L’uberisation de l’économie locale et solidaire

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uberLes péripéties qui occupent notre actualité peuvent avoir de graves conséquences (guerres, misère, etc.) mais derrière le bruit et la fureur, ce qui se joue malgré tout et auquel on manque tout autant, c'est de nous adapter à la nouvelle donne numérique d'une façon qui ne soit pas trop indigne, préserve nos territoires en retrouvant l'initiative locale, et surtout fonctionne assez bien pour durer et assurer sa reproduction. Plus la crise dure et plus notre retard sur la technologie devient manifeste, la pensée tournée vers un passé plus ou moins lointain, au lieu d'un futur devenu impensable, et vers un Etat top/down vidé de sa substance au lieu des collectivités locales et des initiatives de la base. Alors qu'on subit la crise de plein fouet, on est très loin d'une politique qui déciderait de l'avenir ! Pourtant, plus qu'on ne croit, la plupart des enjeux de l'écologie comme du numérique passent par une prise en charge locale, sur les lieux de vie et de travail, qui peut paraître dérisoire mais que personne d'autre ne peut faire pour nous.

Nos principales limitations sont cognitives, incapables de comprendre ce qui se passe et de s'accorder sur les solutions, intelligence collective qui brille par son absence même si on peut espérer que le numérique finisse par améliorer un peu les choses sur ce plan. Le spectacle qu'on a de nos jours persuaderait plutôt qu'on s’enferre obstinément dans l'erreur mais il faut croire, qu'à la longue, les idées progressent malgré tout. Revenu garanti et monnaies locales, deux des trois dispositifs qui m'avaient semblé être effectivement devenus indispensables à l'ère de l'écologie et du numérique globalisé, deviennent un peu plus audibles avec le temps et commencent même à s'expérimenter un peu partout. Les coopératives municipales n'ont par contre rencontré aucun écho ou presque. Cela peut être dû à son caractère apparemment trop archaïque par rapport à la numérisation de toutes les activités. Or, il faudrait tout au contraire s'approprier les technologies numériques qui sont notre avenir, qu'on le veuille ou non. Des coopératives municipales sont avant tout des institutions du travail autonome, un soutien à l'autonomie individuelle (autonomie produite socialement) un peu comme la création de pépinières d’entreprises ou le coworking, voire un statut comme celui d'entrepreneur salarié. Il devrait être clair que la formation et le développement humain sont au coeur de la nouvelle économie immatérielle et collaborative dont la fonction principale devient la valorisation des compétences et des potentialités de chacun. Le fait de lier ces institutions locales à la commune vise à les ancrer dans la démocratie locale, assurer leur pérennité et y inclure tous les habitants. Cela ne veut pas dire qu'il faudrait tout étatiser ni reproduire des entreprises hiérarchiques ou fonctionnarisées quand d'autres modèles émergent, qui posent certes des problèmes qu'il faudra résoudre mais semblent bien inéluctables et dont on ne pourra se passer dans le soutien au travail autonome - quitte à ce que ce soit hors institutions.

Il semble qu'il y ait ces temps-ci un début de prise au sérieux des transformations du travail (15 ans après!) avec le succès rencontré par Uber et les questions que cela pose au droit du travail entre autres. Ce qu'on appelle l'uberisation de l'économie n'est cependant rien d'autre que le fait de tirer parti de nouvelles possibilités apportées par les mobiles, et notamment la géolocalisation, pour optimiser les déplacements et la rapidité du service rendu (la rencontre de l'offre et de la demande), avec pour conséquence le développement du travail indépendant (sans protections) au détriment du salariat (protégé) et des entreprises (l'entreprise, c'est Uber selon la justice californienne). Une des fonctions de l'entreprise, selon Coase, serait de réduire les coûts de transaction (ce n'est pas la seule, il y a aussi la coordination des acteurs, l'organisation, la formation, etc.), or les nouvelles technologies annulent ces coûts de transaction et donnent un accès instantané à certains services en dehors de l'entreprise. Il ne sera pas possible que ces potentialités ne se généralisent pas à l'avenir même s'il y aura toujours des entreprises. La résistance ne pourrait être que de courte durée. On peut même y voir un nouveau service public à développer sauf que, dans le numérique, l'intérêt d'être une entreprise privée, c'est de pouvoir attirer des capitaux considérables (qui ne sont pas là au départ, particularité de ce capitalisme), plus qu'un Etat pourrait y dépenser, permettant des investissements massifs même si la société ne fait que des pertes pendant de longues années. Il faut bien dire qu'on ne voit pas vraiment ce qu'apporterait de plus un service public ici (à creuser).

Rien n'empêche pour autant l'administration ou une collectivité locale de proposer ce genre de service. En effet, contrairement aux apparences, cette mise en contact immédiate est essentiellement locale et les bons vieux systèmes d'échanges locaux ne sont rien d'autre que cette mise en contact entre compétences personnelles et demandes individuelles. Une application locale issue du logiciel libre ou du milieu peer to peer serait pour cela sans doute très utile, et couplée à des monnaies locales (pourquoi pas électroniques) fournirait des instruments très efficaces de dynamisation de l'économie locale (notamment dans les pays au chômage élevé) à condition bien sûr que ce ne soit pas un gadget militant trop minoritaire mais touche toute la population du coin. Cela ne remplacerait pas une coopérative municipale comme institution de soutien du travail autonome (société d'assistance mutuelle) mais en constituerait du moins un instrument indispensable à l'heure de l'économie numérique.

Plus que jamais, bien sûr, la nécessité d'un revenu garanti se fera sentir pour ces précaires indépendants, de même que la généralisation des protections sociales aux travailleurs autonomes. C'est ce qui devrait être l'objet de revendications de nouveaux droits, dans le sillage des intermittents du spectacle, au lieu des combats d'arrière-garde perdus d'avance ou des rêves de retour au plein emploi à l'ancienne. Se tourner ainsi résolument vers l'avenir constituerait un véritable projet de société, non pas qu'on l'ait choisi à notre convenance, produit de l'évolution technologique plutôt, mais où l'on doit préserver nos droits en les y adaptant au lieu de se crisper sur des positions intenables car dépassées et laissant déjà trop de laissés pour compte. Ce n'est pas un projet pour un lointain futur mais pour notre présent et qui devrait changer la façon dont se posent les questions du travail, du revenu et de l'aide sociale. Le passage aux luttes syndicales des transformations induites par le numérique prendra sans doute encore un peu de temps mais des applications alternatives à Uber pourraient être assez rapidement testées localement, notamment là où des monnaies locales commencent à être expérimentées ou dans les pays ravagés par l'austérité qui pourraient y trouver un second souffle.

En tout cas, l'important que je voulais souligner, c'est de ne pas tant s'attacher à la forme des coopératives municipales qu'à leur fonction de soutien des travailleurs autonomes et des échanges locaux, fonction essentielle pour laquelle il faut faire feu de tout bois et ne pas négliger les potentialités des nouveaux outils numériques, quitte à ce qu'une coopérative municipale ne soit pas la forme la plus appropriée, n'étant qu'une façon de désigner des tâches à remplir et l'intérêt de mettre l'économie locale sous la responsabilité des municipalités disposant également de la gestion d'une monnaie locale - façon de récupérer sur l'activité économique locale un peu de la puissance publique perdue.

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31 réflexions au sujet de “L’uberisation de l’économie locale et solidaire”

  1. Le dispositif à trois branches charpentières que vous cherchez à promouvoir depuis une quinzaine d’année apparaît en effet positivement compatible avec le développement récent des outils numérisés de communication et d’information. Il serait intéressant de faire l’historique de cette compatibilité, au départ en réponse aux défauts d’une économie à l’ère industrielle, et désormais en réponse aux défauts d’un développement entièrement assujetti
    aux initiatives privées, sous le régime général d’un néolibéralisme imposé ? C’est l’intérêt privé, financier, qui régule le développement technologique. Et c’est au coup par coup qu’est abordé l’impact politique et social des solutions qui apparaissent aux nombreux individus qui se découvrent mal intégrés et de plus en plus nombreux à être exclus des structures anciennes établies durant la phase antérieur de développement industriel.
    Aussi on pourrait ici aller plus loin que de dire que « rien n’empêche » les collectivités locales ou des administrations de prendre en charge l’uberisation qui se manifeste. Allons jusqu’à dire que les coopératives municipales, qui avaient vocation de constituer un contre-projet social aux défauts du capitalisme propre à l’ère industrielle ( par ex. fordiste), auraient vacation, comme vous le proposez, de se présenter comme des formes d’organisation nouvelles plus adaptées aux nouvelles formes d’organisation du travail à l’ére de l’informatisation ouverte.L'ère de l'information donne une finalité nouvelles aux coopératives municipales ( comme prévu, d'ailleurs!) Votre dispositif est donc plus qu’un palliatif aux défauts voire à l’anarchie d’un développement sans études d’impacts et tentatives d’anticipation collective dans la voie des nouvelles technologies.

    • C'est en cherchant ce que pourrait être une alternative écologiste réaliste que j'ai fait le constat de son absence au-delà d'utopies purement verbales et du volontarisme le plus naïf. J'avais déjà distingué l'écologie de droite conservatrice, l'écologie libérale d'internalisation des externalités, l'écologie étatiste et planifiée et la voie de l'alternative locale.

      C'est à ce moment qu'André Gorz a donné forme (dans "Misères du présent, richesse du possible") à une possible alternative écologiste à partir de ce qui existait déjà. Il n'y a nulle invention de sa part, seulement le regroupement de ces 3 dispositifs : allocation inconditionnelle, monnaies locales et ateliers coopératifs. Je n'ai fait qu'insister sur le fait que ces dispositifs faisaient système (distribution, échange, production), fonctionnant mieux ensemble, et rapproché les ateliers coopératifs des coopératives municipales théorisées par Bookchin.

      Rien effectivement qui soit motivé par le numérique à ce moment même si Gorz y introduisait imprimantes 3D et Fab labs à peu près inexistants à son époque. J'insistais beaucoup moi-même, ayant travaillé dans l'informatique, sur le fait que le numérique y avait toute sa place mais il faut bien dire que les exemples pris étaient surtout artisanaux.

      En fait le numérique était quand même au fondement de cette alternative par sa survalorisation de l'autonomie chez Gorz, autonomie effectivement de plus en plus exigée à mesure des progrès de l'automatisation. De son côté Gorz défendait surtout l'auto-production alors que je privilégiais déjà le travail autonome, ce qui est très différent.

      Il y a une autre dimension importante que j'y introduisais et qui procède entièrement de l'économie immatérielle, c'est le développement humain dont la coopérative municipale avait la charge (production sociale de l'autonomie). Là aussi, il est d'ailleurs probable qu'une bonne partie passe au numérique (formation, réseaux).

      Il est certain que désormais j'insiste plus sur le caractère inéluctable, devenu nécessaire à cause des transformations du travail et des forces productives. L'alternative s'impose du fait que la société salariale se disloque dans l'économie post-industrielle, tout comme la relocalisation s'impose par la perte de souveraineté des Etats dans un monde globalisé mais son élaboration précédente, pour de toutes autres raisons, nous assure que cette alternative devrait être à la fois désirable et plus écologique que le salariat industriel. Cela ne saurait être pour autant un état figé et définitif alors que l'évolution technologique ne fait que s'accélérer et qu'on n'en est qu'au début...

  2. Ce qui est le plus surprenant, c'est que même dans des multinationales comme celle où je suis, ils n'ont que peu perçu que le numérique implique de nombreuses autres formes de travail bien plus modulaires.

    Il y a bien une vague tentative de storytelling sur le sujet pour faire genre, mais dans les changements pratiques ça reste archi mijaurée.

    On en reste globalement à du taylorisme style début du 20 ème siècle.

    Les dirigeants sont accaparés par leurs tâches techniques et relationnelles quotidiennes, le nez dans le guidon.

    Il n'y a que de rares trublions comme moi pour vriller la donne sur les marges. D'un côté je suis considéré comme un emmerdeur patenté, et de l'autre je suis d'autant plus pénible que je leur livre sur un plateau d'argent des solutions très très juteuses. Ils ne savent plus quoi faire de moi et ça devient réciproque...

    • Que veux tu une organisation a ses exigences, ses protocoles on va dire et le mise à jour Management v2.0 (entre autre) sont lourdes et à enjeux.

      Tu penses à quoi comme travail plus modulaire ? télétravail (entre autre), à ce qu'il parait que la France est vraiment en retard la-dedans par rapport aux nordiques.

      Enfin bon une entreprise avec moins d'humains (travailleurs) c'est d'autant plus simple.
      L'entreprise avec des humains ressemble bien à un corps un organisme et c'est pendant les crises et les vaches maigres que parfois les bouts de gras partent.

      Dans ces modèles à la Uber, l'intelligence procédurale de l'Entreprise est dans le logiciel et les usages, ça rend le biz plus éphémère et très modulaire.

      • Dans ce que je connais, je pense aller vers du travail sous forme de missions temporaires. Il me semble que ça pourrait mieux me convenir que de rester à plein temps dans une entreprise où la routine endogamique m'use, le bore out...

        J'ai une expérience qui ne peut pas être utile à plein temps dans une seule entreprise, je pense plus motivant de travailler pour plusieurs sociétés. C'est possiblement plus stimulant pour moi, et plus utile pour ces sociétés, une meilleure allocation des ressources d'expertise.

        Ca va peut être se faire d'ici peu... et sous forme de CDI. Donc une association de mobilité professionnelle et de sécurité.

        Le télétravail partiel me parait une bonne option qui est sous utilisée, peur des hiérarchies de ne plus maitriser leurs salariés sous leur panopticon, peur des syndicats de voir leurs adhérents s'autonomiser...

  3. Article rare de mise en perspective de ce qu'il est possible de faire et que je soutiens totalement.
    Pour ce qui est de l'amélioration de l'intelligence collective dans les organisations, je crois quand même que le savoir faire et la culture qui s'y rapporte progresse. Une fois qu'on y a goûté, difficile de revenir en arrière.

  4. Di Girolamo vient d’écrire sur ce site, en commentaire d’un autre billet : « les hommes peuvent facilement servir de variable d’ajustement, le milieu naturel non ». Uber tire profit de cette situation de précarité vécue par le travailleur salarié à notre époque , pour lui proposer une activité complémentaire. La technologie du téléphone portable sophistiqué répond à cette réalité sociale partagée de précarité, de fluctuation, de flexibilité, dans un système fondé sur le culte du chiffre d’affaire, sur l’augmentation de la rente financière, avec nécessité de s’adapter aux contraintes du marché. On recherche d'autre part à passer de systèmes existants hiérarchisés, ou technocratiques, ou bureaucratiques hérités du passé, vers une adhocratie, structure qui serait en adéquation avec les outils des nouvelles techniques d’informations et de communication ( structures souples, temporaires, car correspondant à des fins différenciées et déterminées, etc…)
    J’ai cherché sur Wikipedia ce que signifiait ce néologisme étrange:
    « De façon synthétique, on peut dire que l’ordre social dans l’organisation adhocratique ne repose plus sur le respect des règles, mais sur un consensus qui émerge d’un dialogue institutionnalisé auquel tout le monde peut participer (ajustement mutuel) ».
    Quelle n’est pas ma surprise de découvrir que cette définition - qui convient à l’uberisation- correspond pleinement aux ajustements auxquels furent conduits les profs d’arts plastiques de ma génération, formés avant 1968 aux principes classiques du dessin d’imitation, et qui durent construire localement dans leur établissement ou leur ville, entre collègues, une nouvelle manière -anticonstitutionnelle ?!- d’organiser l’expérience, collectivement reconduite par le groupe classe, des outils propres ( ou aussi d'autres réputés jusque là impropres! ) à l’expression dite « plasticienne », conçue à partir des années 1900 et d'artistes comme Cézanne, donc bien avant l’informatique! La finalité innovante du cours, dans le cadre d'un service public d'éducation, se déclarant totalement étrangère à la recherche d’un profit immédiat et aux contraintes d’un marché ! Voilà l’essentiel, sans doute?

    • C'est tout de même assez différent mais le parallèle qu'on peut faire sans doute entre le numérique (agile, flexible mais certainement pas sans règles) et l'art moderne, c'est de privilégier de plus en plus le sujet, le créateur jusqu'à possible disparition dans l'art de l'oeuvre dans le conceptuel (que je déteste) ou même dans l'artiste sans oeuvre (je trouve fascinant pour ma part à la fois la nécessité de la déconstruction opérée par l'art moderne, qui m'enchante, et l'impasse où cela conduit finalement). De son côté le numérique privilégie le pair à pair, la connexion entre individus. L'adhocratie semble juste renommer le processus d'évolution et d'adaptation ?

  5. oui c'est possible, même si ce qui capte l'opinion du moment MASS-médiatique (**) c’est la fronde héroïque des paysans qui incitent plutôt comme cheval de Troie à ouvrir dans chaque canton une coopérative agricole avec des de la vente directe et botter le fion de la grande distribution , enfin !! ivre de ciment pendant que tout le monde ment effrontément!! un slam de fond : une putain de baffe de fond !! ?? et que les salauds? et pas nous, l'aient franchement dans le fion , à la fin !! je veux dire qu'il faut de l'économie ( communiste en début de moi et capitaliste à la fin ! ) la gueule lacérée dans le caniveaux et camé jusqu'aux étoiles quand sans soin et sans sécu nos dents se décrochent , et qu'on crèche sous des porches !! olé !! il est venu le temps de s'enivrer , et des coopérative municipales en affinité avec des coopératives agricole et cuma, gaec et voir même davantage si affinité(s) sans trop cracher sur l'infinité et céder , le plus souvent possible sur la consanguinité et l'endogamie!! un esprit de pionnier , chercher les mises en passerelles jusque là inédites : il faut un vaste mouvement diffus ( mais profond , de fond) et concentré de retour au pays et au NEW age, quand la chouette de minerves, qui cette salope m’innerve, fond , dans la nuit, sur sa proie dans la neige !!quand toi tout seule dans le silence tu te branle le cul nu ! n'oublie jamais !! ??? le dissenssus , pour des dealeur d’idées sans sensu , pas censurée !! UN appel aux claques , pour un face à face direct !! petit pas de côté , mais on est pas côté , on a un trop haut taux de gars costo au gros biceps ( avec le teushi et les plaquettes ) , c'est accouchement sous aux forceps !! et si tu portes la kapuche et le kéfié fière , frère nous on frappe le hip hop la casquette à l'envers !! , c'est un avertissement à la nation MC NATIONALE ? , voir même inter-continentale , la marmite fais des bulles dans les bas fond et les égouts : un avertissement , qui vaut pour personne et pour chacun((e)s), laser amer toi tu t"'assoupie quand le sytême de la hyene et la france sarkozienne , organisent en douce , les funérailles de tes groupies !! mais à quoi sert une institution si ce n'est à moutonner 80 % et faire morfler les 20 pourcents aux extrémités de la courbe de GAUSS, la brebis rebelle qui veut se barrer de l'enclos et du reste du cheptel !! et vaste panorama terrifiant et épouvantable qui approche et même des fois qui s'accrochent ( c'est la le seule cœur de la MAGIE BLANCHE POPULAIRE contre les maffias financière il faut sauver les populations et pas sauver les banques !! retourner toutes ces kabales (ce sort, cette malédiction dite contre toi et derrière toi) le passé dévore l'avenir , mais le ghetto produit des trésors et les dévore !! ?? des fois je déçois des fois j'honore !! je ne prétends pas être le plus fort , quand les mecs aux manettes se tire en Europe une balle dans le pieds , c'est très certainement un retour très fort de le la morale et de l'hygiénisme sociale et médicale et un age sobre pour une europe du sud en voie de tiers-mondisation avancée ( la France veut être nettoyée, et que les impôts ne montent pas trop haut !! bref une fière impossible à négocier ) et chaque nuit on attrape le sheytane par les cornes , un canon scié sous la soutane !! nous les gars et les nanas trop hors format trop énorme , les gars et les nanas à la réputation qu'on écorne.. toi jean le gars de corn tu dois savoir cela !! je le sais bien mais néanmoins la douce musique de tés palabre raisonne en moi : sage femme de mes songes !! Bronx intemporel jura éternel : unis dans la rue et dans la biture comme Éric et ramzie : les ongles couleurs bitume et le jogging bien rentré dans les chaussette et ensuite on pose la baquette , le pieds enflé, à cause de cette enflure de Hollande qui fait lui aussi à sa façon du sarko-land à tous les coins de rue , sauf que lui ne dis pas ce qu'il fait et garde le ministère de la parole !! wesh la famille : voyageurs de passage , faut bien négocier le virage , éviter la sortie de route ou la prise d'otage : se jeter au tapis pour éviter les balle perdu et se retrouver dans dix ans amoureux au petit bal perdu !! slam sur le macadam : l'art de trouver le lieu et la formule quand on sort la vérité du formol , l' enfer est nos vies sont en chantiers génération désenchantée!! et c'est la seule certitude !! mais un jour , pour les bourreaux, les sans cœurs , les insolents , les ben Ali du camembert et les salauds, sera venu le temps de déchanter : dream is over !! et on ira déféquer sur leurs ondes !!

    (**) (le tica tac pendulaire de l'astre solaire qui hypnotise les foules des fois même jusqu'à l'hallucination collective, et là c'est la crise car dream is over c'est bien vrai je le sais bien !!

  6. cette lui j'ai fait un rêve porno comme la mariée , blanche le matin et défoncée le soir !!olé et se soir c'est resto la république sous hollande te raze gratis , si tu cherche à à me capter tu fait le 115 sur 33 brdo , on fume nos quizes pépère au bord de l'eau c'est pas avec des bordelais qu'on va boire de l'eau !!

  7. "Pourtant, plus qu'on ne croit, la plupart des enjeux de l'écologie comme du numérique passent par une prise en charge locale, sur les lieux de vie et de travail, qui peut paraître dérisoire mais que personne d'autre ne peut faire pour nous."

    Pour faire une transposition matériaux, qui a ses limites, cette approche s'apparente à la relation qui existe entre l'échelle microscopique ou moléculaire et les propriétés macroscopiques qui ne résultent pas d'un ordre top-down quelconque. Pour passer d'un polymère à un autre, les différences moléculaires sont souvent minimes pour des propriétés macroscopiques bien différentes. Les hommes ne sont pas des atomes, mais il me semble que la plus grande capacité de changement d'une société se situe au niveau des groupes élémentaires, des organisations. Cette façon de réfléchir à la transformation du monde pourrait se nommer politique moléculaire (la coopérative municipale relève en partie de cette logique).
    Essayer de changer le comportement humain sans toucher à l'organisation avec laquelle il est en équilibre ne me semble rien donner, ou si peu. C'est ce que j'ai pu observer de l'effet à peu près nul de diverses formations tenant du développement personnel des cadres de l'entreprise où je travaille.
    L'histoire a montré que ce niveau d'action "moléculaire" était très puissant et aussi très dangereux s'il est mis au service d'une idéologie totalitarisante, avec les soviets, les phalanges, ou les "jeunesses" fascistes.

      • plus rien ne m'étonne dans ce monde opaque où boïng et bâtiments se percutent , magie blanche populaire , depuis de boom bap mental de nos bâtiments , on crache ,dans le folklore de la zone mondiale, notre petit boniment et que "la menace vient du ciment évidemment "aka la sentinelle de Massoud et de machiavel !!!

    • Dans les entreprises, ce qui pose problème c'est la lutte des places où les plus "producteurs" ne sont pas les plus habiles pour obtenir le pouvoir pyramidal hiérarchique. La structure hiérarchique est une source inefficacité trop fréquente sur le mode du principe de Peter.

      De façon assez subtile, la précarisation des emplois est un mal en première approche, mais un bien du fait qu'elle sape complètement le principe hiérarchique qui n'est qu'un paternalisme qui est censé procurer une stabilité en échange de la subordination, parfois servile et souvent abêtissante.

      Le principe du salarié jetable, la flexibilité... sont un bon commencement, même si c'est dur au début pour ceux qui sont jetés, mais doivent trouver d'autres leviers.

      Les structures organisationnelles hiérarchiques type châssis métallique durant des décennies ne tiennent plus la route, ce sont les structures souples avec mobilité des expertises qui sont les plus motivantes, donc efficaces.

      • Je ne remets pas ma perruque du XVIIIeme siècle.
        On l'a oublié mais la vraie démocratie c'est le mandat impératif + du vote et non le mandat de représentation à la moderne.

        Enfin Jean Zin en tant que mec du Sud-Ouest doit savoir ce que sont les paçous.

      • Et tant qu'à faire, voici un passage choisi de son texte:
        "...les plates-formes Internet sont souvent des entreprises à forme capitaliste qui accaparent une valeur financière créée (Airbnb introduite en Bourse pour 8 milliards de dollars) en partie grâce au fait qu’elles n’ont pas à investir dans les biens utilisés (voitures, appartements, etc.). Pire, ces firmes captent, s’approprient et concentrent des masses énormes de données, sur des systèmes d’information fermés et privés. Les usagers n’ont là aucun pouvoir sur la gouvernance ni retour sur les résultats économiques.
        C’est donc l´exact opposé de l’économie coopérative, beaucoup plus ancienne, qui repose sur des groupements de personnes et non de capital, dans lesquels les usagers ou les salariés (ou les deux) ont le pouvoir sur l’entreprise (une personne égale une voix) et se partagent les résultats après avoir fait des réserves. Chez Uber, les résultats repartent dans la Silicon Valley après un passage par les Bermudes pour échapper à l’impôt.
        Le moment est amplement venu pour le monde coopératif, et plus largement celui de l’économie sociale et solidaire, de passer à l’offensive, car il y a évidemment du bon dans ces approches collaboratives qui permettent à chacun de devenir acteur et de partager des usages. Nous devons concilier coopératif et collaboratif en travaillant, vite, dans trois directions..."

        • J'irais un peu plus loin que cela .....L'économie sociale et solidaire est une économie sociale et solidaire dans un monde économique qui n'est ni social ni solidaire . C'est un peu comme le développement durable , la peinture verte d'une société non durable.
          Oui , au sein de certaines sociétés ou coopératives on peut se trouver en économie sociale et solidaire ; de même qu'à côté de la macro économie on trouve des circuits courts , Amaps , points de ventes collectifs ....Et à côté des énergies fossiles et du nucléaire on trouve des énergies renouvelables : c'est le bouquet énergétique ; mais dans un cas comme dans l'autre le système économique et énergétique reste ce qu'il est , sans aucune visée alternative .
          Il me semble que le système s'articule sur l'exploitation économique , ce qui suppose spécialisation , concentration , compétitivité , croissance et que dans ce système des niches qualitatives ont de quoi respirer et vivre , mais à un niveau qui s'intègre au système de production sans le remettre aucunement en cause , en question , en débat ...En politique .
          La relocalisation , est une démarche territoriale , d'aménagement et de développement de territoire ; c'est là où est la rupture : on passe d'un système purement économique , idiot par ses effets et conséquences sociales et écologiques à un système non systémique , où on cherche à s'adapter et développer la société humaine par rapport à un milieu de vie . C'est la position qui change , le mode de relation au monde et aux autres : exploitation d'un côté , aménagement développement de l'autre.
          L'économie sociale et solidaire n'est alors plus une niche , mais un ensemble d'acteurs locaux qui construisent ensemble l'avenir territorial .

          • Le relais institutionnel, politique donc, à une économie collaborative qui soit coopérative apparaît comme indispensable. De même qu'une politique coopérative qui ne serait pas collaborative serait vouée à l'échec du fait de son inefficacité relative.

    • Ce nouveau "fouriérisme", différent des précédents en ce sens que le but n'est pas de fonder des communautés idéales mais plutôt un réseau multiforme couvrant tous les domaines d'activité (intégrale) branché au reste du monde, mais quand même dans la continuité des utopistes socialistes en ce sens qu'il place la liberté (émancipation) et la solidarité en son centre.
      Quelques tentatives de copies en France, notamment à Toulouse. Ils se positionnent en francs-tireurs, mais avec l'idée d'essaimer. Pour les catalans, c'est une ancienne banquière a mis au point une astuce de financement utilisant les failles de la fiscalité (comme les multinationales, finalement). Au bout, c'est leur efficacité à gérer tous les pb pratiques et humains, à être économiquement efficaces, qui fera que ça se développera ou pas. J'ai un doute, une assez mauvaise impression que c'est le romantisme des débuts de la position de franc-tireur qui unit et donne de la force à cette initiative. Le point positif: la grande souplesse et l'aspect multiforme, adaptatif, des structures qui s'y rattachent.

        • Le romantisme, c'est de l'enthousiasme et aussi de l'aveuglement. Pour lancer quelque chose, ce n'est pas mauvais en soi, mais sur le plus long terme, quand cette force juvénile s'estompe, si le décalage entre la capacité réelle et le rêve est trop important, n'ayant pas la force brutale à leur service, comme l'EI ou les soviétiques, ce mouvement s'évaporera rapidement, comme les écovillages. C'est la "logique évolutionniste" qui l'emporte toujours (la sélection après coup comme le dit JZ).

          • Oui, je sais bien que l'enthousiasme sans prudence expérimentale peut virer dans le fossé du jour au lendemain. C'est manier l'huile et le vinaigre, la corde raide. Ce qui demande du temps et les baffes du temps.

            D'un autre côté, les populations vieillissent, ce qui permet de moduler les ardeurs hormonales et juvéniles intempestives.

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