Penser l’après capitalisme avec André Gorz

Temps de lecture : 2 minutes

Le numéro 33 d'EcoRev', "Penser l'après capitalisme avec André Gorz" vient de sortir avec Changer de système de production et des articles originaux de René Passet, Yann Moulier-Boutang, Bernard Maris, etc. (cliquer sur l'image pour la présentation).

Pour commander le numéro : http://ecorev.org ou http://www.difpop.com

Sommaire

p. 2 - éditorial
p. 4 - Classique : Les limites de l’adaptabilité du capitalisme
Ernest Mendel
p. 8 - La sortie du capitalisme a bien commencé
p. 12 - Transformation/révolution/transition revisitées au tranchant de l’écologie politique
Yann Moulier-Boutang
p. 15 - La crise de l'immatériel, la production entre pairs (P2P) et l'économie éthique à venir
Michel Bauwens
p. 20 - Pour une science écologique
Marc Robert
p. 24 - L’après consumérisme
Emmanuel Dessendier & Anita Rozenholc
p. 32 - Autoproduction et numérique
Daniel KapLan/Rémi Sussan
p. 36 - De la transformation des modes de vie. Quartiers populaires et écologie
Elise Lowy
44 - Changer de système de production
Jean Zin
p. 52 - Quelle transformation écologique de l'économie ?
Jérôme Gleizes
p. 58 - Quelques principes d’organisation pour une gouvernance bioéconomique
René Passet
p. 62 - Penser la question des outils avec André Gorz
Françoise Gollain
p. 68 - Les vraies causes de la récession et les raisons qui la convertiront en dépression
Yves Cochet
p. 72 - Peut-on penser un au-delà du capitalisme ?
Bernard Maris
p. 77 - L’au-delà de la crise financière
Géneviève Azam
p. 82 - André Gorz, "dérangeur" ou constructeur d’une nouvelle utopie éco-socialiste ?
Arno Münster

Un débat sera organisé autour du numéro, sûrement au mois de janvier.

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6 réflexions au sujet de “Penser l’après capitalisme avec André Gorz”

  1. Annuler le droit de propriété intellectuelle, je veux bien, mais innover ça coûte, en salaires, en prototypes, ça tombe pas d'une immaculée providence créatrice par essence, je vois mal comment on pourrait annuler les avantages de la prise de risque et de l'investissement sans contrepartie d'un avantage. Bien sûr le monopole absolu du possesseur d'invention me parait excessif, une modulation pourrait être faite de manière à ce que des entreprises concurrentes aient accès à un prix raisonnable aux innovations de leurs concurrents qui sont le résultat d'un effort important souvent de ceux qui les ont faites.

    Après, le prix de vente sera dépendant d'autres éléments comme les coûts sociaux et salariaux...

    Balayer d'un revers de main la propriété intellectuelle me parait un peu facile.

  2. Personne ne nie qu'il y a un problème mais le problème est posé par la technologie elle-même qui rend impossible de maintenir l'ancienne propriété intellectuelle, des mesures fascisantes n'y feront rien. Le modèle scientifique s'imposera malgré qu'on en ait, ce qui suppose un mode de financement très différent de celui du marché.

    La question est bien sûr traitée trop rapidement dans l'édito (qui n'est pas du tout de moi) alors qu'il y a différentes situations qui relèvent de différents modèles. Il faut distinguer la propriété purement intellectuelle de brevets attachés à des processus matériels, avec des cas intermédiaires comme les médicaments. Le brevet comme divulgation d'un procédé devrait garder sa pertinence dans le domaine industriel, on peut imaginer que la nationalisation des industries pharmaceutiques soit une solution dans ce domaine particulier alors que le revenu garanti compensera en partie la perte des droits d'auteurs avec un complément issue d'une taxe globale, etc. La situation est différente pour la musique (concerts) et le cinéma.

    Il est probable aussi que l'avance technologique n'ait pas besoin d'être brevetée mais seulement entretenue pour ne pas être dépassé par la concurrence, ce que montre le modèle Google qui est à la fois gratuit et capitalistique mais de façon très différente du capitalisme industriel, plus dynamique, dans un temps accéléré où le premier qui implémente une nouvelle technologie dispose de 6 mois à 2 ans de rente d'innovation le temps que les concurrents en acquièrent le savoir faire.

    On comprend bien la colère de tous ceux qui perdent leurs revenus mais on ne reviendra pas en arrière, il faut donc reconnaître que l'ancien système n'est plus viable pour explorer les possibles qui restent pour assurer un financement qui est bien sûr vital mais ne peut plus suivre l'ancienne logique, ni reproduire les mêmes hiérarchies, certains y perdant beaucoup et subissant un déclassement intolérable dont profitent les nouveaux entrants. Il y a des évolutions inéluctables qu'on peut juste nous rendre plus favorables mais il y a toujours des gagnants et des perdants...

  3. Ce qui est comique en France par exemple, mais dans d'autres pays aussi, l'inventeur salarié du privé ne touche aucune rémunération la plupart du temps pour ses inventions, sauf si il mandate un avocat, ce qui coûte cher et qu'il ne fera pas tant qu'il reste dans l'entreprise qui bénéficie de son invention.

    Encore plus drôle, la recherche publique française elle rémunère en supplément ses inventeurs, c'est prévu par les règlements, équivalents à la loi allemande qui s'applique elle au secteur privé.

    De fait, le patronat français ne veut pas en entendre parler.

    Ceci dit le domaine des brevets relève souvent du discours sophiste. Ce qu'il faut quand même savoir c'est qu'une invention de produit est une invention souvent car elle permet de baisser le coûts de fabrication par exemple, ne vouloir breveter que les inventions de procédé me parait bancale.

    D'ailleurs, la plupart des médicaments sont des inventions de procédé de traitement thérapeutique et pas de produit, molécule.

    Donc soit on brevette produits et procédés, soit on trouve autre chose pour financer les deux.

    Dans le domaine du médicament, les coûts son énormes, à tel point que les brevets sont prolongeables 5 ans de plus, soit 25 ans en tout. Rentabiliser une innovation par les seuls 6 mois ou 2 ans dans ce domaine ou d'autres similaires par l'investissement me parait difficile. Le logiciel ne nécessite pas des investissements matériels si importants, d'où d'ailleurs qu'il relève du droit d'auteur en Europe et pas du brevet, si je me souviens bien.

    Il parait concevable de nationaliser l'industrie pharmaceutique, mais ça ne se fera dans les pays, quand bien la France ou l'Europe décide de le faire. Donc il y aura une période de transition où les brevets demeureront pour au moins quelques temps.

    Pour les OGM, il paraitrait nécessaire aussi de nationaliser, vu
    les risques qui y sont liés au cas où l'on décide de poursuivre ces recherches, qui, qui sait, pourraient apporter des avantages, à condition d'études sérieuses sur les risques globaux possibles. L'appât du gain dans ce domaine rend leurs acteurs actuels souvent inconscients selon toute évidence.

  4. Mes connaissances sur les monnaies locales ne vont guère au-delà de ce que j'en dis dans mes articles et je ne sillonne pas la planète pour porter la bonne parole, me contentant de l'écriture.

    Ce serait plutôt à vous de contacter l'association de votre ville pour leur soumettre ces propositions, si elles vous semblent intéressantes. Je peux tout-au-plus essayer de répondre aux questions que cela pourrait soulever.

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