Newsletter 02/07

Temps de lecture : 40 minutes

Leonard de VinciRevue des sciences du mois de février 2007

  • Ne plus avoir mal
  • Décodage du cerveau
  • Hibernation et Alzheimer
  • Petits avec de grandes oreilles
  • Le ralentissement du Gulf Stream aurait provoqué le petit âge glacière
  • L'extinction des espèces rares en-dessous d'un certain seuil
  • Acquisition de la capacité à digérer du lait par différentes populations
  • La confusion des inconscients
  • Sommeil et mémoire
  • Grippe aviaire, les morts seront les pauvres
  • Exploitation des pétroles lourds
  • La fin du monde le vendredi 13 avril 2029 ?
  • Animal et humain, d'individu à individu
  • La vie sur Mars
  • Fonctionnement des neurones par activation de gènes, de l'aplysie jusqu'à nous
  • Les premiers primates
  • Qui oublie le passé imagine mal le futur
  • Pourquoi est-on du soir ou du matin ?
  • Un anticancéreux révolutionnaire et bon marché
  • Une voie prometteuse de lutte contre les tumeurs testée chez l'animal
  • Détecter en quelques minutes tout type de virus
  • Parkinson : « Vivre physiquement ses rêves serait un signe avant-coureur de la maladie »
  • Le magnétisme pour les rhumatismes ?
  • Cicatriser à l'électricité
  • Etats-Unis : des embryons « à la carte »
  • Un virtuel trop réel
  • Des secousses sismiques provoquées par l'activité humaine !
  • Les déchets radioactifs bien plus corrosifs qu'on ne le pensait...
  • Dissémination des OGM
  • La maison-arbre, l'ultime habitat écolo
  • Terre ingrate et bio-diversité sont une bonne source de biocarburants
  • Nouvelles éoliennes
  • Interface bionique neurones-électronique
  • Semi-conducteurs semi-organiques
  • Des ordinateurs quantiques à neutron ?
  • Les nano-usines du futur

Pas de révélations ce mois-ci mais une accumulation de petites avancées avec son lot de surprises. On ne parlera pas du rapport du GIEC sur le réchauffement climatique qui ne fait que confirmer ce qu'on en avait déjà dit, en regrettant, même si c'est compréhensible, qu'on remplace les incertitudes (qui sont immenses) par des prévisions moyennes qui se veulent raisonnables et crédibles alors que, le problème ce sont les extrêmes qui risquent de se produire, les risques d'emballement comme il s'en est déjà produit, et qui vont bien au-delà des 6° annoncés comme une hypothèse haute déjà insupportable, puisqu'il faut bien avertir que le réchauffement pourrait aller jusqu'à menacer possiblement notre survie même et celle de nombreuses espèces. Que ce ne soit certes pas sûr, ni même le plus probable, n'empêche pas qu'il y en a la possibilité et qu'il faut absolument s'en préoccuper sans plus tarder. Pour l'instant, il y a surtout le retour de la grippe aviaire qui pourrait s'avérer fatal cette fois et causer des millions de morts, mais peut-être pas dans les pays riches...


Pour la Science no 352, Cristaux de neige


Pour la Science

- Ne plus avoir mal p26

Pour ne plus avoir mal, il suffit de la mutation d'un seul gène (nommé SCN9A), ce qui est très étonnant mais c'est une maladie génétique déjà connue et qui rend effectivement insensible à la douleur, ce qui peut sembler un avantage mais n'en est pas un, les porteurs de cette mutation ne faisant pas de vieux os car la douleur est un signal vital. Les prétendues améliorations génétiques qu'on veut apporter à l'homme risquent de n'être pas si avantageuses non plus mais l'enseignement qu'on peut en tirer aussi c'est qu'il ne peut y avoir de vie sans douleur, qu'on ne peut vivre dans le positif uniquement. La douleur est une forme de la sensibilité qui s'origine dans l'irritation. Ceci dit, "l'identification de ce gène permettra peut-être de trouver de nouveaux antalgiques" et de trouver des traitements pour ceux qui le surexpriment au contraire, souffrant plus qu'il ne faut. Toute sensibilité doit être finement réglée !

Le gène SCN9A code une sous-unité du canal Na 1.7. Or ce canal membranaire - qui laisse entrer les ions sodium dans les cellules - est responsable de la propagation de l'information électrique dans les neurones sensitifs nocicepteurs, qui envoient au cerveau les messages de douleur. Les mutations entraînent une perte de fonction de ce canal : aucune information de douleur n'est alors transmise au cerveau. Ces mutations ne semblent pas perturber d'autres fonctions de l'organisme. Paradoxalement, chez certains patients, des mutations du même gène renforcent la fonction du canal et, au contraire, exacerbent les sensations de douleur.

- Le langage du cerveau p48

Il est très abusif de parler de "langage du cerveau" pour ce qui n'est que le décodage de ses fonctions mécaniques, tout-au-plus, la compréhension de son câblage et des circuits neuronaux, ce qui n'est déjà pas si mal et fait avancer la communication "télépathique", la commande par la pensée (qui se passe de langage justement) et l'interface bionique entre l'électronique et le vivant ! Enfin, la conception du cerveau est un peu moins simpliste et moins localisée, plus plastique aussi.

On peut prédire le comportement de l'animal à partir de la configuration des décharges de neurones : c'est un premier pas dans le déchiffrage du langage du système nerveux. Pour doter l'animal de capacités perceptives aussi fines, le cerveau des mammifères utiliserait des ensembles de neurones qui s'organisent de façon dynamique, plutôt que de s'en remettre uniquement à l'activité de neurones isolés ou même de colonnes en forme de barils. L'appartenance d'un neurone à ces ensembles serait fluide et changerait d'un instant à l'autre : un neurone pourrait participer à plusieurs groupes. Par ailleurs, les propriétés d'un neurone peuvent changer de façon continue en fonction de l'environnement sensoriel, des perceptions passées et présentes du rat, de la dynamique de son cerveau, etc.

Grâce à ce déchiffrage du code neuronal, nous avons réussi à lire la configuration des décharges neuronales du cortex moteur d'un singe, et, en utilisant un algorithme pour traduire en temps réel cette information, nous avons produit par ordinateur des instructions capables de déplacer un bras artificiel.

hibernation

- Sommeil d'hiver p56

Mauvais titre pour cet article sur l'hibernation qui montre justement que ce n'est pas comparable au sommeil et plus près d'un état végétatif et sans rêves, l'hibernation étant un caractère archaïque partagé par la plupart des animaux même s'il ne reste actif que dans un petit nombre, le surprenant étant la découverte de mécanismes semblables à ceux de la maladie d'Alzheimer, en réversible, ce qui donne de l'espoir de ce côté. Le mécanisme de déclenchement de l'hibernation remonterait aux reptiles à sang froid et serait provoqué par la mélatonine et l'effondrement des hormones sexuelles, ceci par l'intermédiaire de la vasopressine. On retrouverait ce mécanisme reptilien dans la torpeur quotidienne de nombreuses espèces de mammifères qui réduisent leur température corporelle. L'acidose respiratoire serait aussi une caractéristique ancestrale de la mise en hibernation pour de meilleurs jours... (d'autres études avaient relié l'hibernation et la dépression).

Au cours des épisodes de torpeur, l'animal est dans un état de vie ralentie. Toutefois, les différentes fonctions physiologiques ne sont pas modifiées de la même façon : la respiration et la circulation sont maintenues, tandis que la filtration rénale est très diminuée, voire arrêtée. L'activité cérébrale perdure seulement dans certaines zones du cerveau, notamment les aires du tronc cérébral indispensables au contrôle des fonctions végétatives autonomes, telles que la respiration. toute activité électrique corticale spontanée disparaît. En d'autres termes, l'animal remplit les critères de mort clinique ! L'hibernation n'est donc pas un sommeil, les critères électroencéphalographiques du sommeil ayant disparu. Toutefois, l'animal reste excitable et réagit à une stimulation auditive.

La quantité de dioxyde de carbone dans les tissus augmente notablement pendant toute la durée d'un épisode de torpeur, conduisant à une acidification du sang et des liquides intracellulaires : on parle d'acidose respiratoire. Au moment de l'entrée en hibernation, l'animal réduit sa ventilation plus vite que ne décroît la production métabolique de dioxyde de carbone, de sorte que ce dernier s'accumule dans le sang ; à l'inverse, le réveil commence par une phase d'hyper ventilation qui élimine rapidement le gaz carbonique.

Une des découvertes récentes les plus surprenantes est celle de l'analogie entre certains processus qui se déroulent dans le cerveau en hibernation et la maladie d' Alzheimer (...) A l'inverse de ce qui se passe dans la maladie d'Alzheimer, cette hyperphosphorylation est totalement réversible : les neurones recouvrent pleinement leur fonction et remplissent de nouveau leur rôle dans la mémorisation.

On sait par ailleurs que l'hibernation entraîne la perte de certains apprentissages acquis, mais que cette perte est sélective, ne concernant pas la reconnaissance des congénères. Ainsi, pendant l'hibernation, l'hippocampe se détériore et se régénère pendant les éveils, les synapses étant rétablies.

- Petits avec de grandes oreilles p87

Bill Baxter De l'article sur "Le bébé de Lucy", il faut retenir le fait que les australopithèques avaient de grandes oreilles, ce qui devait développer déjà la communication orale.

En outre, et c'est peu mentionné, les australopithèques avaient de grandes oreilles (...) Cet attribut renforce l'idée d'un rôle essentiel de la communication orale chez les premiers bipèdes.


La Recherche no 405, Emergence


La Recherche Je ne m'apesantirais pas sur la question de l'émergence, que j'ai déjà traitée, ni sur Robert Laughlin dont j'ai déjà parlé, sinon pour regretter l'indigence de l'explication donnée des phénomènes d'émergence et que reconnaître ces phénomènes n'implique pas qu'il n'y aurait pas de niveau fondamental (comme les cordes et les quantas) mais seulement que ce niveau fondamental n'explique pas les comportements collectifs aux niveaux supérieurs. Par contre, insister sur le fait que les phénomènes d'auto-organisation sont indépendants de la nature de leurs éléments rétablit que, au moins pour les phénomènes physiques, ce n'est pas l'action individuelle qui compte mais uniquement les contraintes du niveau supérieur qui organisent ces éléments de l'extérieur et en masse, les propriétés collectives étant aussi différentes de celles de ses constituants que l'eau peut être différente de l'oxygène et de l'hydrogène qui la composent.

- Le ralentissement du Gulf Stream aurait provoqué le petit âge glacière p12

Ce n'est encore qu'une hypothèse mais le refroidissement de l'Europe entre 1200 et 1850, ce qu'on appelle le petit âge glaciaire (où le Roi soleil brille au moment le plus froid), serait en corrélation avec un ralentissement du Gulf stream qui pourrait se produire à nouveau à cause de la fonte des glaces. La controverse porte sur l'importance du Gulf Stream par rapport aux masses d'air d'ouest qui apportent en Europe un climat doux mais si l'hypothèse précédente se confirmait, la probabilité d'un refroidissement à cause du réchauffement en sortirait renforcée ! Par contre, d'après Science et Vie la menace ne serait plus d'actualité...

- L'extinction des espèces rares en-dessous d'un certain seuil p14

Contrairement à ce qu'on s'imagine, il ne suffit pas d'arrêter l'exploitation d'espèces devenues rares pour qu'elles se reconstituent en l'absence de concurrence dans la prétendue compétition pour la vie. En fait, comme dans "Le jeu de la vie" au-dessous d'un certain seuil l'espèce s'éteint au contraire car les individus ne peuvent se reproduire tout seuls ni survivre sans les autres (régulations thermiques, interactions sociales). C'est ce qu'on appelle l'effet Allee (Warder Clyde Allee, 1931). A cet effet, s'ajoute un "effet Allee anthropogénique" du fait que déclarer une espèce rare augmente le prix des espèces concernées et les prélèvements de la ressource, ou même l'écotourisme qui participe à la dévastation de leur environnement.

Quand on accorde de la valeur à la rareté, l'exploitation est toujours rentable, et la population va vers l'extinction, dans un engrenage irréversible.

C'est un exemple de la contradiction entre économie et écologique. L'efficacité du marché se montre ici redoutable pour épuiser les ressources jusqu'à la dernière goutte, que ce soit le pétrole ou les plus extraordinaires animaux ! Y mettre des limites est une question vitale.

- Acquisition de la capacité à digérer du lait par différentes populations p16

Il est surprenant de constater que différentes populations ont acquis (retrouvé) par des mutations différentes la capacité à digérer le lait (le lactose) que les adultes perdent normalement. Ces mutations sont apparues il y a 9000 ans pour les plus anciennes et 3000 ans pour les plus récentes. L'avantage adaptatif était considérable puisqu'il n'était pas nécessaire d'abattre son troupeau pour s'en nourrir aux temps de disette.

Il s'agit là d'un phénomène de convergence évolutive très rare.

Pour s'être répandu aussi vite, ce variant a dû conférer aux éleveurs qui le portaient un très fort avantage adaptatif.

Parce qu'ils digéraient le lait, les éleveurs porteurs du gène muté auraient mieux survécu et se seraient plus reproduits. La mutation aurait ainsi été sélectionnée.

- La confusion des inconscients p20

Un article sur l'inconscient cognitif met en évidence la perturbation de la perception par des stimuli infra-conscients, trop faibles pour être reconnus alors qu'ils ne sont plus perturbants lorsqu'ils sont plus visibles et donc conscients, sachant que le cerveau est surtout un organe inhibiteur (70% des neurones du cortex sont inhibiteurs). Comme souvent, il y a confusion avec l'inconscient freudien qui ne résulte pas d'une absence de perception mais de la perception de mots et du refoulement des sens qui nous gênent ou évoquent des traumatismes anciens. Il ne suffit pas d'en être devenu conscient, il faut pouvoir l'assumer ce qui est autre chose. Boris Cyrulnik dit à peu près la même chose à la fin.

On peut du reste imaginer que la cure analytique, en rendant conscients certains souvenirs perturbateurs subliminaux, permette de les inhiber.

- Sommeil et mémoire p21

Le lien entre sommeil et mémoire était connu mais n'était pas très clair. On a montré récemment que le simple fait de stimuler le cerveau à basse fréquence, favorisant le sommeil lent, améliore la mémoire explicite.

On avait déjà observé qu'une bonne nuit de sommeil améliore l'apprentissage. Le sommeil lent favorise la mémoire explicite - celle des connaissances et des faits dont on a conscience de se souvenir. Le sommeil paradoxal consolide plutôt la mémoire implicite - celle des moyens nécessaires pour accomplir une tâche.

Ce qu'on appelle la mémoire implicite pourrait relever plutôt de l'analogie et le sommeil paradoxal comme une application anarchique des nouveaux apprentissages du jour à des situations aléatoires pour en renforcer ou non l'étendue ? Sinon, Science et Vie montre, p36, que le manque de sommel inhibe la formation de neurones.

- Grippe aviaire : les morts seront les pauvres p23

En prenant pour modèle la grippe espagnole de 1918, une pandémie de grippe résultant du passage à l'homme du virus H5N1 pourrait faire 62 millions de mort mais ceux-ci ne seront pas également répartis sur toute la planète puisqu'on estime que 96% des victimes se situeraient dans les pays en voie de développement, contre 4% dans les 30 pays de l'OCDE, la mortalité étant liée, comme en 1918 au niveau économique des pays.

Au-delà de cet article, notons à ce sujet, que la grippe aviaire connaît une recrudescence inquiétante actuellement, 3 fois plus virulente qu'en 2005. Le niveau d'alerte est cependant bien moindre désormais car nous sommes un peu mieux équipés en anti-viraux et en vaccins possiblement. Sauf que, sur ce point justement, on pourrait avoir de graves déconvenues, car, si l'on en croit le New Scientist, cité dans le Courrier International (numéro 844), le virus aurait déjà muté et la vaccination des volailles en serait la cause, épuisant le vaccin en sélectionnant les virus résistants avant de pouvoir s'en servir pour les humains !

Une nouvelle souche de H5N1 a fait son apparition en Chine, baptisée souche du Fujian.

Elle risque de déclencher une nouvelle pandémie à l?échelle planétaire, contre laquelle les vaccins en cours de développement seront impuissants.

C?est peut-être la campagne de vaccination contre la grippe aviaire elle-même qui est à l?origine de cette nouvelle souche.

- Exploitation des pétroles lourds p24

Contrairement à ce que prétend Yves Cochet, la fin du pétrole n'est pas pour demain. A plus de 60$ le baril, l'exploitation de gisements situés à plus de 6000m de profondeurs devient rentable mais surtout les pétroles lourds, sables et schistes bitumeux, même s'il faut y injecter de la vapeur d'eau ce qui demande des investissements lourds eux-aussi. Par contre, c'est le bilan énergétique qui se dégrade et l'eau qui risque de se faire rare. Le pétrole ne va donc pas manquer avant longtemps encore, hélas, mais son utilisation en tant qu'énergie devrait décliner fortement alors que la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre devrait accélérer notre passage aux énergies renouvelables avant épuisement des réserves.

Apophis

- La fin du monde le vendredi 13 avril 2029 ? p50

Normalement, c'est sous contrôle mais l'astéroïde Apophis, de 320m de diamètre, pourrait percuter la Terre en 2036 après qu'on ait cru qu'il la percuterait le vendredi 13 avril 2029 ! En fait, en 2029 il devrait passer à quelques encablures de la terre et ce serait l'occasion de dévier sa course pour ne pas craindre son retour. Il est tout de même inquiétant de voir que l'exactitude des calculs n'est pas si bonne qu'on pourrait le croire. Il y a donc tout de même du souci à se faire pour ce vendredi 13 de l'an 2029, si ce n'est parce que les calculs ne sont pas tout-à-fait exacts, du moins à cause de ce qui sera tenté pour éviter la collision en 2036 (une destruction par bombe atomique pourrait se retourner contre nous, le projet le plus raisonnable est de dévier simplement sa course) !

Despret - Animal et humain, d'individu à individu p64
Entretien avec Vinciane Despret, philosophe de l'éthologie.

Après avoir cherché une objectivation impersonnelle des comportements animaux pour acquérir un statut scientifique, l'éthologie réintègre de plus en plus la place de l'observateur et la relation avec l'animal qui est une relation d'individu à individu. Ainsi donner à manger à un animal (pour l'observer ou comme récompense d'une expérience par exemple) induit des comportements de rivalité car donner de la nourriture est l'affirmation d'une dépendance (comme le don dans les sociétés humaines, ce pourquoi il ne faut pas être trop naïf à propos d'une économie du don alors qu'il est souvent préférable pour la dignité des personnes que les aides viennent de l'Etat dans son impersonnalité plutôt que de la charité). Il est intéressant aussi de noter que, si le perroquet parle, c'est pour influencer les autres, pas pour répéter un son mécaniquement. Si le fait qu'on ait pu apprendre des rudiments de langage à quelques chimpanzés n'est pas généralisable, cela montre au moins que ce n'est pas impossible et le rôle déterminant de l'apprentissage, y compris pour nous donc. Nous sommes des êtres de relation et la relation que nous avons avec un animal est une relation d'individu à individu, ce qui change complètement la signification de ce qu'est un individu en tant qu'il se transforme dans la relation à l'autre, en tant qu'il existe pour un autre, même animal qui s'humanise dans la relation.

Le début du "devenir une personne" passe par le fait d'être perçu comme distinct des autres et capable de relations personnelles. Certains éleveurs et dresseurs ont depuis longtemps ce type de rapport-là avec les animaux. A la question, "pourquoi les dresseurs parlent-ils à leurs animaux ?" la dresseuse Vicky Hearne répond : "Pour se rappeler qu'il y a quelqu'un à l'intérieur".


Brèves


Biologie


Mars - La vie aurait pu venir de Mars

Ce n'est pas le plus probable, mais, ce n'est pas impossible : des bactéries auraient pu passer de Mars (où les conditions d'apparition de la vie étaient bien antérieures) à la Terre, confirmation de ce qu'on avait déjà supposé lorsqu'on a constaté que des bactéries survivaient à un voyage interplanétaire. Que ce soit possible ne veut pas dire que cela a eu lieu. C'est une hypothèse dont on n'a pas besoin pour expliquer l'émergence de la vie à partir des ARN autocatalytiques qui enclenchent reproduction et évolution avec d'abord le "monde à ARN", avant l'invention de l'ADN plus stable, par un virus sans doute. On ne voit pas quand interviendrait cette contamination martienne... Ces bactéries auraient donc tout aussi bien pu traverser l'espace inter-planétaire jusqu'à nous, pour finalement ne pas survivre à la compétition biologique. On peut imaginer aussi qu'elles pouvaient être très semblables et se seraient fondues dans la masse. Admettre une possibilité ne veut pas dire être assuré qu'elle se soit produite effectivement.

- La Vie pourrait avoir été découverte sur Mars il y a 30 ans

C'est tout autre chose. Cette fois il s'agit du fait qu'en testant la présence de bactéries martienne avec de l'eau, les robots envoyés sur Mars auraient pu détruire la seule vie viable dans l'environnement actuel trop froid pour comporter de l'eau, forcément gelée, et que l'eau suffirait à détruire si la base était le peroxyde d'hydrogène comme on le suppose désormais !

Les deux chercheurs indiquent aussi qu'une bactérie "fonctionnant" au peroxyde d'hydrogène présenterait de singuliers avantages sur Mars, car un mélange H2O/H2O2 reste liquide jusqu'à -55 degrés centigrades et n'entraîne pas la destruction des cellules en cas de gel. De plus, il peut absorber la vapeur d'eau présente dans l'atmosphère. Mais les scientifiques ne connaissant à l'époque ni cette forme de vie, ni les conditions qui régnaient sur Mars, ne pouvaient tenir compte de ces paramètres, ajoutent-ils.

Mais le simple fait de mettre des formes de vie de type acétobacter en contact avec de l'eau suffit à les tuer, ou même à provoquer leur combustion, une réaction qui semble avoir été démontrée par les résultats des tests chimiques conduits à l'époque par les sondes, affirment Schulze-Makuchun, ainsi que son collaborateur Joop Houtkooper, de l'université Justus-Liebig à Giessen (Allemagne).

- Fonctionnement des neurones par activation de gènes, de l'aplysie jusqu'à nous

C'est assez curieux, l'étude d'un système nerveux primitif, celui de l'aplysie, montre que les neurones loin d'être de simples câbles passifs modulent leurs fonctions par activation de gènes. La complexité en sort décuplée et s'il n'y a guère de différence entre les neurones primitifs et les nôtres, c'est surtout par optimisation et suppression de gènes. Mais un mollusque aussi pourrait penser puissamment !

En permanence, les ganglions cérébraux d?une aplysie font fonctionner 10 000 gènes dans chacun de ses neurones et, chaque fois que cet élégant gastéropode marin se met à réfléchir plus puissamment, il modifie l?expression de 200 à 400 gènes.

L?équipe, forte de 22 personnes, s?est attelée à identifier un maximum de gènes impliqués de près ou de loin dans le fonctionnement cérébral et en a dénombré pour l?instant 175 000.

Concernant l?évolution de la vie animale, les auteurs en concluent que les mécanismes fondamentaux du fonctionnement des neurones n?ont pas notablement varié depuis 530 millions d?années, époque de l?apparition des grands groupes d?animaux actuels. Mieux, en y regardant de plus près, ils concluent que l?évolution du système nerveux s?est faite autant par suppression de gènes que par apparition de gènes nouveaux. Qu?il est loin le temps où la complexité d?un organisme était censément proportionnel au nombre de ses gènes?

lémurien volant

- Les premiers primates

Notre plus ancien ancêtre serait proche des "lémuriens volants" en beaucoup plus petit.

Les fossiles du Wyoming indiquent que nos ancêtres primates les plus anciens étaient de la taille d?une souris, consommaient des fruits et vivaient dans les arbres, déclare Jonathan Bloch. L?étude place les origines de Plesiadapiforme au Paléocène, entre il y a de cela 65 et 55 millions d?années, dans une période se situant entre l?extinction des dinosaures et l?arrivée d?un nombre de membres incontestés des ordres modernes de mammifères.

Au moins cinq traits majeurs caractérisent les primates modernes : des cerveaux relativement imposants, une vision rehaussée et des yeux dirigés vers l?avant, une aptitude spécialisée à sauter, des ongles au lieu de griffes sur les premiers orteils au moins, et des mains et pieds dotés de l?aptitude à la préhension. Plesiadapiforme est doté de certains de ces traits. Ces premiers primates les auraient acquis sur 10 millions d?années, en s?adaptant à leur environnement.

- Qui oublie le passé imagine mal le futur

Les amnésiques auraient du mal à imaginer des situations futures.

Ces résultats jettent une lumière nouvelle sur le processus de mémorisation, qui reposerait sur les mêmes mécanismes que la construction d?images mentales. Ils donnent également à penser que le rôle de l?hippocampe ne se limiterait pas à un simple enregistrement de souvenirs. Interrogé par Science, Morris Moscovitch, un neurologue de l?université de Toronto, au Canada, estime que cette expérience rejoint un travail récent montrant que l?hippocampe est capable de lier des éléments disparates pour former une scène imaginaire cohérente.

Santé


- Pourquoi est-on du soir ou du matin ?
Le Figaro, 31 janvier

Les personnes du soir sont plutôt nés en mars-avril, et les matinaux sont plutôt nés en septembre-octobre. La durée du jour pendant la grossesse ou la période périnatale aurait ainsi une influence importante.

- Un anticancéreux révolutionnaire et bon marché

Intéressant à plus d'un titre. D'abord parce que le dichloroacetate (DCA) est un produit simple et peu coûteux permettant de vaincre certains types de cancer mais il est intéressant aussi de voir le rôle des mitochondries dans les cancers et plus généralement dans le fonctionnement de la cellule. La symbiose entre cellules eucaryotes et mitochondrie est donc bien une dépendance, la présence d'un agent étranger dans la cellule est ce qui l'asservit à l'organisme et si la cellule peut croire devenir immortelle en s'en débarrassant, c'est le corps tout entier qui peut en mourir.

Le DCA exploite le fait que les cellules cancéreuses inactivent leurs mitochondries, des organites intracellulaires qui, normalement, produisent l?énergie et qui contrôlent la mort programmée de la cellule. En se débarrassant de ses mitochondries, la cellule cancéreuse devient immortelle et se met à proliférer. Le DCA agit en relançant le fonctionnement des mitochondries à l?intérieur des cellules cancéreuses, ce qui a pour effet de réactiver le processus d?autodestruction programmée.

- Une voie prometteuse de lutte contre les tumeurs testée chez l'animal
Le Monde 26/01

Une autre façon de réveiller la mort cellulaire, pour d'autres cancers sans doute, ceux où les transposons dont on parlait le mois dernier désactivaient le gène P53, gène "suppresseur de tumeurs", c'est de le réactiver.

Des biologistes américains « ont réussi le pari de conduire les cellules tumorales sur des modèles animaux de cancers humains à se suicider, en réactivant un gène présent dans l'organisme », le gène « suppresseur de tumeurs » P53.

Une telle réactivation peut rapidement et spectaculairement faire régresser des tumeurs malignes.

Nous ne pouvons pas espérer avoir des molécules éliminant définitivement les tumeurs, mais nous pourrons cibler successivement différents mécanismes antitumoraux afin de les activer.

- Détecter en quelques minutes tout type de virus
Le Monde 29/01

Il sera bientôt possible de détecter en quelques minutes et sur le terrain si une personne est porteuse d'un virus connu.

A partir d'un prélèvement biologique, l'appareil portable utilise un rayon laser qui réussit à lire le "code à barres" de l'agent infectieux : chaque virus donne sur l'écran situé à la sortie de l'appareil une signature optique qui lui est propre.

Aurel Ymeti et ses collègues ont rendu compte de leurs tests sur l'herpès dans les Nano Letters en décembre 2006.

Notre technique est meilleure que les méthodes traditionnelles comme la PCR (amplification génique) en raison de sa rapidité - quelques minutes - et de sa facilité d'utilisation, sans que cela soit au détriment de sa sensibilité.

Grâce à sa sensibilité élevée, le dispositif pourrait identifier des infections virales à des stades plus précoces qu'avec les méthodes classiques.

Par définition, cet appareil (?) ne peut détecter que les virus déjà identifiés puisqu'il faut utiliser des anticorps spécifiques pour les piéger. Mais M. Ymeti envisage des "modules de détection interchangeables" afin d'élargir la gamme des virus détectables.

La première version commercialisable de l'appareil est attendue d'ici 2 à 4 ans.

- Parkinson : « Vivre physiquement ses rêves serait un signe avant-coureur de la maladie »
Science et Vie numéro 1072

Science et Vie explique sur 4 pages qu?« un simple trouble du sommeil pourrait bien être le signe avant-coureur de la maladie de Parkinson ».

Le magazine relate notamment les travaux du neurologue Carlos Schenck, de l?université du Minnesota, aux Etats-Unis, qui « a observé la perte d?atonie musculaire normalement présente pendant le sommeil paradoxal chez des hommes d?une cinquantaine d?années qui, dès lors, vivent physiquement leurs rêves ».

Science et Vie note qu?« après 11 ans de suivi » de certains de ces patients, le spécialiste du sommeil a noté que « deux tiers des personnes observées ont développé une maladie de Parkinson dans les 5 à 10 ans suivant le début de leur trouble du sommeil ».

Le mensuel remarque que « ce trouble annonce la survenue de la forme classique de la maladie dans 40 % des cas, et se manifeste dans 100 % des autres formes ».

Science et Vie précise que « ce stade précoce se révèle plus aisément chez les hommes », puis note que « pouvoir prédire la maladie avant même qu?elle se manifeste changerait la donne ».

Le magazine rappelle en effet que « jusqu?à présent, si la plupart des essais thérapeutiques ont échoué, c?est essentiellement parce que les patients sont recrutés tardivement » par rapport au déclenchement de la maladie.

Date de publication : 04-01-2007

- Le magnétisme pour les rhumatismes ?
Santé magazine, février 2007

On pouvait croire que ce n'était que charlatanerie pourtant ! Les ondes électromagnétiques ne seraient donc pas toujours mauvaises...

Après avoir été officiellement autorisée au Japon à l?hôpital, la magnétothérapie «a été testée avec succès dans les hôpitaux français, il y a vingt ans». Aujourd?hui, les patients la demandent toujours? et pour cause. Dans le cas par exemple de «violentes douleurs au genou», Santé magazine explique que «l?investigation thérapeutique passe souvent par la prescription d?une IRM. Il n?est pas rare de constater alors que les patients se voient subitement débarrassés de leur souffrance suite à cet examen». Pour Yves Le loup, ostéopathe et réflexologue qui a fait partie des équipes pionnières ayant donné par leurs expériences, dans des hôpitaux parisiens comme Broussais, Saint-Jacques, Sainte-Anne ou encore à Pontoise ou au Kremlin-Bicêtre, un nouvel essor à l?utilisation thérapeutique des aimants, «chaque cellule a une charge magnétique dont les polarités garantissent l?équilibre. Tout choc peut bouleverser cet équilibre. Placer la cellule dans un champ magnétique peut harmoniser sa polarité». Le Dr Orengo, chirurgien orthopédique, expliquait quant à lui dans une communication sur la douleur lors des VIIes journées d?études de la pharmacie hospitalière à Paris que «toutes les douleurs rhumatologiques ne sont pas soulagées ; ainsi, les douleurs des chondromalacies et des chondrocalcinoses ne sont pas modifiées par les aimants ; par contre la polyarthrite rhumatoïde réagit très bien. Mais l?efficacité même de cette thérapie impose une surveillance radiologique régulière, notamment chez les personnes encore vigoureuses dont la reprise d?activité physique importante risque d?aggraver la détérioration articulaire».

- Cicatriser à l'électricité
Science et Vie numéro 1073

Une coupure dans la peau perturbe les courants électriques qui la traversent. On vient de découvrir que ce sont ces perturbations qui orientaient les processus de cicatrisation qu'on peut renforcer en faisant varier un courant sur la peau.

En démontrant que l?électricité a une action curative sur des blessures cutanées, Min Zhao, de l?université d?Aberdeen (Ecosse), vient de réaliser une grande première (...) doper la cicatrisation d?une plaie juste en faisant varier l?intensité d?un courant à la surface de la peau.

Le mensuel revient sur la découverte, par un physiologiste allemand du XIX ème siècle, qu?un courant électrique au niveau de coupures est « sensiblement différent de celui qui parcourt la peau intacte ».

Science et Vie revient aussi sur le phénomène de « «migration cellulaire», qui voit des cellules intactes de la peau se diriger vers la blessure », et constate que « Min Zhao a démontré que le courant est non seulement autogénéré par les cellules endommagées dans la plaie, mais que c?est lui qui indique la direction à suivre pour les cellules réparatrices ».

- Etats-Unis : des embryons « à la carte »
L'Express numéro 2898

L'Express consacre un court article à une « première mondiale », indiquant qu?« une clinique privée américaine vend des embryons humains «préfabriqués» ».

Le magazine explique ainsi que « basé à San Antonio dans le Texas, l'Abraham Center of Life propose des ?ufs issus de donneurs de sperme et d'ovules, fécondés en éprouvette et prêts à être inséminés, au prix de 2 500 dollars pièce ».

« Personne n'avait osé jusque-là proposer des embryons «à la carte», issus de géniteurs triés sur le volet que l'on peut choisir en fonction de leur origine ethnique, de leur éducation ou de leurs traits physiques », remarque L'Express.

Le magazine cite le Pr René Frydman, chef du service obstétrique de l'hôpital Antoine-Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine), qui remarque : « Nous avons franchi un pas de plus dans la marchandisation de l'humain. Ce genre de dérive est caractéristique de l'ultralibéralisme à l'américaine ».

Technologies


- Un virtuel trop réel

L'équivalent des expériences de Milgram avec des personnages virtuels montre que des participants se refusent souvent à faire souffrir même un personnage virtuel. On s'interroge sur la perception de la réalité alors que c'est l'image du participant à ses propres yeux et aux yeux de l'expérimentateur qui est en jeu !

- Des secousses sismiques provoquées par l'activité humaine !

Plus nos moyens sont puissants, plus les risques sont grands...

Une secousse sismique de 3,1 sur l'échelle de Richter s'est produite samedi dernier à 07h19 TU dans la région de Bâle (Suisse) et a été ressentie jusqu'en Alsace (France) sans faire de dégâts, mais provoquant une vive émotion. Elle fait suite à un premier séisme de magnitude 3,4 survenu le 8 décembre, suivi d'une première réplique de magnitude 2,5 le 15 décembre suivant.

Ces tremblements de terre sont liés à la construction par la société Geopower d'une centrale géothermique unique au monde, dont les responsables reconnaissent que l'injection d'eau sous haute pression à 5000 mètres de profondeur avait provoqué la première secousse. Geopower a pris la décision de suspendre les travaux. Les techniciens de la firme reconnaissent qu'ils s'attendaient à percevoir de légers frémissements de l'écorce terrestre suite à cette opération, mais avouent avoir été surpris par l'ampleur du séisme.

Suivant le Service sismologique suisse, bien que l'intensité de la dernière secousse soit relativement faible, elle a été nettement ressentie par les personnes vivant à proximité de l'épicentre.

- Les déchets radioactifs bien plus corrosifs qu'on ne le pensait...

Un argument de plus pour éviter l'enfouissement des déchets nucléaires et attendre des progrès de la science !

Pour rendre inoffensifs les déchets radioactifs durant de très longues périodes, les techniques actuelles consistent à les inclure dans des matériaux vitreux ou cristallins avant de les stocker sous terre.

Les études théoriques (calculs et simulations numériques) montraient que le zircon pourrait effectivement résister durant un quart de million d?années, laissant l?humanité dormir tranquille durant de nombreuses générations. Mais Ian Farnan et son équipe de l?université de Cambridge (Grande-Bretagne) ont eu l?idée de vérifier et, malheureusement, leurs résultats sont bien moins rassurants que les modèles théoriques : au bout de 1 400 ans, le zircon sera troué comme du gruyère et laissera l?eau lessiver ce qu?il contient.

- Dissémination des OGM

Le retour de Terminator ? Non sans doute puisque les graines se reproduisent, mais prudence...

Ils implantent un gène spécifique de l'élimination dans l'ADN de la plante, qui est activé pendant la première phase de la formation du pollen. Ce gène coupe alors tout le matériel génétique qui se trouve entre les deux "poteaux frontières" (les sites LoxP) de l'ADN. S'il s'agit des transgènes antérieurement introduits, ceux-ci ne passeront pas dans le pollen.

Les chercheurs ont testé cette méthode sur des plants de tabac: parmi les 16.800 graines produites, seules deux d'entre elles semblaient encore contenir un transgène.

- La maison-arbre, l'ultime habitat écolo

C'est juste une belle image !

- Terre ingrate et bio-diversité sont une bonne source de biocarburants

La montée en puissance des biocarburants risque de se faire au détriment des cultures alimentaires et faire au moins monter les prix (comme le maïs au Mexique). Il est donc intéressant de montrer que les terres incultes aujourd'hui mais possédant une grande bio-diversité sont une bonne source de bio-carburant sans dépense d'énergie excessive ni pollution par des engrais chimiques.

- Nouvelles éoliennes

Il y a de nombreux types d'éoliennes qui sont imaginables, pas seulement les hélices actuelles.

- Interface bionique neurones-électronique

Le but est d'arriver à brancher directement des neurones du cerveau sur un circuit électronique afin de commander une prothèse par le cerveau, par exemple. On n'en est pas encore là mais seulement à étudier l'interface entre neurones et circuit électronique.

Les scientifiques sont parvenus à faire pousser, en culture, des neurones sur deux surfaces planes accolées. L?une porte un ensemble d?électrodes et l?autre une puce électronique.

A gauche, les neurones poussent sur une puce électronique et ceux vivant à droite croissent sur un faisceau d?électrodes. Entre les deux, des fibres nerveuses (des axones) grandissent lentement tandis que le plateau de gauche s?éloigne à vitesse très faible. Le gros plan montre un microphotographie de ces fibres. Quand la longueur obtenue est suffisante, l?interface bionique est fabriquée. Crédit : Douglas Smith, MD, University of Pennsylvania School of Medicine

- Semi-conducteurs semi-organiques

Là, c'est autre chose, c'est l'utilisation de matière organique dans des transistors.

Aussi transparents que les transistors cachés sous les pixels d?un écran plat à matrice active mais aussi puissants que ceux d?un processeur : des semi-conducteurs d'une race nouvelle promettent des applications nouvelles et pourraient apparaître en 2008

Tobin J. Marks et son équipe ont en effet réussi à fabriquer des transistors hybrides, mêlant un semi-conducteur inorganique, en l?occurrence de l?oxyde d?indium (In2O3), et un composant organique capable de s?autoassembler à l?échelle nanométrique. Ce dernier apporte une capacité diélectrique élevée même à l?échelle d?une couche de quelques atomes. D?après l?équipe, le résultat est un circuit très peu consommateur d?énergie, se contentant de 1 volt.

- Des ordinateurs quantiques à neutron ?

Le fait d'utiliser des particules matérielles plutôt que la lumière dans les ordinateurs quantiques a l'avantage de pouvoir mieux stocker l'information, or les superpositions quantiques (et les interférences) concernent autant les particules que les photons, donc on peut imaginer un ordinateur quantique combinant neutrons et photons par exemple, surtout qu'on avait vu au mois de décembre qu'on pouvait téléporter un état quantique entre matière et lumière.

Même si l?emmêlement quantique entre différentes particules était considéré comme essentiel pour le traitement quantique de l?information, comme dans un ordinateur quantique par exemple, cette expérience semble démontrer que ce n?est pas une nécessité. Il s?agit en effet de différents degrés de liberté d?une seule particule et pas de deux particules avec le même degré de liberté. Une grande variété de systèmes quantiques pourrait donc être utilisée !

Hasegawa pense que des particules simples sont de bonnes candidates pour des processus quantiques de traitement de l?information « Le cas des neutrons est complètement différent de celui des photons, ils ont une masse et un spin demi-entier. Cette expérience montre qu?ils peuvent probablement être utilisés aussi bien pour des recherches fondamentales sur la mécanique quantique que pour des processus de traitement de l?information ». Et Hasegawa d?ajouter « J?espère que cette expérience fondamentale nous aidera à développer les technologies basées sur l?information quantique ».

- Les nano-usines du futur

Ce n'est que de la science-fiction. Cette petite animation n'est pas tellement réaliste qui nous présente une machine proche d'une photocopieuse où il suffirait d'appuyer sur un bouton pour fabriquer de toutes pièces un ordinateur ou tout autre chose... Il y a au moins un facteur qui est négligé, c'est celui du temps. Les milliards d'opérations nécessaires pour fabriquer un objet macroscopique atome par atome devrait prendre un temps interminable ! Quelque chose de ressemblant existera sûrement un jour mais c'est loin d'être portée de la main...

nanousine

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