot-pilote Alias peut s'installer dans n'importe quel avion ou hélicopère pourvu qu'il ne soit pas trop petit. Il se compose de quatre bras articulés et motorisés. L'un (à fixer) commande le volant de la place droite, un autre vient saisir, lorsque le système est mis en marche, la manette des gaz (ici au milieu du tableau de bord, accessible des deux places). Les deux autres sont solidaires des deux pédales du palonnier du poste droit. Un cadre porte des caméras qui regardent les instruments et l'ensemble est contrôlé depuis une tablette. © Aurora Flight Sciences

Pour l'instant, ce robot a été testé sur un simulateur de vol, sur un avion bimoteur à pistons (un Diamond DA42, comme celui montré dans l'image au-dessus de cet article) et, récemment donc, sur un turbopropulseur Caravan. L'entreprise annonce un prochain essai sur un hélicoptère, et veut ainsi démontrer qu'Alias peut être adapté à n'importe appareil, au prix d'un logiciel spécifique, et facilement retiré. Selon l'entreprise, le robot pourrait être configuré en moins d'un mois pour « apprendre » à piloter un nouvel aéronef.
- Le concept de moto intelligente, sûre et sans casque de BMW


Le concept le plus surprenant de cette machine est que, comme on peut le constater dans le film de présentation, le pilote n'a plus besoin d'un casque. La raison ? La présence d'un dispositif "d'auto équilibrage" (dont la nature n'est pas précisée) qui maintient la moto stable dans les virages comme à l'arrêt. En effet, un "compagnon numérique", une sorte d'intelligence artificielle gère les moindres paramètres de la moto et pallie, si besoin, les défaillances du pilote. Le casque, désormais inutile (car dans le futur, la chute n'est plus qu'un lointain souvenir), est remplacé par une visière en réalité augmentée, sur laquelle s'affichent toutes les informations nécessaires au pilote (itinéraire, vitesse, images d'une caméra à l'arrière en guise de rétroviseur, etc).
Il y a une vidéo mais c'est encore de la science-fiction (voir aussi en anglais).

- Des motos volantes pour l'armée

De la taille d'une moto de tourisme, la monoplace Zaxon utiliserait deux gros moteurs à l'avant, et deux plus petits à l'arrière.
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7 réflexions au sujet de “Revue des sciences novembre 2016”

  1. Tout à fait d'accord concernant les délire sur des formes de vie et même de science extra-terrestres qui nous seraient complètement étrangères. Les lois universelles de la physique imposent un spectre limité de conditions. Je note que parmi certaines technologies "propres", il a celles qui tentent de résoudre les problèmes de la dégradation des éco-systèmes (au sens d'un amoindrissement des possibilités de vie humaine) et celles qui s'adaptent au fait accompli, représentant sous des dehors sympathiques, non une solution mais l'un des éléments du problème. L'utilisation du bois ne semble pas forcément très écologique quand à la quantité de matériau nécessaire ...

  2. A propos de l'expérience des fentes d'Young en trio, (que je découvre seulement maintenant), j'ai cherché la traduction par Google qui m'a l'air pas mal du tout. Je la colle ici :
    Une expérience de physique ICONIQUE peut cacher plus que jamais nous avons réalisé sur la nature de la réalité. L'expérience classique «double fente» révèle la dualité étrange du monde quantique, mais elle peut se comporter plus étrangement que nous ne le pensions - et pourrait contester une des hypothèses les plus étroitement retenues de la mécanique quantique.

    La révision pourrait aider à unifier la mécanique quantique avec l'autre pilier de la physique théorique - la relativité générale d'Einstein - un défi qui s'est révélé jusqu'alors insoluble.

    L'expérience à double fente consiste à briller une lumière à deux fentes étroites ensemble placé devant un écran.

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    Notre vision classique du monde suggère que les photons de lumière doivent passer par une fente ou l'autre, et ainsi créer deux bandes parallèles sur l'écran derrière. Mais à la place, la lumière se propage en bandes alternées de lumière et d'obscurité.

    Ce modèle d'interférence apparaît même si vous envoyez un photon à la fois, ce qui suggère que plutôt que de se déplacer en ligne droite, la lumière se comporte à la fois comme une onde et une particule en même temps. Le physicien américain Richard Feynman a déclaré que cette expérience incarnait le «mystère central» du monde quantique.

    «Chaque élève de la physique quantique apprend à calculer le schéma d'interférence de l'expérience à double fente», déclare James Quach à l'Institut des Sciences et Technologies de Barcelone en Espagne.

    Pour calculer la probabilité qu'un photon arrive à un certain endroit sur l'écran, les physiciens utilisent un principe appelé la règle Born. Cependant, il n'y a aucune raison fondamentale pour laquelle la règle de Born devrait tenir. Il semble fonctionner dans toutes les situations que nous avons testées, mais personne ne sait pourquoi. Certains ont tenté de le dériver de l'interprétation de la mécanique quantique «de nombreux mondes», qui propose que tous les états possibles d'un système quantique pourraient exister dans des univers parallèles différents, mais de telles tentatives n'ont pas été concluantes.

    Cela fait de la règle du Born un bon endroit pour chercher des fissures dans la théorie quantique. Pour unir la mécanique quantique, qui gouverne l'univers sur des échelles minuscules, et la relativité générale, qui tient à des échelles immenses, une des théories doit céder. Si la règle de Born tombe, elle pourrait dégager un chemin vers la gravité quantique.

    «Si la règle de Born est violée, alors un axiome fondamental de la mécanique quantique a été violé, et il devrait pointer vers où il faut aller pour trouver les théories gravitationnelles quantiques», dit Quach.

    Maintenant, Quach a suggéré une nouvelle façon de tester la règle Born. Il a commencé par une autre idée de Feynman: pour calculer la probabilité qu'une particule atteigne un certain endroit sur l'écran, vous devriez rendre compte de tous les chemins possibles qu'il pourrait prendre de la source à l'écran, même ceux qui semblent ridicules. "Cela inclut des chemins qui vont d'ici à la lune et de retour," dit Quach.

    Presque aucun de ces chemins ne devrait affecter l'emplacement final du photon, mais il ya quelques chemins bizarres qui pourraient changer les probabilités assez pour nous de mesurer la différence.

    Par exemple, disons qu'il y a trois chemins qu'une particule pourrait prendre à travers l'appareil au lieu des deux évidents. La règle Born vous permet de calculer les probabilités en considérant l'interférence entre paires de chemins, mais pas entre les trois chemins à la fois.

    Quach montre que si l'on tient compte de l'interférence entre les trois chemins, les probabilités seront différentes de ce que prédit la règle de Born (arxiv.org/abs/1610.06401v1).

    Il suggère de le tester avec une expérience à double fente qui permet un troisième chemin, un zigzag errant dans lequel la particule passe par la fente gauche, vers la fente droite, puis se dirige vers l'écran. Si ce troisième chemin interfère avec les deux plus simples, les résultats devraient s'écarter de ce que suggère la règle de Born.

    Le travail de Quach est «extrêmement intéressant et stimulant», dit Aninda Sinha à l'Indian Institute of Science à Bangalore, un membre de l'équipe qui a d'abord proposé d'explorer les violations de la règle de Born à l'aide de sentiers sinueux et non classiques.

    Mais il souligne que l'expérience de Quach pourrait ne pas capturer d'autres chemins qui pourraient boue les résultats.

    Les enjeux sont élevés. Trouver des violations de la règle de Born pourrait être le bord mince de la cale que les pries ouvrent la porte à une compréhension plus fondamentale de la réalité.

  3. "Par ailleurs, une étude de Nature, pas vraiment originale, montre qu'il y a toujours eu dans l'histoire des périodes de creusement des inégalités suivies par des périodes de réduction, les raisons en étant démographiques, économiques ou politiques (épidémies, guerres, effondrements d'un côté, technologies, mondialisation, éducation de l'autre) et pouvant jouer dans un sens ou dans l'autre (les 2 guerres mondiales ont ainsi beaucoup réduit les inégalités alors que les guerres les augmentent le plus souvent). Contestant du coup le livre de Piketty qui s'inquiétait d'une concentration croissante des richesses par les 1%, "
    David Graeber décrit assez bien ce deux temps concentration-explosion/remise à plat (lavage des tablettes) depuis 5000 ans au moins! La concentration des 1% risque quand même bien de se traduire par une nouvelle explosion. C'est une issue inquiétante. Je ne vois pas en quoi c'est contradictoire avec Piketty. Les discours actuels du chef d'état major de l'armée américaine sont plus qu'inquiétants. Bluff? traduction d'une tension très forte? Préparation au conflit?

    • N'oublions pas que l'OTAN ce n'est pas seulement une force militaire (en fait largement supérieure aux forces russes) mais surtout un immense complexe militaro-industriel qui irrigue totalement l'économie US (40% des dépenses militaires mondiales tout de même, largement devant la Chine). Il faut bien que de temps en temps les généraux se fasse les porte paroles des justifications existentielles du Pentagone, de marchés commerciaux d'armement juteux en profits, de centaines de milliers d'emplois (au bas mot) dépendant de l'économie militaire irriguant l'économie US et celle des états occidentaux etc. Il en est de même côté russe et chinois, mais dans une moindre mesure. Ceci dit, ces démonstrations de force virile, ne nous mettent pas à l'abri d'un emballement réel et d'une guerre par le jeu d'une mécanique semblable à celle de 1914.

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